Chroniques de la Guerre des Fées

Un diptyque qui n'était a priori pas prévu comme tel (je vais y venir) et qui est assez inégal. Le premier tome nous conte l'arrivée de grands bardes dans un château mystérieux où les hôtes semblent nourrir de bien sombres dessins vis-à-vis de leurs invités. Malgré quelques défauts (narration, mystères un peu trop épais sentant la facilité narrative : l'héroïne a bien entend un secret super secret provenant de ses origines et qu'elle-même ignore, presque tout le monde semble avoir un secret...), le premier opus distille une atmosphère sympathique et se laisse lire. Cela se gâte au second tome : alors qu'on avait droit à un huit-clos sur fond de lycanthropie, on s'oriente vers une direction totalement différente, guerrière et presque banale on va dire, à savoir l'invasion du peuple des hommes par des fées maléfiques. C'est la fameuse guerre des fées dont c'est censé être la chronique. Le deuxième tome s'achève sur la découverte de l'armée ennemie (la page finale) et avec nos héros cavalant à tout vitesse pour alerter leurs alliés. La démarche en devient encore plus incohérente : pourquoi appeler ces deux tomes "chroniques de la guerre des fées" alors que cette guerre n'a même pas été commencée? Prélude à la guerre des fées aurait davantage convenu. D'autant que tout s'arrête là : comme indiqué dans mon introduction, il semble relativement clair que plus de tomes étaient prévus, afin de décrire cette fameuse guerre. On n'y aura cependant jamais droit. C'est plus une série abandonnée qu'une série finie.

26/07/2021 (modifier)

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Alors que les noms des auteurs encourageaient un bon a priori de ma part et alors que l'intrigue présentant un étonnant huis-clos était plutôt originale dans ce genre de récit, cette bande dessinée se révèle à mon goût comme une mauvaise série de fantasy pour adolescents. D'emblée, je n'ai pas accroché au dessin. J'ai du mal à y reconnaître le style de Kyko Duarte qui m'avait plutôt séduit dans Le Capitaine Fracasse. Ici, il apparaît peu maîtrisé, comme celui d'un amateur qui ferait ses premiers pas dans le professionnalisme. Outre plusieurs grossières erreurs de perspective et des architectures fantaisistes, il présente des éléments qui m'amènent à cataloguer cette oeuvre dans les histoires de fantasy de Soleil avec héroïnes à gros seins pour racoler les lecteurs adolescents mâles. Comment expliquer autrement ces filles canons habillées ultra-sexys de manière totalement incongrue, à l'image de l'héroïne, pulpeuse rousse athlétique dormant à moitié nue sans drap ni couverture en plein hiver. Cela s'explique aussi peu que la tenue de guerrière d'heroic-fantasy avec épée à la ceinture qu'elle porte par la suite alors qu'elle est sensée être juste une poète lyrique. Et que penser aussi de ce gros anachronisme montrant une grande vitre en verre plat dans la chambre de cette dernière, pourquoi pas un velux dans une hutte gauloise ? A côté de cela, la narration trop présente se révèle un peu pénible et empêche l'ambiance de s'instaurer. Quand ce n'est pas un personnage qui parle tout seul et tout haut pendant plusieurs pages... Cela indique un clair manque d'assurance dans la narration graphique. Quant au scénario, il est assez plat. Certes l'idée d'un huis-clos façon murder-party dont les assassins sont cependant très vite reconnus est plutôt plaisante dans un décor médiéval-fantastique. Mais les méchants vraiment méchants, les victimes sans cervelle et les héros trop superficiels empêche de s'intéresser le moins du monde à leur sort. Je doute lire la suite, si elle parait un jour...

08/07/2011 (modifier)

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