Tibet, l'espoir dans l'exil

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Présidente fondatrice de l’association Graines d’Avenir, Véronique Jannot découvre les valeurs qui forment les racines du peuple tibétain. De cette rencontre avec la culture tibétaine naît l’envie de parrainer une enfant: Migmar.


Documentaires Les sociétés à finalité sociale Séries avec un unique avis Tibet

Orpheline, l’enfant est, dès l’âge de huit ans, envoyée en Inde, à Dharamsala où est installé le gouvernement en exil. Ce périple n’est pas sans danger : le départ de Migmar doit être caché aux autorités chinoises. La fillette survivra à une fuite périlleuse à travers les montagnes et échappera aux patrouilles chinoises. De passeurs en hôtes clandestins, elle finira par atteindre l’Inde et le camp de réfugiés. Là bas, Migmar aura la chance de pouvoir bénéficier d’une éducation à la fois moderne et ancrée dans les principes de la culture tibétaine. A travers l’histoire de sa filleule et de leur rencontre, Véronique Jannot nous fait part du combat pacifique d’un peuple pour sa liberté de culture et de religion.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Décembre 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Tibet, l'espoir dans l'exil © Editions du Signe 2011
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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27/04/2012 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Faire montre de bonne volonté et d’application est-il suffisant pour réaliser une bonne bande dessinée ? Oui et non, serais-je tenté de dire à la fin de cette lecture. Car, si tant Véronique Jannot, dans son écriture que Philippe Glogowski au dessin se sont appliqué à rendre un travail soigné, force est de constater que, malheureusement, l’émotion ne transpire pas. En cause, principalement, le côté trop propre sur lui de cet album. La scénariste occasionnelle nous parle de son association en faveur d’enfants tibétains, de sa filleule (une enfant tibétaine qu’elle parraine et essaie de rencontrer lorsque cela est possible) et, pour nous émouvoir, nous retrace le parcours de cette dernière. C’est instructif (même si fort semblable au parcours de n’importe quel réfugié) et le recours à une narration en voix off permet d’éviter le problème de dialogues artificiels ou mal écrits. On sent la sincérité de l’actrice, son envie de bien faire, son besoin de partager sa propre expérience… mais je n’ai pas ressenti l’émotion qui m’aurait vraiment permis de rentrer dans l’album. Et oui, et fort malheureusement, tout cela est trop beau, trop gentil, trop propre sur lui. J’ai du mal à y croire, à ces pauvres enfants tibétains, si respectueux de leurs professeurs, de leur matériel scolaire, si gentils, si appliqués, capables de s’émerveiller d’un rien et sachant se contenter de peu… Ils sont si merveilleux qu’ils finissent par me les briser menu ! En fait, il manque à ce récit l’anecdote qui fait mouche, le petit travers qui humanise un personnage. En clair, il manque le savoir-faire d’un scénariste expérimenté. Ceci dit, pour un premier album, chapeau à Véronique Jannot, son scénario est bien structuré et bien équilibré… mais il manque d’émotion. Au dessin, Philippe Glogowski nous livre un travail soigné dans un style réaliste que je rapprocherais de l’école flamande (les studio Vandersteen, pour être précis). Le trait est clair, très lisible. Les personnages se différencient facilement. Véronique Jannot est très bien représentée. Les décors sont soignés et résultent d’une documentation bien choisie. Fondamentalement, d’un point de vue technique, il n’y a pas grand-chose à critiquer. Seulement, je n’ai ressenti aucune émotion… et j’ai du mal à déterminer quel est le public cible de cet album. L’amateur de bandes dessinées trouvera mieux ailleurs (surtout avec la surproduction actuelle). Les personnes plus âgées, qui auraient pu être émues par ce type de message, risquent de ne pas être attirées par un album de bande dessinée. Sans doute aurait-il mieux valu réaliser un reportage télévisuel… Cet album, je le crains, risque de ne pas trouver son public. Pas mal au niveau technique, mais un manque d’émotion ressentie qui m’oblige à déconseiller l’achat.

27/04/2012 (modifier)