La Gauche bling-bling

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Petit historique du PS depuis Mitterrand.


Documentaires Politique Séries avec un unique avis

"L'argent pourrit les gens, tel est mon sentiment", chantait Joey Starr avec son groupe de rap NTM. Et s'il pourrissait également la vie politique, y compris à gauche ? Il se pourrait bien que l'argent soit une fois de plus fatal au Parti Socialiste en cette année 2012… Cette BD-enquête, la première du genre, raconte l'histoire de la gauche et de son rapport à l'argent en France. De la gauche mitterrandienne, la gauche "caviar", jusqu'à la gauche strausskahnienne, une véritable gauche "bling-bling", nous avons assisté au renoncement des idéaux de Marx et de Jaurès. (texte : 12bis)

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Janvier 2012
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Gauche bling-bling © 12 Bis 2012
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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20/01/2012 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
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Moi qui ai une connaissance politique ténue mais quelques valeurs (sur lesquelles je ne m'étendrai pas), j'essaie de me tenir au courant de l'actualité politique de notre bôôôô pays en particulier. Et par chance, les éditions 12bis proposent depuis quelques temps des albums qui me conviennent tout à fait, faisant preuve d('humour, mais résultant surtout d'un véritable travail d'investigation. Ainsi en est-il de cette "Gauche bling-bling", qui cherche, après La Gauche !, chez le même éditeur, à rétablir un peu l'équilibre de la BD politico/humoristique, jusqu'ici nettement en défaveur de l'autre bord. D'abord elle revient -brièvement- sur le parcours "exemplaire" de François Mitterrand, fondateur de la gauche française moderne, et dont les héritiers spirituels se déchirent depuis 15 ans. des héritiers qui se réclament des valeurs traditionnelles de la gauche, alors qu'ils sont pour la plupart issus de la bourgeoisie, et qu'ils profitent eux aussi des avantages procurés par le pouvoir, qu'il soit national, régional, ou simplement économique. On oublie trop facilement que Fabius est richissime, qu'il est issu d'une famille d'antiquaires, que DSK a trempé dans le scandale de la MNEF, qu'Aubry a dirigé (enfin, elle était n°2) Péchiney... En termes de politique, le grand public est parfois en panne de mémoire, et il est bon parfois de rappeler ce genre de choses. Les co-scénaristes utilisent comme "guide" Jacques Attali, ci-devant éminence grise de Mitterrand, qui essaie de rappeler à chacun des "éléphants" du PS d'où il vient, ses erreurs passées, et le risque d'aller droit dans le mur pour tous en 2012... On sent quelques petits parti-pris, comme le fait que Montebourg soit plus ou moins épargné par ces remises au point, ou l'absence (totale) de figures comme Pierre Joxe ou Bérégovoy (à peine esquissé, alors que j'aurais bien aimé avoir la version des auteurs sur son suicide, par exemple). Un petit côté anticipation aussi, avec cette présidentielle 2022 avec comme candidats les enfants des candidats d'aujourd'hui... Que l'on aime ou l'on n'aime pas le trait de Bercovici, il faut reconnaître que comme caricaturiste il est plutôt bon, qu'il porte bien l'humour et qu'on reconnaît la plupart du temps les personnages publics qu'il croque. Lorsque parfois ce sont des hauts fonctionnaires, des conseillers inconnus du grand public qui sont présentés, les auteurs ont eu le bon goût de les nommer sous les cases concernées. Un ouvrage ma foi intéressant, qui rafraîchit la mémoire politique, vite rendue amnésique par les medias, bien illustré par un désormais pilier en la matière, mais qui souffre d'un format trop étriqué pour être complètement pertinent. A lire cependant.

20/01/2012 (modifier)