Fraction

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

Et si le Tronçonneur faisait des émules ?


Core Magazine Ero-Guro L'horreur en bande dessinée Seinen

Qui pourrait imaginer que Kôtarô Higashino, un aimable garçon de café sans histoires, puisse être le serial killer sanguinaire qui terrorise la ville de Tokyo ? Surnommé le Tronçonneur, Kôtarô prend un malin plaisir à sectionner en deux les jeune filles qu’il rencontre sur son passage… Meurtrier sadique la nuit, il redevient un garçon doux et attentionné le jour sans éveiller les soupçons de qui que se soit. Mais voilà, que des événements étranges commencent à venir perturber l’existence tranquille de Kôtarô. Peu à peu, les cadavres découpés se multiplient dans les rues de Tokyo sans que Kôtarô y soit pour quelque chose. Y aurait-il un deuxième tronçonneur ? Qui donc imite ses meurtres ? (texte : IMHO)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Mars 2012
Statut histoire Histoires courtes (2 tomes au Japon, en cours) 1 tome paru

Couverture de la série Fraction © IMHO 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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17/03/2012 | Spooky
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Par Pasukare
Note: 3/5
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Hum... spécial, c'est quand même très spécial comme genre... une première pour moi en l'occurrence ! J'ai trouvé l'histoire principale (celle du tronçonneur de jeunes filles) assez intéressante jusqu'au moment où ça devient vraiment n'importe quoi... ce qui est amusant c'est qu'on alterne des chapitres qui racontent l'histoire du tueur psychopathe avec des chapitres mettant en scène un mangaka qui nous explique certains principes narratifs visant à induire le lecteur en erreur. Une sorte de bonus de L'Art Invisible assez intéressant... comme Spooky, c'est cette partie là qui m'a le plus intéressée, mais à un moment donné ça délire complètement et j'ai eu un peu de mal à adhérer au truc. Mais il faut bien avouer que la construction est intéressante. Côté histoire, c'est gore... à ne pas laisser entre toutes les mains effectivement, et à réserver aux amateurs de difformités (dont je ne fais pas spécialement partie...). Les nouvelles qui suivent sont plutôt anecdotiques et sans grand intérêt en ce qui me concerne, graphiquement c'est très moyen et le scénario a l'air d'avoir été pondu sous l'emprise de substances illicites ;). A emprunter éventuellement pour se faire une idée...

31/03/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
L'avatar du posteur Spooky

Kago a composé un récit à tiroirs, nous contant de prime abord les aventures d'une jeune homme sadique, qui semble découper au hasard des jeunes filles tokyoïtes ; bien sûr il n'en est rien, ce comportement est dicté par un traumatisme, pas amené de façon très subtile à mon avis. Et bien sûr, ce jeune homme, qui s'efforce de garder une façade citoyenne normale, commence à perdre complètement les pédales lorsqu'il s'aperçoit qu'un autre imite son modus operandi. On suit en parallèle l'histoire d'un mangaka auquel une journaliste propose d'illustrer le drame en cours. Ce parallèle induit et provoque une nouvelle dimension du récit, dans laquelle le mangaka explique le principe de la manipulation narrative, qui est le véritable sujet de l'album. Je dois avouer que cette partie est nettement plus intéressante que la trame principale sur Kôtarô, dont le pot-aux-roses s'avère rocambolesque, pour ne pas dire abracadabrantesque. Ce côté n'importe quoi est assumé par l'auteur, qui en a fait en quelque sorte sa marque de fabrique, lui le chantre de l'ero-guro (style mêlant érotisme et gore). Ici nous avons des scènes de nudité -légère- mêlées à du sadisme pur et dur. A ne pas mettre sous tous les yeux. Je dois dire qu'on est à la limite du malsain ici, j'ai ressenti du dégoût par moments. Le récit est d'ailleurs suivi par une discussion entre Kago (le vrai mangaka) et Ryuichi Kasumi, auteur de polars. Pas totalement inintéressant, bien que trop court. Fraction -seul récit non-prépublié de Kago- est suivi dans ce tome de quatre histoires courtes, qui relèvent toutes de ce genre mêlant sadisme et érotisme plus ou moins léger. Elles mêlent toutes sadisme érotique, mutilation à la Hellraiser et autres joyeusetés scatologiques. La dernière, qui conte l'histoire d'une femme qui se fait pondre des larves d'insectes sous la peau, me semble la plus aboutie, malgré son aspect crade. Le dessin de Kago me semble manquer d'encore un peu de maturité dans l'histoire principale, notamment au niveau des visages. Son sens du cadrage est tout de même affûté. Les récits courts étant plus anciens, ils sont nettement moins maîtrisés. Au final un volume étrange, qui peut amener au bord du malaise par son côté malsain, mais qui exploite plusieurs facettes du sado-masochisme et révèle l'un des porte-drapeaux d'un genre très particulier...

17/03/2012 (modifier)