Cent mille journées de prières

Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)

Louis a huit ans. Il vit avec sa mère, Laurence, dans une morne banlieue normande, au début des années quatre-vingt.


Amnesty International École européenne supérieure de l'image Enfance(s) Guerre civile cambodgienne et Khmers rouges La BD au féminin Les meilleures séries terminées en 2012

Louis a huit ans. Il vit avec sa mère, Laurence, dans une morne banlieue normande, au début des années quatre-vingt. C'est un enfant solitaire et contemplatif. Il n'aime pas parler, il « préfère être seul, en groupe, il se sent stupide », il est le premier de sa classe, mais il ne sait s'il aime l'école ou pas, il s'ennuie... Seul Eurasien de son quartier, il est en but au racisme ordinaire des enfants, des adultes aussi... Sa mère, française, est infirmière dans un hôpital et travaille beaucoup. Elle pleure souvent aussi et Louis ne sait pas pourquoi. Il ne sait pas non plus qui est son père, où il est, ce qu'il fait ou a fait... Louis traîne sa différence comme un étrange fardeau. Laurence, visiblement tourmentée par la séparation d'avec le père de Louis, élude toute conversation à ce sujet. Pour tromper la solitude de son fils, elle lui offre un canari. Peu à peu, un lien intime et secret se tisse entre l'enfant et l'oiseau. Louis est persuadé que l'oiseau connaît tous les secrets de sa famille, et il pense qu'il essaye de lui expliquer, de l'aider à trouver la vérité... Texte : Editeur.

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 06 Mai 2011
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série Cent mille journées de prières © Futuropolis 2011
Les notes
Note: 3.75/5
(3.75/5 pour 4 avis)
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03/05/2011 | Alix
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Par Chris
Note: 5/5 Coups de coeur expiré

Eh bien quelle claque ces deux albums ! Décidément Loo Hui Phang est vraiment une scénariste à suivre de près ! A la fois initiatique, historique et travail de mémoire, avec "Cent mille journées de prières", Loo Hui Phang signe une magnifique histoire, toute en nuance et subtilité, profonde, humaine, sensible et universelle par les thèmes qu'elle aborde. Le récit est habilement construit, patiemment, comme la longue quête de vérité du jeune Louis au travers duquel on vit cette histoire, et la grande Histoire. Le dessin simple et reposant, très efficace et collant parfaitement au récit, répond à la même profondeur grâce à une habile mise en scène et une grande place laissée à l’introspection du personnage comme du lecteur. Un tandem totalement complémentaire et en parfaite harmonie. Je ne savais rien de cette histoire avant de lire, sauf la préface du livre premier mais curieusement — et tant mieux pour moi — c'est comme si je l'avais mise de côté dans ma tête pendant ma lecture. Je déconseille de la lire avant, mais plutôt après la BD. Et pour cette raison je ne parlerais pas des thèmes abordés, pour laisser toute l'ampleur du récit vous prendre à votre tour. Gros coup de cœur pour cette œuvre qui va rejoindre les BD qui m'auront le plus marqué dans ma collection ! Merci aux auteurs pour leur travail... 4,5/5

03/09/2016 (modifier)
Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

La première partie n'était qu'une base, la seconde permet de remettre dans le bon ordre le puzzle. Loo Hui Phang a choisi de raconter le génocide perpétré par les Khmers rouges dans les années 1970 au Cambodge par le petit bout de la lorgnette, au travers de l'histoire d'un médecin qui mène une double vie avec une Française et qui tente de sauver sa famille dans cette tourmente de l'Histoire... Et face à cela, nous avons l'histoire de son fils, héritier des contes et légendes cambodgiens mais élevé dans la tradition européenne. Un enfant qui ne connaîtra jamais son père, sinon au travers d'histoires, sans toutefois être sûr de son rôle dans cette période troublée... La métaphore du canari, messager des morts, est très bien trouvée et bien développée, surtout dans le second tome. J'aime bien le dessin de Sterckeman, même si je trouve que parfois ses personnages manquent d'expressivité dans le premier tome ; ce défaut s'efface dans le second. Ma note reste à 3/5, mais je rajoute un coup de coeur pour la sensibilité de l'écriture dans le second tome, mieux maîtrisé à mon sens que le premier.

17/06/2011 (MAJ le 20/04/2012) (modifier)