Alabaster

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

L'histoire considérée comme la plus sombre d'Osamu Tezuka.


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James Block, célèbre athlète noir, est rejeté par la femme qu'il aime à cause de sa couleur de peau. Fou de rage, il tue accidentellement un homme et se retrouve sous les verrous. L'injustice et le désespoir font naître en lui une haine indicible pour le genre humain. En prison, un codétenu lègue à James Block un rayon qui rend invisible. Cette invention va lui permettre de se venger de l'humanité tout entière, sous le nom d'Alabaster. Tezuka crée ici un personnage complexe de méchant, pervers et très humain, à mi-chemin entre Fantômas et l'homme invisible. Texte: L'éditeur

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 05 Janvier 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Alabaster © Flblb 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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05/03/2012 | Gaston
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L'avatar du posteur Noirdésir

J’ai en général du mal avec le manga. Rare sont les auteurs (il y en a quand même 2 ou 3) que je suis dans ce domaine. Tezuka semble être pour les spécialistes du genre un incontournable (si ce n’est l’auteur essentiel), j’essaye donc de me confronter à son œuvre. Mais j’ai très souvent été déçu (je crois que "L’histoire des trois Adolf" est l’exception). A plusieurs reprises j’ai eu en main en médiathèques des albums d’autres séries de lui, mais je les ai reposés, tant le dessin (le plus souvent), ou l’histoire me rebutaient, au point que je savais que je n’irai pas au bout. Après avoir feuilleté « Alabaster », j’ai retenté ma chance (j’aime bien les publications des éditions FLBLB en plus). Car en effet il y a dans cette histoire des choses qui m’ont intéressé. On y retrouve quelques points communs avec certains romans du début du XXème siècle, en particulier avec « Fantomas », avec ce personnage malfaisant, insaisissable, qui incarne le mal et se joue des autorités. Un personnage dont les réflexions sur la beauté ne sont pas inintéressantes. Et une noirceur, qui avait du potentiel. Mais voilà, si j’ai fini ce pavé (pas loin de 500 pages quand même !), j’en suis sorti déçu. D’abord parce que c’est trop long. L’intrigue se délite, est de moins en moins captivante (ma lecture a été franchement laborieuse sur la fin). Ensuite parce que plusieurs choses m’ont gêné. Par exemple l’exagération dans le rendu des expressions/émotions (pas toujours ici, certes, mais c’est quand même présent : c’est un point que je n’aime pas dans la plupart des mangas). Mais aussi une grande naïveté dans certaines scènes. Là où Souvestre et Allain insufflaient une poésie noire et flamboyante dans leurs récits de Fantomas, Tezuka reste trop dans le « facile » : en cela il serait plus proche par certains côtés de la version cinématographique de Fantomas. Enfin, j’ai trouvé bizarres, et globalement maladroits les traits d’humour : maladroits car peu drôles le plus souvent, mais aussi parce qu’ils parasitaient à plusieurs reprises des séquences sensées être dramatiques, il y a là un déséquilibre qui ne fonctionne pas. J’avoue avoir encore du mal à comprendre l’aura qui entoure cet auteur. Ou alors c’est moi qui n’y suis pas du tout réceptif (ce qui est tout à fait possible). Je retenterai peut-être ma chance à l’occasion (il y a une ou deux séries qui peuvent me tenter, on verra). Note réelle 2,5/5.

07/09/2023 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
L'avatar du posteur PAco

Comme l'ont déjà fait remarquer les autres posteurs, "Alabaster" est sans doute l'une des oeuvres les plus sombres de Tezuka. Cette forme de nihilisme centré sur la beauté que développe le personnage principal est poussée très loin par l'auteur. Trop ? Allez savoir ce que la folie d'un homme le rend à même de faire... Si j'ai bien aimé les idées et les personnages que développe Tezuka dans ce oneshot, j'avoue avoir été un peu déçu par certaines facilités sur la fin du scénario. Sans dévoiler l'intrigue, passer par exemple par les égouts d'un château isolé du monde sur une ile au milieu d'un lac, c'est un peu limite... Heureusement, l'ensemble reste quand même de très bonne tenue malgré cela. Le dessin de Tezuka est toujours aussi efficace et plein d'inventivité pour l'époque. Je regrette cependant que certains passages pas forcément drôles soient émaillés d'expressions typiques du manga (exagérations des expressions par le trait par exemple) qui ne sont pas vraiment dans le ton général de ce manga. Un bon Tezuka donc, malgré quelques petits ratages sur la distance.

13/03/2013 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Alabaster, c’est un peu la création d’un nouveau Fantômas suite à une expérience sur l’invisibilité qui tourne mal. On assiste à la naissance d’un monstre qui est le fruit d’un amour contrarié et impossible. J’ai du mal à faire le lien avec ce qui poussera cet individu malheureux à en vouloir au reste du monde au point de le détruire mais bon, passons. Il y a malheureusement un peu trop de facilités comme le fait de pouvoir tuer par une simple pichenette avec un caillou. Le style est résolument naïf ce qui me paraît le trait commun avec les auteurs japonais. Le récit va s’intéresser respectivement à 4 personnages qui vont être plus ou moins développés au fil de cette intrigue aux frontières du fantastique. Cela se lit avec facilité malgré le volume qui peut faire peur. Il y a une réelle densité psychologique qui donne un certain crédit à l’ensemble. Cette œuvre a été écrite en 1970 par le maître du manga. Elle a certes perdu un peu de sa fraîcheur mais pas tant que cela. C’est surprenant de maîtrise et d’inventivité pour l’époque. C’est également avec une fin assez sombre que l’on retrouve dans la plupart des one-shot de l’auteur. Je retiendrais surtout la qualité narrative et la précision du dessin qui laisse entrevoir les émotions des personnages.

15/10/2012 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Gaston

3.5 Parmi tous les Tezuka que je voulais lire, ce one-shot était dans le haut de la liste. Il parait que c'est l'œuvre la plus sombre de l'auteur et qu'il y a Rock Holmes, un personnage que j'aime beaucoup. J'étais donc curieux de lire 'Alabaster' depuis que j'avais appris son existence et j'étais bien content quand j'ai su qu'un éditeur l'avait enfin édité. Mon verdict ? Bien, j'ai trouvé le récit intéressant même si je suis un peu déçu. C'est ça le problème avec les œuvres qu'on veut lire absolument, on s'imagine que c'est un chef d'œuvre et on l'idolâtre sans avoir lu une seule page. Donc au final j'ai été déçu que ça ne soit que 'franchement bien' à mes yeux. J'ai beaucoup aimé les différents thèmes que Tezuka traite. La folie d'Alabaster, qui considère que la pureté et la beauté n'existent pas, est très bien traitée. J'ai aimé le rôle de Rock Holmes et Amy est un personnage attachant. Dommage que son frère adoptif et les amis de Gen n'aient pas un plus grand rôle et que Gen lui même soit sans grand intérêt. Sinon, oui l'histoire est assez sombre. Pas autant qu'un truc comme 'Watchmen' ou les derniers tomes de 'Neon Genesis Evangelion', mais c'est clair que si vous connaissez uniquement 'Astro Boy', vous allez avoir une surprise durant votre lecture ! Bref, 'Alabaster' est une bonne œuvre de Tezuka, mais qui contient quelques défauts: des visages rigolos dans des passages censés être dramatiques et les deux-trois derniers chapitres sont un peu moins bons que les autres. C'est donc une œuvre que je recommande, mais plus pour les fans du style de Osamu Tezuka qui connaissent déjà les défauts de certains de ses récits. Je ne suis pas sûr si c'est un bon one-shot pour découvrir cet auteur.

05/03/2012 (modifier)