Motel art improvement service

Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)

Bee, dix-huit ans, est parvenue à mettre suffisament de côté pour se lancer dans sa traversée du pays à vélo.


Dark Horse Comics Format à l’italienne Les Roux ! Peinture et tableaux en bande dessinée [USA] - Nord Est

Bee, dix-huit ans, est parvenue à mettre suffisament de côté pour se lancer dans sa traversée du pays à vélo. Cependant, elle n’a pas le temps de se rendre bien loin avant qu’un désastre ne la laisse en rade, bloquée dans un motel. Elle fait une montée d’hormones quand elle rencontre un jeune artiste incompris qui s’est donné pour mission d’élever le niveau des « oeuvres d’art » que l’on trouve accrochées dans les chambres des hôtels. Prenant un emploi de femme de ménage, Bee fouine dans le linge sale de l’hôtel et se retrouve empêtrée dans une effrayante histoire de drogue... .

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Juillet 2011
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Motel art improvement service © Akileos 2011
Les notes
Note: 3.33/5
(3.33/5 pour 3 avis)
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27/06/2011 | Alix
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Par Canarde
Note: 3/5
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L'Amérique contemporaine avec un vent de liberté un peu détachée de tout, y compris du sentiment. Un dessin avec des couleurs pastelles, au trait gras bien délimité (pas de moment où le trait laisse échapper la couleur, non, chaque zone a son contour), un trait lourd, donc, qui contraste un peu avec cette mièvrerie légère de la couleur. Des formes rondes, et en particulier celles de l’héroïne. Mais rien de vraiment sexy non plus. Une histoire sans sentiment, une histoire de cul, en somme, mais emballée dans une intrigue artistico-délictueuse, où l'écart avec la loi est ressenti comme négligeable, une sorte d'histoire sans importance, assez peu vraisemblable, mais finalement bien ficelée. C'est comme un jeu, cela n'a rien d'émouvant, ni de vraiment drôle, ça se déroule devant nous dans une certaine habileté suave. Curieux...J'ai bien peur que les admirateurs de Walking dead n'apprécieront pas cette expérience décontractée de l'Amérique: pas de flingue, pas de peur, pas d'ennemi, pas d'empathie, même pas de héros...

01/07/2014 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Même si je n'ai pas été totalement séduit par cette lecture, je ne peux pas dénier l'évidente originalité de son scénario. Il s'entame en effet par le départ d'une jeune femme de 18 ans pour une traversée des USA en vélo. J'ai alors cru à un road-movie, de motel en motel comme le titre de l'album le laissait penser. En fait de voyage, celui-ci s'arrête très vite pour laisser place à la rencontre avec un artiste d'un genre bien particulier, à une histoire d'amour puis à un drôle d'imbroglio aventureux et dangereux dans les couloirs d'un grand hotel. Il y a pas mal d'idées originales dans cette histoire et dans son déroulement. Les personnages sont bien trouvés, à l'exception peut-être du militaire un peu trop caricatural quoique certes mieux dans son rôle qu'un trop banal trafiquant maffieux. Le réalisme se mélange parfois avec un soupçon de burlesque, d'humour. Le graphisme est adéquat et plaisant. C'est un style qui rappelle d'autres comics indépendants américains, par exemple ceux de Daniel Clowes même s'il est ici nettement plus dynamique et vivant. Je pense ceci dit que j'aurais davantage été charmé par ce récit si l'histoire d'amour avait su plus me toucher. L'héroïne est attachante mais son artiste n'est pas toujours charismatique. J'ai un peu de mal notamment avec sa lubie de récupérer et tester toutes les pilules qu'il trouve, même si je trouve son autre concept artistique bien trouvé. En outre, la fin de leur aventure m'a semblé un peu abrupte au niveau émotionnelle. De la part d'une jeune amoureuse de 18 ans, je n'aurais pas imaginé un comportement aussi expéditif. Ce fut donc une lecture intéressante et originale mais elle ne me marquera pas tellement je pense.

14/08/2011 (modifier)
Par Alix
Note: 4/5
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Ce livre racontant les aventures de Bee fait en fait suite à Shutterbug Follies, mais l’auteur et l’éditeur ont préféré le sortir en premier, le jugeant « meilleur ». Le tout début de ma lecture m’a laissé perplexe : le style graphique digne d’un blog et le ton gnian-gnian de l’histoire me donnait l’impression de lire un fanzine amateur (désolé hein), et je m’attendais à une énième histoire d’ado américaine un peu cucul. Et puis j’ai fini par rentrer dans l’histoire. Déjà je me suis habitué au dessin qui, s’il n’en met pas plein les yeux, impressionne par son efficacité narrative. L’auteur avoue d’ailleurs être un grand fan de Scott McCloud. Et puis surtout il faut avouer que les personnages sont intrigants, en particulier cet amateur d’art et sa quête artistique insolite qui consiste à améliorer les tableaux de chambres d’hôtel du pays. J’ai beaucoup aimé sa rencontre pleine d’ambiguité avec Bee, et le ton léger, presque hippy du récit (on y parle entre autre de sexe et de drogues, il ne manque plus que le rock and roll !) Mon attention a un poil baissé lors de l’interminable course poursuite au ¾ de l’album, mais la fin, très belle, m’a finalement laissé sur une bonne impression. Un album qui arrive finalement à se démarquer de la masse roman-graphiquesque de la scène indé américaine, grâce à son originalité et son style graphique. A recommander aux amateurs du genre. (A noter aussi une nomination pour les Eisner Awards 2011 - Best Graphic Album-Reprint)

27/06/2011 (modifier)