Morphine

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

Quand Miyazaki rencontre David Lynch...


Emmanuel Proust Éditions La BD au féminin Manfra ou Franga

Morphine est une curieuse petite fille... Son job ? Elle « chasse » pour un éminent Professeur d’étonnantes créatures appelées « Chimères ». Or, la capture d’une chimère supérieure à toutes les autres s’accompagne, pour Morphine, d'étranges visions ! Soudain, des papillons de nuit, avec un œil sur l’abdomen, gravitent autour d’elle... C’est en surmontant ces visions qui la hantent, qu’elle apprendra qui elle est vraiment… (texte : EP)

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 09 Février 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Morphine © Emmanuel Proust Éditions 2012
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
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28/02/2012 | Spooky
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Par gruizzli
Note: 2/5
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En revoyant la couverture dans le jeu de la couverture mystère, j'ai découvert que je n'avais pas avisé cette BD. Et très honnêtement, il y a peu à en dire, à mon grand dam. Ce que j'ai retenu de ma lecture, c'est un petit : "bof, il a essayé". Parce que je vois que l'auteur a tenté quelques choses, mais rien n'est transcendant. L'histoire n'a pas assez d'éléments intéressants, elle va trop vite à mon goût, ou ne développe rien de concret. Plein de sujets qui auraient eu du potentiel sont à peine effleurés, c'est dommage. Et le souci, le gros souci, c'est le dessin. Il ne m'a pas plu, pas du tout, dans les attitudes, les postures ou les cadrages de planches. La colorisation très uniforme en rajoute un peu et plusieurs personnages m'ont semblé très laids. C'est un style vraiment "manga français" mais dans le mauvais sens du mot. Une BD oubliable, et pour ma part oubliée (si ce n'est par un jeu), que j'ai laissé trainer dans mes étagères et que je vais probablement virer pour faire de la place. C'est pas le genre de lectures que je recommande.

29/06/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
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Lynch et Miyazaki, rien que ça!! Je sais pas qui est le chargé de communication des éditions EP, mais à mon avis il a du souci à se faire et à ce tarif là je veux bien prendre le job. Plutôt alléché donc je lis cette BD en espérant y trouver les influences sus nommées. Miyazaki, oui, oui, oui, effectivement les deux héroïnes féminines, encore qu'il faudrait dire les deux gamines, ont bien des yeux dessinés genre manga. Alors si ça fait Miyazaki, je veux bien mais je connais des gamins de 4 ans qui en font autant. La touche nippon que de nous mettre deux fillettes et une sorte de renard, niveau dessin itou 4 ans. Bon pas d'acharnement intempestif mais le dessin même si c'est une première BD demandera pour la suite une plus grande maturité encore que l'auteure souhaite peut être persisté dans ce style. David Lynch!! En tous les cas pas celui de "Mulholland Drive"sauf à considérer que la construction de cette histoire, la BD, n'est pas des plus claire , mais le cinéma de Lynch ne se résume pas au manque de clarté des évènements mais plutôt à une ambiance instillée par l'histoire. Alors oui c'est sans doute original mais cela ne suffit pas à faire de la chose quelque chose de palpitant, il faudrait tester le truc sur un très jeune public. Donc ne vous fiez pas à la quatrième de couverture, pipeau absolu, qui n'est là que pour appâter le client moyen. Afin de finir sur une note plus positive, la couverture est intrigante et pas mal mais ne reflète pas l'intérieur.

17/10/2015 (MAJ le 17/10/2015) (modifier)
Par Superjé
Note: 3/5

Voici une BD française réalisée avec un trait manga, qui, s'il n'est pas encore totalement parfait, est quand même beaucoup plus réussi que ce que j'ai pu lire comme "manga à la française" jusqu'à présent. Le scénario est sympathique comme tout. Le texte au dos de l'album nous vend un "quand Miyazaki rencontre Lynch", je ne suis pas totalement d'accord. Miyazaki ? Pas totalement (mis à part l'influence nippone du dessin) et Lynch encore moins. Si il n'y avait pas une dimension poétique et mystique au récit, je l'aurai qualifié de fantasy. En effet, le monde dans lequel se passe cette aventure, nous ne le connaissons pas, il y a quelques relents steampunk mâtinés d'un peu d'univers à la FullMetal Alchemist en plus charmant. Cette histoire est vraiment agréable comme tout à lire, avec un univers relativement fouillé, des personnages intéressants et une intrigue peut-être un peu trop mystique pour moi mais rondement menée. Comme en plus, comme je le dit plus haut, le dessin est plutôt joli, sans être encore parfaitement maitrisé (il y a quelques imperfections dans les poses des personnages), mais évitant de reprendre les tics nippons les plus énervants et avec, de plus, une colorisation fraiche et claire, ce fut un plaisir de lire ce bouquin. Un joli 3.5/5 pour ma part !

03/07/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
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Une si belle couverture pour un récit un peu bancal à mon goût... Alors, oui ça sent l’œuvre de jeunesse qui fourmille d'idées, mais qui ne sont pas abouties. Juliette Fournier qui s’attelle à toutes les tâches (dessin, scénario et colorisation) a peut-être vu trop grand. D'une part je ne suis pas vraiment un adepte du dessin qui oscille entre le manga et le franco-belge, surtout quand celui-ci est tout juste maîtrisé. Si une attention toute particulière est portée au personnage principal de Morphine, les autres souffrent d'une certaine rigidité et parfois d'un manque de soins. Mais au delà de ce trait simple et particulier, c'est plus la pauvreté des décors qui m'a gêné. Certaines cases font vraiment vides !!! Dommage, car la chaude colorisation bien maîtrisée apporte une ambiance qui colle parfaitement au récit. De ce côté, pareil, je trouve que tout ça manque d'équilibre. Une mise en place bien longue à mon goût avec heureusement quelques très belle scènes. Mais il m'aura fallu attendre la 96e page pour que ma curiosité soit réveillée... sur un album qui en comporte 126, c'est quand même bête. Surtout que la fin arrive bien vite... J'ai même cru qu'il ne s'agissait en fait que du premier tome d'une série... Car si l'univers campé est sympa, il reste assez réduit. Il aurait peut-être effectivement demandé a être développé sur plusieurs tomes pour approfondir toutes les bonnes idées qui pullulent, mais ne font qu'être suggéré. Alors, un lectorat plus jeune y trouvera sans doute plus son compte que moi, qui, après m'être fait accrocher par un appât mixé de Lynch et Miyazaki, ressort un peu amère de ma lecture.

11/04/2012 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Morphine ou la rencontre entre Myazaki et David Lynch, peut-on lire au dos de cet album. Ah ?!? Perso, j’y ai plus vu la rencontre entre Heidi et la New Pokemon Generation… Le dessin est clairement typé manga. Le scénario tout autant… Ҫa se lit facilement (malgré les énormes fôtes d’aurtograf, les lettres en trop et les mots oubliés) mais cette série, je le crains, ne devrait plaire qu’à un jeune lectorat. Notez bien que lorsque je dis « je le crains », ce n’est pas que je considère la bande dessinée destinée à la jeunesse comme quantité négligeable, mais bien que lorsqu’on affiche des références telles que David Lynch au dos d’un album, on risque d’attirer un public adulte… qui risque fort d’être déçu devant cette naïveté scénaristique. L’histoire ? Une jeune héroïne attrape d’étranges créatures au profit d’un jeune scientifique collectionneur. On ne sait rien du passé de ces personnages et celui-ci nous sera dévoilé au fil des planches… Et, pour peu qu’on ait laissé sa naïveté au vestiaire, la surprise n’est pas vraiment au rendez-vous. Ah oui, encore un truc : les étranges créatures sont fabriquées à base de matière Zéro (ou Zétro dans une des planches, mais il s’agit sans doute d’une autre faute de frappe). De la matière Zéro ! Franchement, vous trouvez ça adulte, vous ? Moi, je me suis cru revenu à l’époque des forces bleue, rouge et autre jaune devant et marron derrière. Alors, oui, peut-être qu’à un jeune lecteur accro à Pikachu et à sa clique, la série peut plaire (et même beaucoup, car la narration est fluide, le dessin est soigné) mais c’est pas pour moi. En tout état de cause, un soin particulier devra être apporté à l’avenir à la relecture car les erreurs de français sont légion (à un tel point que j’ai cru qu’il s’agissait d’une traduction mal soignée à un moment). Bof, bof, bof… et trop éloigné de mes goûts personnels pour que je puisse extrapoler mon propre ressenti vers celui d’un jeune lecteur.

02/04/2012 (modifier)

Ça fait du bien d’être surpris par une bande dessinée, alors que je trouve la plupart aseptisées et se ressemblant toutes... ça change de la mauvaise héroic-fantasy et des comédies dérivées des Ch'tits. :) Ici le dessin est séduisant, l'univers visuel est riche et plutôt inédit...mais c'est surtout l'histoire qui sort des sentiers battus : une sorte de chasseuse de primes qui récupère des créatures magiques... ça pourrait être le pitch d'une histoire pour enfants, et je pense que les enfants seront séduits par les dessins et la narration claire et fluide. Mais tout ça est doublé d'une quête personnelle pour l'héroine, et une nostalgie étrange qui imprègne l'histoire. On trouve beaucoup de petites touches d'humour pince sans rire, mais quelques moments de pure poésie, voire d'émotion... On referme le livre un peu triste que ce ne soit qu'un one shot ! (le seul défaut que j'ai trouvé finalement :))

28/02/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Le maître mot de cet album est l'étrangeté. Au niveau éditorial d'abord, car c'est à ma connaissance le premier album (après le 3 Instincts de Julien Parra) ouvertement d'inspiration manga chez Emmanuel Proust, du moins dans son graphisme. Il est l'oeuvre d'une jeune auteure qui apporte un univers particulier, de l'urban fantasy mâtinée de roman graphique où des créatures très particulières, les Chimères, sont des objets de collection. Des chasseurs de primes sont chargés de les capturer. L'histoire est menée de façon un peu étrange, ça manque peut-être de fluidité, mais il y a quand même un sacré boulot. Et on en vient à souhaiter que Juliette Fournier développe cet univers des Chimères... L'éditeur parle de Miyazaki et Lynch, pour ma part je rajouterais Philip K. Dick aux influences (assumées ou pas), pour la distorsion narrative. Sur le plan graphique, c'est un mélange de manga et de franco-belge moderne, mais ça manque encore de maturité, malgré le soin tout particulier apporté à Morphine. A découvrir.

28/02/2012 (modifier)