Cinq-Mars

Je ne connaissais pas ce roman ni ce personnage historique. C'est donc en ne connaissant rien de Cinq-Mars que j'ai lu cet album. En fait, la seule raison pourquoi j'ai lu cet album est par intérêt de lire une vieille bande dessinée. J'ai bien aimé le dessin de cet auteur. Le style réaliste en noir et blanc est superbe. Les personnages sont un peu figés, mais j'ai déjà vu pire. En revanche, le scénario ne m'a pas trop intéressé. Je n'ai pas réussi à m'attacher à Cinq-Mars et j'ai eu l'impression de lire un ancêtre peu passionnant des Trois Mousquetaires. De plus, la fin me semble abrupte, comme s'il manquait des pages.

25/08/2014 (modifier)

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René Giffey est un dessinateur de talent d'après-guerre qui comme beaucoup de confrères de sa génération, est aujourd'hui injustement oublié. Il avait débuté véritablement vers 1921 en dessinant L'Espiègle Lili, et a même illustré des publications coquines, mais il s'est surtout consacré à des adaptations de grands romans de la littérature française (Les Misérables, le Comte de Monte Cristo, les Trois Mousquetaires, le Capitaine Fracasse....) durant les années 50, en les mettant à la portée d'un jeune public, et en ne trahissant pas les auteurs. Aussi, est-ce à lui que l'on fait appel en 1954 pour cette superbe adaptation du roman d'Alfred de Vigny écrit en 1826. Je n'ai jamais lu ce roman qui pour moi était le prototype du roman historique français un peu lourd et cérémonial, mais je connais parfaitement cette tragique histoire du petit marquis de Cinq-Mars, favori de Louis XIII et qui eut le tort de conspirer contre Richelieu, j'ai même visité son château familial à Effiat, près de Vichy. A la différence de Walter Scott qui donne dans l'exploit héroïque, Vigny s'attache plus aux personnages, le livre dépeint la destinée du marquis qui rêve de jouer un grand rôle politique, et qui le conduira à l'échafaud avec son ami de Thou qu'il avait entraîné avec lui dans sa conjuration. La Bd est donc fort bien documentée sur le siècle de Louis XIII, fidèle au roman, adoptant un découpage classique, avec un texte comme souvent à cette époque, assez littéraire, mais le trait souple et raffiné de Giffey permet une lecture agréable. C'est un ouvrage que possède beaucoup de bibliothèques, il est donc facile de le lire, évitant ainsi l'achat.

13/08/2013 (modifier)

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Pour réellement apprécier cet album, il faut se remettre dans l'esprit de l'époque racontée, mais aussi dans celle de la publication première de cette adaptation, en 1954 dans le journal Fillette. Pour ma part j'ai lu le roman d'Alfred de Vigny alors que j'étais encore adolescent. Je l'avais alors trouvé assez bavard, mais j'avais apprécié de pouvoir découvrir un pan de l'Histoire de France méconnu. Je ne savais pas que Richelieu avait été aussi près d'être renversé... C'est donc avec curiosité que j'ai lu cette adaptation, rééditée par le Musée de la BD il y a près de 15 ans. Le style graphique de René Giffey est très classique, de ceux qui ont inspiré de nombreux auteurs juste après la guerre. Epoque racontée oblige, ses personnages ont des allures très similaires, et la plupart des cases bénéficient de la même mise en scène, avec les personnages de pied ; les quelques gros plans n'en sont pas vraiment mais l'auteur y fait preuve d'une belle technique, pour l'époque. Voulant coller au plus près au roman de Vigny, le récit en est un peu bavard, même si Giffey fait des coupes. Malgré le style un peu daté (voire même carrément ancien), la qualité du dessin et la fidélité au roman originale rendent sa lecture assez agréable. A noter que la réédition du Musée e la BD comporte un bonus présentant le parcours de René Giffey.

03/09/2011 (modifier)

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