Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur

Note: 3.71/5
(3.71/5 pour 7 avis)

Un sac poubelle éventré, un journal intime qui dépasse, et voilà Louis sauvé de sa panne d'inspiration.


Corbeyran Douleurs intimes Féminisme

Un sac poubelle éventré, un journal intime qui dépasse, et voilà Louis sauvé de sa panne d'inspiration. L'écrivain a enfin trouvé son sujet dans les pages du cahier. Une jeune femme, Léa, raconte comment subitement elle perd la mémoire des appareils ménagers : impossible de faire fonctionner une machine à café ou un grille-pain ! Cette situation ne fera pas rire son mari qui voit s'amonceler les piles de linge sale... Devant tant d'originalité, le roman devient vite un succès. Mais Louis ne cesse de se demander qui est cette Léa et ce que cache cette "amnésie ménagère"...

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 02 Juillet 2010
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur © Dargaud 2010
Les notes
Note: 3.71/5
(3.71/5 pour 7 avis)
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02/09/2010 | Ems
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Par gruizzli
Note: 3/5
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Disons le tout net : je ne suis pas fan du dessin et surtout de la tête du personnage principal. Il y a quelque chose qui me bloque là dedans, et je n'arrive pas trop à savoir quoi. Peut-être une image un peu trop surfaite parfois (expression exagérée qui collent mal avec le reste) et un trait de playboy qui m'agace. Mais bref, ça c'est l'opinion personnelle. Pour ce qui est du reste, je dois admettre que je ne m'attendais pas trop à ça, bien que ce soit quelque peu prévisible. Le récit est bien construit, laissant planer le doute assez longtemps, avec ce qu'il faut de hasard pour que tout colle. C'est bien imaginé niveau psychologie des personnages, et il faut admettre que c'est tout de même assez dur comme lecture. Mais j'ai apprécié la façon dont l'auteur arrive à transmettre son message. Ce qui n'est pas sans rappeler d'autres lectures récentes que j'ai faites. Curieusement, et c'est drôle au niveau de la mise en abîme, je verrais bien cette BD adaptée en film. Il y aurait moyen de faire quelque chose de pas mal du tout, et ça effacerait les défauts que je lui trouve. En clair, la note est à 3.5/5, mais j'arrondi à 3 parce que le dessin, c'est vraiment une affaire personnelle, même si malgré lui j'ai quand même été sensible au message qu'il passe. Une découverte pas mal.

11/10/2017 (modifier)
Par Gaston
Note: 4/5
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3.5 Quand il veut, Corbeyran prouve qu'il peut écrire des scénarios vraiment originaux ! Cela doit être la première fois que j'avais l'impression que la psychologie des personnages sonnait vrai. La plupart du temps, j'ai l'impression de ne voir qu'une suite de clichés sur les sentiments humains alors qu'ici cela me semblait naturel. Cela commence tout doucement avec les pensées d'un écrivain raté qui ne m'intéressait pas trop, mais dès que Léa et son histoire sont arrivés j'ai accroché. Le récit est prenant et le dénouement est absolument remarquable. C'est vrai que les révélations finales sont un peu prévisibles, mais personnellement je n'avais pas du tout pensé à ça et donc ce fut une surprise. Pour ce qui est du dessin, je le trouve très beau et l'auteur maîtrise très bien le noir et blanc. J'espère qu'il ira loin.

15/10/2012 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Cet album est celui d'une rencontre, d'un amour impossible, entre un écrivain médiocre et un personnage qui lui tombe par hasard entre les mains, par l'intermédiaire d'un journal intime dont il reprend les grandes lignes. On est ensuite embarqué dans le sillage de Louis Levasseur, qui grâce à ce personnage en or, devient un auteur de premier plan, mais qui n'en oublie pas qu'il doit tout à une jeune femme qu'il n'a jamais vue. Et qui au détour d'un passage dans des toilettes publiques, la rencontre et lui propose de changer de vie, tout en la remerciant. Mais, si son personnage de papier ne lui a pas échappé, celle qui l'a inspiré recèle une part d'ombre qui l'a détruite, ce qu'il ne soupçonnait pas. Corbeyran n'a jusqu'alors pas trop oeuvré dans le roman graphique, hormis -et souvent avec réussite- avec Olivier Berlion. Le bonheur narratif ne le fuit pas, au contraire de Louis, puisqu'il nous livre là un petit bijou, oscillant entre états d'âme d'écrivain raté et analyse psychanalytique. Avec une justesse confondante. Et le partenaire qu'il a choisi pour l'épauler recueille lui aussi les lauriers, puisque Gwangjo, auteur sud-coréen, fait preuve d'une magnifique technique, des fausses esquisses mais un trait assuré et très élégant, dont le réalisme très moderne inonde le récit de sa classe. Tout juste se permet-il quelques fantaisies typiquement manhwa lorsque Louis se retrouve en position d'intimidation face à Léa, une touche d'humour surprenante mais pas choquante. Une beau classique.

16/12/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 5/5
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Waoh ! Enfin un roman graphique qui se distingue des autres par son originalité et sa maturité d'écriture. Et pourtant le titre ne m'avait guère inspiré. A y réfléchir de près, on se demande pourquoi Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur ? Elle vient de se marier et doit s'occuper aussi bien de l'intérieur que de son mari. C'est plutôt génant quand on se rend compte que c'est bien l'ensemble des appareils électro-ménagers qu'elle ne sait plus faire fonctionner. Cela commence par la cafetière électrique le matin et le grille-pain pour les biscottes. Tout ceci va conduire à un futur divorce programmé avec les reproches de son mari... C'est alors qu'intervient un écrivain en mal d'inspiration. Il va se servir d'un journal intime foutu à la poubelle pour bâtir son idée de nouveau roman qui connaîtra un succès escompté. Derrière ce titre naïf, se cache un véritable drame psychologique qui va nous tenir en haleine jusqu'au bout. Le dessin réaliste tout en crayonné crée une belle ambiance à travers le regard subjectif de cet écrivain à qui rien ne réussissait. Léa va changer sa vie et lui apporter la notoriété dont il rêvait. Cela va devenir au fil des années son obsession secrète. Mais quelle est donc cette pathologie psychique ? Cette bd nous entraînera vers un drame intimiste poignant dont la conclusion sera magistrale. Je ne vais pas en dire plus. A vous de découvrir Léa et de percer le mystère de son blocage devant les appareils électro ménagers.

23/04/2011 (modifier)
Par cac
Note: 3/5
L'avatar du posteur cac

Passons sur le titre qui ne donne pas vraiment envie de se pencher sur cet ouvrage, ouvrons-le et observons ce très beau dessin crayonné. Franchement il y a des planches je me suis arrêté pour contempler le style de Gwangjo. Alors Léa ne se souvient pas comment fonctionne l'aspirateur ? On pense à une histoire d'amnésie, Léa suite à une tumeur au cerveau ou à un Alzheimer précoce ne sait plus appuyer sur un bouton on/off. Son voisin écrivain tombe sur le journal intime de Léa qui va alimenter son inspiration pour son prochain ouvrage. Succès littéraire et best seller immédiat. La suite du récit nous apprend quel est le problème de Léa : son mari. Une histoire assez sensible et poignante très bien illustrée.

23/01/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Un beau dessin réaliste crayonné et en noir et blanc, mais malheureusement un peu figé. Ce style offre de très beaux portraits mais n’est pas de nature à dynamiser le propos. Ce n’est pas bien grave puisque l’action est pour ainsi dire totalement absente de ce récit. L’idée de départ est intéressante et le début du récit m’a vraiment intrigué. Malheureusement, lorsque cet écrivain en panne d’imagination ne dispose plus du journal intime de sa voisine, il imagine une fin tellement mièvre que j’ai du mal à croire que pareil roman pourrait avoir un quelconque succès. Corbeyran, au travers de son scénario, nous proposera une autre version, plus cohérente mais aussi bien plus prévisible (c'était la première idée qui m'avait traversé l'esprit) et certainement moins glamour. Je ressors donc de cette lecture relativement déçu. Le personnage de Lea est intéressant mais celui de l’écrivain l’est nettement moins. Son apitoiement sur lui-même, son cynisme et sa suffisance m’auront empêché de ressentir la moindre sympathie envers lui. En résumé : un trait élégant, une idée de départ intéressante mais un développement fade et un passage peu crédible à mes yeux m’empêchent d’accorder plus qu’un modeste « pas mal » à cet objet.

06/09/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

J'ai été bluffé par ce récit très touchant. La première chose qui marque chez cette BD est son titre, long et peu vendeur au demeurant. Le dessin basé sur des crayonnés gris est réaliste et de toute beauté, l'image en galerie vous permettra de vous en faire une idée. J'ai été conquis par le rendu très détaillé. Gwangjo a su parfaitement mettre en images ce scénario subtile de Corbeyran. L'histoire se découpe en deux parties distinctes. La première permet de découvrir les 2 personnages principaux et ce qui les relie (voir la brève description). On reste incrédule devant ces pages qui défilent. La seconde partie donne alors toute sa valeur au récit. On passe dans le pur roman graphique où les personnages sont mis en avant et se dévoilent. Je ne veux pas spoiler mais j'ai été surpris par la tournure de l'histoire. Malgré l'aspect dramatique de ce one shot, j'ai vraiment eu un coup de coeur pour le traitement du scénario et sa richesse humaine. Je retrouve avec ce titre le grand Corbeyran que j'appréciais. A découvrir de toute urgence.

02/09/2010 (modifier)