Lyz et ses cadavres exquis

Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)

Lyz a 12 ans. Son père vient de mourir, la laissant seule dans le funérarium qu’il tenait. Fascinée par le métier qu’il exerçait, à savoir : redonner un visage présentable au défunt avant son inhumation, elle décide de cacher la mort de son père , pour poursuivre à sa manière, le commerce de son père.


Contes funèbres La BD au féminin La Mort Petit à Petit

Lyz a 12 ans. Son père vient de mourir, la laissant seule dans le funérarium qu’il tenait. Fascinée par le métier qu’il exerçait, à savoir : redonner un visage présentable au défunt avant son inhumation, elle décide de cacher la mort de son père , pour poursuivre à sa manière, le commerce de son père. Mais les clients ne tardent pas à trouver un brin fantaisiste les nouvelles présentation de leurs défunts. La ville s’indigne, la colère gronde… et Lyz doit s’enfuir ! Sur son chemin elle fera la rencontre d’un artiste underground qui ne tardera pas à découvrir les dons incroyables de cette gamine pour faire d’un corps humain… une œuvre d’art ! Il décidera de lui fournir des corps… sans lui en expliquer la provenance.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 21 Octobre 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Lyz et ses cadavres exquis © Petit à Petit 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 6 avis)
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22/10/2010 | Miranda
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Par Miranda
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
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Je suis tombée sous le charme dès l’ouverture de la bd, son sujet était presque secondaire tant le graphisme d’Alexis Horellou m’a instantanément conquise. Le trait est rond et plein de chaleur, ce conte macabre devrait pourtant être glacial, mais au contraire il regorge de vie et de passion. Les personnages sont d’une grande expressivité, qu’ils soient morts ou vifs ils sont un régal pour les yeux. Il y a aussi une belle touche de féminité apportée par toutes ces fleurs paradoxalement gaies et le visage si doux de Lyz. L’auteur éprouve une attirance particulière pour les choses sinistres et peut-être dérangeantes pour certains, on le constate sur son blog où l’on peut voir quantité de dessins sur les monstruosités humaines, auxquelles comme ici, il arrive à dédramatiser la peur qu’elles peuvent inspirer. Par contre il y a comme un problème avec l'impression, les couleurs ont l'air d’étouffer sous une fine pellicule de brouillard qui leur ôte une belle part de luminosité, seules les planches aux couleurs très claires s’en sortent assez bien, c’est vraiment dommage. J‘espère que l’éditeur fera une nouvelle édition en respectant au mieux les couleurs d’origine. « Lyz et ses cadavres exquis » porte magnifiquement son nom, ces cadavres sont à croquer, créés par les mains d’une innocente enfant, son talent n’a d’égal que sa candeur. Le monde de l’enfance revisité en un récit valsant entre le conte et le polar noir, et malgré le côté lugubre il n’y a pas autant de cruauté qu’on pourrait le penser. Lyz, s’adonne à son art, celui de maquiller des cadavres, tout comme le faisait son papa, mort trop tôt, et dont elle se voit prendre la suite du service mortuaire, tout naturellement. Mais elle le fera à sa façon, donnant à tous ces morts la joie qu’ils n’auraient jamais dû perdre en trépassant. Elle rencontrera un personnage aussi atypique qu’elle, à eux deux ils feront des merveilles ! J’ai adoré la personnalité de cette petite fille, sûre d’elle et déterminée mais qui garde en même temps une part de naïveté, son comparse est tout aussi attachant et tellement passionné ! Delphine Le Lay nous offre une histoire simple qui nous amène à une jolie réflexion sur l’art et la mort.

22/10/2010 (modifier)