Khaal, Chroniques d'un empereur galactique

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)

L’espace. Glacé. Infini. Tombeau de ce qu’il reste de trois glorieux empires partis à sa conquête, et qui finirent par s’entretuer jusqu’à ce qu’il ne reste plus personne pour régner sur le charnier finalement créé. Personne ? Pas tout à fait. Au fond d’une prison galactique gigantesque de haute sécurité et autonome, vivent dans des zones séparées, les parias oubliés de ces trois races : Psis, Ethérés, Humains et leurs variantes posthumaines.


Ecole Pivaut, Nantes Space Opera

Aucun d’eux ne sait qu’ils sont les derniers survivants. Obligés de collaborer pour faire tourner les machines agricoles permettant à tous de vivre, le statu quo est sur le point d’être rompu. Un homme est en passe de prendre le contrôle de la prison, par la force. Un guerrier aux pouvoirs étranges et qui cache un lourd secret. Un chef implacable. Un empereur en puissance. Cet homme à un nom, dont l’univers se souviendra. Ce nom ? Khaal.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 29 Juin 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Khaal, Chroniques d'un empereur galactique © Soleil 2011
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 6 avis)
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29/06/2011 | Ro
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L'avatar du posteur Noirdésir

Mouais. Je ne suis pas sorti convaincu par la lecture de cette série. Je l'ai lue dans l'intégrale, qui reprend les deux tomes. Bizarrement, la couverture du second est absente, et on passe de l'un à l'autre sans transition, mais, inexplicablement, elle reprend les deux pages de résumé de l'épisode précédent, ce qui n'a aucun sens ici, l'éditeur aurait pu s'en passer et mettre la couverture à la place ! Sinon, le dessin de Valentin Sécher est très bon techniquement. Mais la colorisation (dont le rendu presque photographique est proche du travail de Ponzio) n'est pas de celles que je préfère - même si je conçois que ce type de graphisme peut aisément plaire. Le cahier graphique en fin de volume, montrant de très beaux crayonnés, me laisse presque regretter que les auteurs n'aient pas choisi de rester au Noir et Blanc. Mais c'est surtout l'histoire qui m'a laissé sur ma faim. En effet, ce n'est souvent qu'un empilement de baston. La violence omniprésente masque une intrigue creuse - en tout cas dont les subtilités m'ont en grande partie échappé. De belles planches dans l'espace, un graphisme lui aussi plein de qualité, mais un ensemble que je n'ai pas apprécié, en tout cas sur lequel je ne reviendrai sans doute pas.

21/07/2020 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
L'avatar du posteur sloane

C'est sans doute la première fois que je lis une BD avec un "héros" qui assume autant son côté bourrin. Parce que notre ami Khaal il y va. Les seuls moments où il réfléchit, et encore le terme me semble un peu fort, c'est pour nous dire qu'il n'a pas peur ! Nous avons donc une débauche de scènes de baston et de fornication. L'idée de départ, même si déjà vue, avait un petit potentiel. Une prison planète, des races qui cohabitent, ma foi pourquoi pas ? Mais encore une fois le gros problème c'est notre gars Khaal qui n'a que deux options dans la vie : "taper", "baiser", c'est un peu court et sur deux tomes cela devient vite pénible. Donc pourquoi deux étoiles me direz vous ? C'est qu'en fait, bien que n'étant pas le plus grand adepte de ce style, je dois reconnaître des qualités graphiques évidentes. Les décors du "monde prison" sont bien trouvés, j'aurais aimé pour ma part qu'ils soient plus exploités mais bon vous connaissez Khaal ! Au final je n'ai pas trop compris où les auteurs voulaient nous amener, encore que grâce à la dernière page j'ai bien vu que nous étions tous des Khaal en puissance ! Ouais d'accord, mais un brin de finesse n'aurait pas été de trop !

18/08/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Le Grand A

"Khaal - Chroniques d’un empereur galactique", est une sorte de space-opera rappelant sur certains aspects les films « Les chroniques de Riddick » (pas seulement parce qu'il y a le mot chronique dedans) et « Skyline », le tout dans un esprit assumé de jeu vidéo beat’em all type God of War avec un Khaal ayant les traits physiques et les humeurs d’un Kratos. Très honnêtement l’aspect violent et bourrin est un doux euphémisme car j’ai senti parfois être à la limite du dégoût. Oh je n’ai rien contre les trucs avec de la testostérone, pourvu qu’il y ait un brin de finesse, que le monde dépeint soit un minimum cohérent ou que les personnages soient attachants. Malheureusement Khaal c’est un truc sauvage, barbare, un rythme frénétique, une overdose de scènes de cul et de viol, et c’est à peu près tout ce qu’on retient. Lorsqu’une histoire ne me convient pas j’essaie de m’attacher aux personnages. Problème, Khaal est bien le seul personnage sur lequel l’intrigue est centrée et rien, mais alors absolument rien chez ce personnage n’a suscité en moi de la sympathie, de l’attachement ou quoi que ce soit qui me mettrait en phase avec lui. Les autres personnages ne sont que des seconds rôles sans grand intérêt. Khaal est la star de ce récit et tout tourne autour de lui. Le mec qui soliloque et se livre à un récit introspectif pendant qu’il est en train de se battre « Je suis au-delà de la peur, je suis la peur, blabla », pitié quoi. D’ailleurs je n’ai pas capté c’était quoi le programme des lascars dans l’arène au début du T1. Si leur but était d’affronter Khaal tous ensemble pour avoir plus de chance, pourquoi ils s’y mettent chacun leur tour ? C’est naze comme plan… Alors je ne comprends pas trop où ont voulu aller les auteurs ni ce qu’ils ont essayé de raconter. L’histoire d’un tueur psychopathe sexiste à la tête d’une armée infinie de psychopathes ? Mouais, je pense que là pour le coup on destine vraiment cette série à un public d’adolescents en manque d’adrénaline. Sinon le monde dépeint par Valentin Sécher est sublime graphiquement avec ce style moitié réaliste, moitié photo-réaliste un peu comme le fait un Jean-Michel Ponzio. Les couleurs sont en adéquation avec ce style, c’est du bon et beau boulot. Dommage que ce trait ne soit pas au service d’une histoire plus allégée dans le ton. Toutefois au niveau de la recherche graphique ainsi que du worldbuilding il y a quelques trucs qui m’ont déplu : Je ne comprends pas pourquoi les trois races extraterrestres sont aussi similaires physiquement car hormis certaines couleurs de peau ou un membre de plus ; les éthérés, humains et psycogs sont similaires, des humanoïdes avec 2 bras, jambes, yeux, 1 nez, 1 bouche, tout pareil. Les psycogs ce sont un peu les twi’leks de Star Wars et les éthérés ressemblent au docteur Manhattan des Watchmen. L’idée de base selon laquelle on a conçu une prison spatiale totalement autonome pour enfermer pour l’éternité des criminels des trois races ainsi que leurs descendants, le tout justifié par le fait que la sanction serait pire que la mort car ils tomberaient dans l’oubli aux yeux du reste de l’univers… me paraît extrêmement louche et bancale. Ça commence fort mal cette histoire. Quel intérêt d’enfermer des criminels dans une prison grande comme une planète et bénéficiant d’un climat tempéré, de la verdure, des machines agricoles ? On voit même d’immenses tours et bâtiments à l’architecture raffinée… Je ne vois pas trop où est la sanction là-dedans, ça manque de vraisemblance pour moi. Cela me rappelle un roman d’Alastair Reynolds, « Janus » qui racontait la survie de scientifiques et mineurs sur une planète hostile et obligés de refonder toute une civilisation sur plusieurs siècles afin d’envisager une fuite. Mais la comparaison s’arrête là. Je retiendrai le dessinateur en définitif mais pas cette histoire ultra violente et cette fin complètement whatthefuckesse.

16/06/2014 (modifier)
Par Lord Ash
Note: 4/5

Même si le scénario n'est pas des plus bouleversants, l'histoire reste tout de même fort agréable pour les amateurs de chroniques SF (cela m'a assez fait penser à Riddick par exemple.) Cependant le gros point fort de la bande dessinée en général est le fait de pouvoir parvenir à sublimer un narratif par le visuel ; et là c'est tout simplement magnifique. Le travail de Valentin Secher est magistral. Il y a bien longtemps que je n'ai pas vu un tel travail de perspective sur les décors. Le trait des personnages est toujours juste me rappelant un peu le travail de Serpieri avec encore plus de finesse. (Druuna... ha les émois de jeunesse) Chaque vignette est un émerveillement et apporte sont coté épique à cette série. Je ne regrette ni l'achat ni la lecture et le recommande vivement.

27/09/2013 (modifier)
Par Manaan
Note: 1/5

Un scénario tellement bancal qu'il en devient ridicule, des races extraterrestres d'un manque d'originalité complet comme à peu près la totalité de l'univers dans lequel baigne Khaal, grand dadais gavé aux hormones tellement stéréotypé que ça en devient comique. Je m'arrêterai là pour les superlatif. Après avoir lu cette BD, qui a, il faut bien le reconnaître le mérite d'être très réussie graphiquement, je n'ai eu qu'une seule envie: retourner lire mes "Petit Spirou" pour oublier le torrent de violence barbare, dénuée de finesse et la plupart du temps inutile qui tient lieu de corps à l'ouvrage dans sa totalité. Pour être également un grand amateur de jeux vidéos, et de jeu de rôle, terrains propice à la prolifération des adolescents mâles en manque de sensations forte et de reconnaissance, je dirais que c'est à ce public que la BD s'adresse. Khaal est plus fort que tout le monde, n'a aucune faiblesse, aucune pitié, aucun sentiment, tel un joueur acharné de Call of Duty enchainant son trentième frag d'affilée, et en plus il se fait plein de meufs soumises à la suite comme un animal bref, je comprendrai que certains de mes congénères y trouvent un nouveau modèle masculin. Cependant, même Conan le Barbare passe pour un intellectuel à côté de lui, et un bon Transformers réalisé par Michael Bay fait limite figure de production d'art et d'essai à côté des exploits de Khaal l'immortel tout puissant. Je ne m'attarderai pas sur les dialogues qui viennent parachever un ouvrage peut être un peu trop conceptuel pour moi, je dois bien l'avouer. A ne pas mettre entre toutes les mains...

23/03/2012 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Cette bande dessinée est à mi-chemin du Space Opera démesuré et de la Sword & Sorcery brutale et implacable. Son cadre de départ est une prison gigantesque, entièrement coupée de l'univers extérieur, dans laquelle trois races s'affrontent en permanence : les Psycogs télépathes, les Ethérés immatériels et les Humains. A la tête de ces derniers, Khaal, seigneur sanguinaire et violent doté de pouvoirs étonnants. Ceux-ci lui viennent d'une alliance secrète avec deux parias, un Psy et un Ethéré, particulièrement liés à lui. Alors que Khaal se lance dans la bataille finale destinée à lui donner le pouvoir total sur la prison spatiale, un évènement extérieur titanesque va lui offrir la possibilité d'étendre son pouvoir sur l'univers tout entier. Le graphisme est à la hauteur du côté épique et violent du récit. Proche du photo-réalisme, il impressionne par son soin et ses plans cinématographiques. Il offre des personnages sans défaut et des décors dantesques. Les couleurs ne sont pas en reste puisqu'elles s'intègrent parfaitement au graphisme et à l'ambiance de l'histoire. Il faut cependant être amateur de ce type de scénario dur et sérieux. C'est l'ascension brutale et sans merci d'un homme déjà seigneur parmi les siens qui va utiliser sa hargne et les pouvoirs que lui confèrent ses alliés du moment pour bâtir à toute vitesse et dans le sang un empire spatial. C'est violent, dénué de légèreté, et un peu trop linéaire à mon goût. Il y a des ennemis de tous côtés et Khaal les abat les uns après les autres, aidé en cela par des pouvoirs particulièrement puissants provenant d'un trio dont il n'est que le tiers le plus ambitieux. Certains passages sentent le déjà-vu et c'est un peu regrettable. Outre les bases de l'intrigue, c'est notamment le cas de cette race à l'esprit de ruche qui attaque la prison qui rappelle à la fois les Tyranides de Games Workshop et les Borg de Star Trek, au point d'emprunter leur devise "Résister est vain"... Et l'ensemble déborde largement de testostérone au détriment d'une intrigue plus fine et plus attrayante à mon goût. Quoiqu'il en soit, pour les amateurs du genre, c'est un bon cru doté d'un excellent graphisme.

29/06/2011 (modifier)