Kookaburra

Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 53 avis)

"5 enfants dieux naitront rassemblés, de leurs mains, des univers créeront. 4 seront bons, 1 ne le sera pas. L'âme du kookaburra en eux s'éveillera et les appelera."


BoDoï Kookaburra Lanfeust Mag Space Opera

Telle est la prédiction, vieille de 20000 ans, qui sillonne l'espace. Le lieutenant Dragan Preko des Space Snipers se moque de cette prédiction comme de se première layette ionique. Il doit sortir ses compagnons du mauvais pas dans lequel ils se sont fourrés. Pendant ce temps, des enfants arrivent à la conscience l'un de l'autre... L'heure du kookaburra est-elle venue?

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1997
Statut histoire Série terminée (Un cycle de 5 tomes + un cycle de 3 tomes) 8 tomes parus

Couverture de la série Kookaburra © Soleil 1997
Les notes
Note: 3.3/5
(3.3/5 pour 53 avis)
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12/07/2001 | lon
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Par Chalybs
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

tome 1 à 3 Nous avons ici ce que je considère comme une référence, comme un incontournable de la BD de la fin des années 90. Kookaburra fait parti des séries qui m'ont fait aimer la BD. Dés le premier tome, Crisse a su capter mon attention en mettant tous les ingrédients que j'aime. Tout dans ce premier tome est proche du sans faute. Nous avons à la fois un tome normalement introductif, avec moult personnages et un univers que l'on sent complexe et vaste mais que l'on appréhende avec facilité. Le premier tome, sans sembler trop léger, laisse énormément de point en suspens et donne une furieuse envie de se plonger dans le tome 2 afin de continuer à comprendre tous les tenants et aboutissants. Ce premier tome est loin de se résumer à une simple présentation, laborieuse et lassante. On commence sur les chapeaux de roues et on ne perd plus le rythme avant de refermer la dernière page. Ce premier tome introduit chacun des personnages, chacune des races, dans un fatras de tôle froissée, de métal brulant et de pierre désagrégée… C'est donc à un subtil mélange d'action et de réflexion auquel nous avons droit. L'univers de Crisse continue de se développer au fil des tomes avec une habileté dans le scénario fort agréable car, vu la complexité de l'univers et le nombre de personnages sans cesse croissant, nous n'avons jamais l'impression de nous perdre. L'histoire avance, des mystères sont résolus, d'autres prennent la place. Cependant si la lecture est toujours aussi plaisante. Petit plus, pour moi, à la lecture, depuis le début de la série, on trouve énormément de référence à d'autres séries, tant cinématographique que littéraire, la première étant évidemment "Alien" avec la bestiole noire qui accompagne nos héros. Le tome 3 est surement l'un des plus réussi de la série. Le 5ème élément. Le 5ème enfant apparait enfin. Ce troisième tome de cette belle série nous présente donc le dernier élu. Sa présentation est assez exceptionnelle et Crisse nous délivre une belle histoire et nous introduit le personnage de belle manière. Pendant ce temps, les évènements se précipitent pour Kaino Ladd et L’Lyl. Leur fuite n’est pas passée inaperçue et étrangement ce ne sont pas celles que l’on attendait qui pointent le bout de leur joli minois. Ce passage permet à Crisse de faire preuve d’une inventivité et créativité scénaristique. En même temps, nous avons déjà eu plusieurs clin d’œil et ici j’en trouverais bien un à la mythique série AquaBlue. La puissance des enfants se révèle doucement, lentement mais de manière pour le moins explosive. On se doute d’après tous les éléments en notre possession que ceci n’est qu’une infime partie de leurs possibilités, on en frissonnerait presque ! Ces trois premiers tomes sont portés par une excellente mise en image. Avec Crisse à la plume et à la plume, c'était son heure de gloire avec des dessins magnifiques et novateurs pour l'époque. Il a ouvert une nouvelle voie dans la BD qui est surement à la source du style des éditions Soleil aujourd'hui. Son trait rond pour les dames, carré pour les hommes est enchanteur. La mise en page et les cadrages sont parfaitement maitrisés. De plus, le travail d'Anyk, artiste quasi attitré à Crisse (Perdita Queen, "l'épée de crystal", Atalante"…pour n'en citer que quelques uns), aux couleurs est sans conteste très bon, avec une grande variété, un joli contraste et une palette parfaitement utilisée qui sait mettre les lieux et les décors en valeur afin de donner de la puissance et poser les ambiances. Tome 4 et 5 Les tomes 4 et 5 vont clore le premier cycle de cette série qui commençait sur les chapeaux de roue. Malheureusement, les 6 années d'attente après le tome 3 n'ont visiblement pas permis à Crisse de paufiner son scénario et de nous rendre une copie à la hauteur de nos espérances. Si le tome 4 vont encore le détour en basant son scénario sur l'action et qu'est ce qu'il manie bien l'action et les rebondissements, En revanche le tome 5 est embrouillé voir brouillon. Et je dois même avouer que j'exècre certaines choses dans cet album. Notamment le fait que Crisse prenne des raccourcis monstrueux dans son scénario sous couvert que tout cela est expliqué dans la série spin off "Kookaburra Universe". A plusieurs reprises, certaines personnes sont projetées dans l'album sans avertissement et on se retrouve en retard sur le scénario avec une claque dans la gueule. Déjà qu'on a attendu plusieurs années pour avoir la fin, pendant que Crisse développait les séries transverses, ici on a vraiment l'impression que Crisse se moque de nous avec ces renvois vers ses autres séries. Du coup, certaines choses qui pourraient nous aider à comprendre ce qui se passe ou qui s'est passé, nous restent complètement mystérieuses. Je déteste cette manière de faire quand c'est trop gros. Et puis, autre chose concernant ces deux derniers tomes du premier cycle, le changement de dessinateur ET de coloriste. Argh ! Que j'ai du mal à l'accepter et surtout à l'apprécier ! Mitric n’est pas un mauvais dessinateur, c’est juste que je n’ai pas reconnu la moitié des personnages…Tous ont un gros nez, un visage qui a les même formes et les mêmes proportions… La mère du généralissime, si belle, si sexy dans le tome 3, devient ici quelconque voir difforme dans certaines cases avec un visage bouffi. L’Lyl qui n’était pas un canon de visage mais qui avait les traits fins devient ici dure. Les enfants prennent des allures de petits adultes. Les visages des enfants perdre leur innocence et même en gros plans on dirait des adultes. Bref, je n’aime pas son trait. Mais le pire reste presque la mise en couleur qui a pris le standard Soleil avec des couleurs vives, souvent saturées et visiblement informatiques. Si cela marche pas trop mal sur la représentation de l’espace ou des véhicules et autres trucs métalliques, en revanche pour les vêtements, personnages ou décors cela perd en vie et devient trop artificiel. Bref, je n’aime pas le rendu. Et c’est bien dommage, parce que Kookaburra c’était aussi ça, le dessin de Crisse et les belles couleurs mesurées d’Anyk… Tome 6 Et maintenant la série se poursuit avec le second cycle, laissée entièrement sous la coupe de Mitric. Première impression après lecture de ce 6 tome, Kookabuura a changé. Evolué. A peine si l'on reconnait la série ! Nicolas Mitric a pris les choses en main et imposé son style scénaristique et graphique. Cela ne se sent pas dés les premières pages, qui nous replongent dans les derniers instants du tome 5, mais rapidement, une nouvelle trame se distingue, de nouveaux personnages apparaissent qui nous font rapidement oublier le premier cycle tant le changement est important. Une première constatation, le dessin prend ici sa maturité avec un trait plus fin, même si encore je ne peux m'empêcher de comparer avec Crisse (désolé Mitric, j'aime vraiment trop le dessin de Crisse !). Le coup de crayon de Mitric est régulier, mais je trouve qu'il peine à s'affirmer sur les visages qui ont tendance à se ressembler (et Dragan Preko a toujours un gros nez ! ;) ). Mitric offre en revanche des personnages, des créatures et des êtres avec une belle personnalité. Les boules de poils qui remplissent la grande partie de l'album sont charmantes et très esthétiques dans leur genre. De même leurs ennemis, les Démonarques dans un style différent ont eux aussi une certaine classe. On sent à maintes reprises l'inspiration et l'influence de nombreuses autres séries ou film. J'en arrive presque à y voir des clins d'œil directs à certaines références et grands classiques. Je site au hasard, les chevaliers du Zodiac pour l'armure des Démonarques et certaines armes (notamment les chaines du chevalier dragon), et le plus grand space opera de l'univers "Star Wars" pour le robot de la fin d'album qui ressemble méchamment au général Grevius et les divers E.T. qui peuplent le bar. (d'ailleurs j'en ai eu la confirmation en dédicace et j'en profite pour signaler que Mitric est vraiment sympa :) ) Cela n'enlève rien à la qualité du dessin et montre simplement que Mitric a bon goût :d. Ce dessin est agrémenté de belles couleurs, même si l'emploi de l'informatique est parfois trop flagrant…Enfin, les images sont belles et les couleurs utilisent toute la palette. A noter que ce n'est pas la même personne qui a fait la couv' et les pages intérieures. Presque dommage, tant je trouve les couleurs de la couverture belles et nuancées. Enfin, je ne boude pas mon plaisir, car même si le style est bien différent de celui plus simple et direct d'Anyk, le travail effectué ici est de qualité. Pour le scénario, Mitric se libère aussi des influences de son ainé. Le scénario proposé ici fait la part belle aux nouveaux intervenants et à une nouvelle intrigue. La base des cinq enfants dieux est toujours là, mais sait se faire beaucoup plus discrète afin de permettre à Mitric d'explorer un nouvel univers et de nouveaux horizons. J'avoue que pour l'instant, tout cela reste plutôt obscure et que j'ai du mal à voir où cela va nous conduire. En tout cas, les dernières pages sont pleines de promesses et aiguisent ma curiosité avec force. Seul reproche peut être, là encore en comparaison avec Crisse…Ce qui m'avait plu dans les premiers albums était ce mélange parfaitement dosé de scénario intriguant (ici aussi), de dessins fin, racé, personnel et surtout pulpeux (ici, le trait est plus droit et plus froid) mais aussi d'une pointe d'humour parfois potache, mais jamais vulgaire. Ce dernier point est cruellement absent de l'univers de Mitric et la série perd de son innocence et de ''simplicité'' ce qu'elle gagne en sérieux. C'est dommage c'était ça aussi l'univers de la série mère de Kookaburra… Ce 6ème tomme des aventures du Space Sniper le plus célèbre de la littérature est donc un très bon tome, mais ATTENTION, le style tant du dessin que du scénario n'a rien à voir avec les début de la série. Mitric s'est imposé. Et même si la qualité est bien là, cela est devenu plus conventionnel dans l'ensemble. Au final ? A lire évidemment !

10/07/2009 (modifier)