La Droite !

Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)

60 ans de vie politique au travers du personnage de Charles Pasqua.


BD Reportage et journalisme d'investigation Documentaires Politique

Qui donc plus que Pasqua aura traversé l'histoire de la droite française de 1945 à aujourd'hui ? Il aura été de toutes les époques. Gaulliste de la première heure, Chiraquien convaincu, ou encore Balladurien opportuniste, Pasqua a été résistant (très peu), vendeur d'anisette, fondateur du SAC, ministre de l’Intérieur, sénateur, grand chambellan des Hauts-de-Seine, homme de main, homme de l'ombre... homme des coups tordus. Et qui donc pouvait lui rendre un plus bel hommage, si ce n’est son héritier, Nicolas Sarkozy ? Voici 60 ans d'histoire de la droite française vue à travers le parcours de l'homme le plus mystérieux et le plus controversé de la 5e République : Charles Pasqua. Les auteurs nous proposent une lecture différente de celle des manuels scolaires. Bien loin de l'histoire officielle, découvrez une histoire de « l'intérieur ».

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 26 Août 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Droite ! © 12 Bis 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 2 avis)
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06/09/2010 | Spooky
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Par Spooky
Note: 3/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Spooky

Avant d’entamer l’album je me suis dit : « houlà, encore un recueil de blagues sur la droite, parfait pour lire sur les toilettes… ». Eh bien en fait non. Au travers de la personne de Charles Pasqua, c’est l’histoire d’un système, de l’immédiat après-guerre à nos jours, qui est passé au crible dans cet album. Les deux co-scénaristes prennent le temps de bien installer les personnages, de faire si besoin est des retours en arrière, sur la carrière du plus gaulliste des gaullistes. L’argument est le récit par Nicolas Sarkozy, fraîchement réélu (sic) à son fils Jean, neuneu désoeuvré avide d’écouter l’histoire de Tonton Charles. Au début je me suis dit que c’était très fantaisiste (les services rendus à la maison Ricard, par exemple), mais peu à peu dès qu’on a approché les années 1968 et suivantes, le récit se fait plus précis, en même temps que Pasqua affirme sa stature… Du coup c’en devient presque passionnant, on se retrouve dans les rouages du pouvoir, on scrute les mesquineries et les coups bas qui sont alors devenus monnaie courante –et presque légaux- au sein des appareils d’Etat… Je ne suis pas forcément fan du trait de Pascal Gros, proche de celui de Tignous, mais pour une caricature politique, c’est parfait ! Informatif, drôle, impertinent, voilà un album qui est intéressant dans la nébuleuse politico-caricaturale.

06/09/2010 (modifier)