Les Âmes nomades

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Jules est un ancien cadre d'une entreprise pharmaceutique qui a tout perdu, son emploi, ses illusions, sa fiancée… Ecoeuré par la course au profit de la société d'aujourd'hui, il s'est réfugié dans la marginalité et vit seul dans une caravane. Un jour, il fait la connaissance d'immigrants clandestins qui se cachent près de chez lui. Il décide de les aider à traverser la Manche et à s'installer en Angleterre.


Ecole Supérieure des Arts Saint-Luc, Bruxelles Réfugiés et Immigration clandestine

Parallèlement, Jules se découvre l'étrange capacité de se projeter mentalement n'importe où sur la planète grâce à un logiciel de visualisation satellite. Jules et ces clandestins africains ont un point commun : ce sont, à leur manière, d'étonnants voyageurs, des faiseurs de destinées. Ce sont des âmes nomades…

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Février 2012
Statut histoire Série abandonnée (2 tomes prévus) 1 tome paru

Couverture de la série Les Âmes nomades © Bamboo 2012
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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06/02/2012 | Ro
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Par Erik
Note: 2/5
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Je n'ai pas été totalement charmé par ce voyage où les âmes vagabondent comme des nomades. C'est emprunt de poésie mêlé à une situation un peu fantastique avec pour thématique central les clandestins en quête d'une société plus juste. Il y a certes une générosité d'esprit qu'on ne peut qu'admirer surtout venant d'un haut cadre qui rompt avec la logique purement capitalistique. Abandonner sa position et aller vers les exclus est déjà en soi une grande aventure humaine. Il manque sans doute un petit supplément d'âme qui ferait toute la différence. Et surtout, il émane une grande naïveté de l'ensemble. A vrai dire l'histoire de ce don d'ubiquité fait perdre toute crédibilité à un récit qui se voulait être une réflexion sur les valeurs de notre société.

01/07/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5
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A l'heure où notre pays fait mentir sa tradition et sa réputation de terre d'accueil, les oeuvres montrant le destin -parfois dramatique- des clandestins se sont multipliés. Mais curieusement en bande dessinée il n'y a pas trop de séries relatives à ce sujet. Peut-être pour son aspect casse-gueule. En effet le risque est de verser dans le manichéisme, dans les facilités. Merle et Tefenkgi ne les évitent pas tous. En effet, au-delà des petites incohérences que certains ont pu relever, il me semble que le récit manque d'épaisseur. Pourtant Merle s'est attaché à développer l'histoire de ses deux personnages principaux, le gentil marginal et le pauvre réfugié. Il y a un peu d'originalité dans ces deux-là, mais le récit en lui-même manque de réalisme. Il aurait fallu parler un peu plus des conditions infectes dans lesquelles ont voyagé ces Ethiopiens ; des conditions ou peut-être certains d'entre eux ont trouvé la mort, ont attrapé des maladies, etc. Non, ils arrivent à Ouistreham pimpants de santé, juste un peu hirsutes. Ils s'installent tranquillement dans la "jungle", cette zone forestière où se retrouvent tous ceux qui veulent partir en catimini pour l'Angleterre. Une zone où il leur suffit d'allumer un feu pour survivre. Quid des autres groupes de réfugiés ? Et puis, la façon dont ils réussissent à partir et gagner la haute mer m'a laissé circonspect. Etait-ce de l'humour ? J'ai décidé de prendre ça au second degré. J'ai l'air de charger la mule, comme ça, mais j'ai tout de même trouvé que le sujet était intéressant, et je suis curieux de voir comment va se passer la suite. Le dessin d'Alexandre Tefenkgi m'a plu, je l'ai trouvé plutôt dynamique et expressif, même si sa tendance à "écraser" les mentons me gêne un peu. Je lirai la suite, par curiosité, et pour les personnages.

10/02/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
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Jules est un peu marginal. Ancien cadre à succès, il a tout plaqué par rejet de la société consumériste et de la course au profit. Rêvant de liberté, il croise la route d'immigrés clandestins désireux d'atteindre l'Angleterre et décide de les aider. Malgré le bon fond de son intrigue, non seulement cette bande dessinée ne m'a pas captivé mais elle m'a même été légèrement pénible. La faute à une somme de petits défauts que je n'ai pas pu m'empêcher d'énumérer les uns après les autres et qui ont gâché ma lecture. Le principal d'entre eux est son aspect manichéen et caricatural. Entre les gentils clandestins contre les méchants douaniers racistes, le gentil marginal contre le méchant Capital, les gentilles sportives mignonnes, les méchants skins à pitbull et les méchants policiers un peu neuneus, on se croirait rapidement dans un manifeste d'un quelconque parti politique bobo où tout est soit blanc soit noir. A cela s'ajoutent de bons gros clichés notamment les bons Africains qui vivent dans des cases, combattent peinturlurés en pagne et avec des lances, affrontent des buffles à mains nues mais se comportent exactement à l'occidentale et avec beaucoup d'éducation une fois sorti de ce cadre. Il y a aussi le graphisme qui ne m'a pas trop convaincu même si je ne le trouve pas foncièrement mauvais. Il est visiblement réalisé à la tablette graphique et son aspect informatique se voit trop à mes yeux, notamment dans son encrage raide et parfois seulement esquissé. Sans compter quelques incrustations de logos pixelisés que j'ai trouvées assez laides. Au niveau des erreurs sur lesquelles j'ai buté, il y a cette insistance à placer Ouistreham au niveau du mont Saint-Michel, pour quelqu'un qui est sensé adorer les cartes. Et puis quitte à utiliser l'aviron comme élément essentiel de son intrigue, ce serait bien de se documenter un peu. Non, un 5 de couple ça n'existe pas. On peut avoir 4 ou 8 rameurs et un barreur, mais pas 5 sièges de rameurs et un barreur. Quant à imaginer un bateau d'aviron classique passer comme une fleur une écluse et atteindre l'embouchure maritime d'un fleuve sans chavirer à la première vague, j'ai du mal à y croire... Et puis il y a aussi cette insistance à mettre en scène Google Earth. Ca m'a paru un peu inutile pour ce qui est du scénario de ce premier tome, d'une part, mais cela m'a surtout plusieurs fois poussé à me demander si les auteurs ou cette série étaient sponsorisés par Google. Ça parait un peu idiot de lister ainsi des défauts pourtant mineurs si l'on y réfléchit mais c'est malheureusement cette accumulation de petites gênes qui ont impacté ma lecture et m'en ont fait ressortir déçu. Quand on veut offrir un scénario réaliste et ancré dans son époque, il faut vraiment éviter ce genre de petits ratés. Le scénario et les personnages laissaient augurer quelque chose de mieux à mes yeux. Là, ça ne marche pas pour le moment et c'est dommage.

06/02/2012 (modifier)