Les Lumières de la France

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Un certain Comte, fervent lecteur des nouveaux philosophes, mais tirant ses revenus du négoce des esclaves, prend conscience du paradoxe de son quotidien, ce qui lui fait dire : « Je voudrais pouvoir dormir sereinement avec la certitude que notre compagnie pratique un esclavage à visage humain. » Plongé dans ses réflexions, le comte délaisse peu à peu sa femme, la comtesse Éponyme, qui, elle aussi, pense beaucoup...


1643 - 1788 : Au temps de Versailles et des Lumières Sfar

Les Lumières de la France, c'est bien sûr, l'esprit des Lumières, ce souffle philosophique jusqu'alors inconnu qui balaya notre pays au XVIIIe siècle et qui aboutit à la Révolution française et la Déclaration des droits de l'homme. Un certain Comte, fervent lecteur des nouveaux philosophes, mais tirant ses revenus du négoce des esclaves, prend conscience du paradoxe de son quotidien, ce qui lui fait dire : « Je voudrais pouvoir dormir sereinement avec la certitude que notre compagnie pratique un esclavage à visage humain. » Plongé dans ses réflexions, le comte délaisse peu à peu sa femme, la comtesse Éponyme, qui, elle aussi, pense beaucoup...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2011
Statut histoire Série abandonnée 1 tome paru

Couverture de la série Les Lumières de la France © Dargaud 2011
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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25/08/2011 | Miranda
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Par Jetjet
Note: 1/5
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Je ne sais pas ce qui se passe sincèrement dans l’esprit de Joann Sfar depuis quelques années et notamment depuis qu’il est passé à la réalisation du biopic sur Gainsbourg mais il y aura clairement eu un avant et un après. Si le propos d’origine est tentant avec des clins d’œil appuyés à l’œuvre de Voltaire et notamment de son Candide sur la question grave de l’esclavage, j’ai vite décroché avec les pages suivantes et un mélange improbable cul-esclavage.. Oui oui vous avez bien lu ! La curiosité et les propos du récit sont donc alternés de façon complètement hétérogènes au point même de perdre complètement de vue l’histoire principale (d’ailleurs y en a-t-il une vraiment ?). Je suis plutôt open sur pas mal de sujets et aurai souhaité y trouver un intérêt mais à priori cet album n’aura pas de suite, Sfar l’avait développé en vue de l’adapter pour le cinéma mais c’est tombé à l’eau… Il est donc clair et net que le monsieur ayant déjà du mal à boucler ses séries cohérentes, on peut légitimement garder moins d’espoirs pour celle-ci qui aurait pu bénéficier de deux étoiles sans cette affreuse couverture d’une rare laideur mais là ce n’est juste pas possible… Une déception de plus pour l’enfant chéri des critiques branchés parisiens mais qui s’éloigne encore un peu plus d’auteurs français comme Blain, Larcenet et Trondheim qui produisent moins mais de bien meilleure qualité… À éviter ? Non mais à fuir surement !

07/07/2015 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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J'aime bien les histoires un peu étranges, mais ici cela ne prend pas. Il faut dire que le récit aurait pu être normal, c'est tout simplement que le dessin de Sfar fait en sorte que les personnages dans certaines cases semblent agir de manière anormale alors que ce n'est pas trop le cas. Je sais que c'est un peu dur d'imaginer cette situation, mais c'est vraiment ce que j'ai ressenti durant ma lecture. Le scénario ne m'a pas trop intéressé durant la majorité de l'album. Les réflexions philosophies ne me dérangent pas trop, mais ici je trouvais que ça manquait de naturel (on dirait que Sfar a recopié ce qu'il a lu dans des livres et il les mets dans les paroles de ses personnages) et c'est un peu trop moralisateur à mon gout. Je me demande si Sfar n'improvise pas un peu trop son récit car ça part un peu dans tous les sens.

12/09/2012 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
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Après quelques pages lues, je me suis dit que Sfar n’avait décidément plus grand-chose à raconter, surtout après le flop de Chagall en Russie et le peu surprenant L'Ancien Temps. Avec un début de récit un poil moralisateur sur l’esclavagisme et en même temps trop sexuel et souvent vulgaire, je me suis demandé où il voulait en venir. Heureusement au fil des pages l’histoire prend forme, la sensation de fouillis du début disparaît peu à peu et le suspense pointe le bout de son nez. Par ailleurs, plus on avance et plus le nombre de personnages croît rapidement, j’ai vite été curieuse de connaître le devenir de tous ces petits êtres très hétéroclites. Le discours philosophique adjacent ne m’a que très peu intéressée, car justement je le trouve un peu moralisateur et il prend place à une époque où le degré de stupidité de l’Homme était encore assez élevé, même s’il faut bien admettre qu’on est resté de grands cons humainement parlant, malgré les progrès techniques effectués. J’ai plutôt apprécié le côté coloré des personnages et surtout leur langage souvent osé et délicieusement cru, qui peu surprendre au début mais qui s'insère tout naturellement dans l‘histoire par la suite. L’humour aussi est présent avec quelques répliques bien senties. Graphiquement c’est dans la même veine que les œuvres de l’auteur parues précédemment. J’attends toutefois la suite pour peut-être rehausser ma note.

25/08/2011 (modifier)