The Last Days of American Crime

Note: 3/5
(3/5 pour 12 avis)

Marginaux contre Etat sécuritaire : voici l'histoire du dernier crime américain.


Voleurs et cambrioleurs

Le gouvernement des Etas-Unis a prévenu : dans deux semaines, terrorisme et crime organisé seront éradiqués de la surface du globe. Un laps de temps nécessaire à Graham pour monter "le" cambriolage du siècle... Il s'adjoint donc les services de Kevin, une petite frappe, et de sa petite amie Shelby, troublante au possible...

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Juillet 2010
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série The Last Days of American Crime © Jungle/Emmanuel Proust Éditions 2010
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 12 avis)
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12/07/2010 | Spooky
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L'avatar du posteur Noirdésir

Cette série possède de réelles qualités, mais elle est aussi un peu plombée par des défauts qui m’ont empêché de l’apprécier davantage. Le dessin est intéressant, avec des choix graphiques originaux. Mais il est aussi inégal (je ne suis pas fan de la colorisation, très « comics » comme je ne l’aime pas forcément). Il n’est pas toujours très clair non plus, certaines planches, remplies d’explosions, de corps ensanglantés renforçant le côté boucherie de l’ensemble, mais ne facilitant pas la lecture. L’autre bémol, c’est justement ce côté boucherie, accentué, recherché, une violence exacerbée, parfois gratuite. Certes, le décor planté est glauque, une Amérique en fin de vie, qui joue son dernier va-tout pour supprimer crime et violence, chacun cherchant alors à profiter des derniers instants de « libre violence », mais là, c’est trop déséquilibré. Pour le reste, l’intrigue est dynamique, ça se laisse lire facilement. Mais, une fois les trois albums lus, je n’ai pu m’empêcher de penser que j’avais lu un banal casse, et que pas mal de passages n’étaient là que pour me faire oublier le côté déjà-vu du pitch (la violence, les apparitions sauvages de chicanos, etc…). A lire à l’occasion… Note réelle 2,5/5.

05/09/2021 (modifier)
Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

Il y a quelque chose d'à la fois séduisant et de décevant dans ce comics. Ce qui marche, c'est l'impact visuel de son graphisme. C'est une peinture à la tablette graphique au trait vif et aux couleurs fortes. Ça claque et ça frappe l’œil du lecteur autant que les nombreuses éclaboussures de sang qui parsèment ses nombreuses pages. C'est aussi un graphisme plein de testostérone, avec des mecs costauds aux allures de gros durs et des nanas toutes sexy, à commencer par la seule fille du trio de personnages principaux. Certains personnages sont parfois difficiles à différencier mais globalement c'est plutôt bien dessiné. Les dialogues et la mise en scène présentent le même côté percutant et prenant. C'est du polar d'action, avec de la sueur, du sang et beaucoup d'hormones. Le contexte est complexe et ne se révèle que peu à peu. On est simplement plongé dans une Amérique très violente où l'on entend parler de la mise en place d'un plan scientifique anti-crime de la part du gouvernement, d'un abandon de la monnaie papier, sans savoir initialement si l'un est le même que l'autre. Ce n'est que peu à peu qu'on comprend mieux de quoi il s'agit mais longtemps le lecteur essaie d'accrocher les wagons pour saisir les nombreux tenants et aboutissants de l'intrigue et ce n'est que vers les derniers chapitres que tout se met bien en place. Ce n'est pas gênant pour autant car le rythme du récit et son action tiennent en haleine sans avoir besoin de tout clarifier d'emblée. Et en même temps, on peut sortir assez déçu de cette lecture. La faute d'abord à une surabondance de violence souvent gratuite. Ça gicle de sang trop souvent, il y a des connards surarmés à chaque coin de rue, on se croirait parfois dans un Mad Max à base de gangs des rues et des mafieux en tous genre. Trop de testostérone tue la testostérone. La faute ensuite à quelques passages assez téléphonés où l'auteur arrange la réussite des actions des personnages qu'il veut soutenir, comme notamment l'assez antipathique Kevin qui aligne les massacres trop faciles avec un sourire suffisant. Et puis ensuite il y a un choix visible d'embrouiller inutilement le scénario. Toute la partie de l'intrigue tournant autour de Kasper et de son gang de mexicains n'apporte rien au récit à part un peu plus de confusion et de brutalité au passage. Ce qui tourne autour du FBI, notamment vers la fin de l'intrigue, est là aussi un peu confus et pas toujours facile à suivre et surtout à apprécier. Mais globalement, c'est la surenchère de violence et de sang qui aura eu raison de mon enthousiasme initial. C'est trop gratuit, et trop récurrent dans le scénario. Et quand le scénario dérive un peu et devient confus, cela suffit à rabaisser mon opinion sur ce comics.

22/04/2020 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
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1.5 Grosse déception que cette série que j'ai lâchée durant la lecture du deuxième tome ! Les premières pages du premier tome sont pourtant très prometteuses avec des dialogues excellents qui me donnèrent envie de lire la suite. Sauf que dès que Graham rencontre Shelby j'ai commencé à trouver le scénario moins intéressant, mais ce n'était pas complétement ennuyeux et je me disais que les deux tomes suivants allaient être mieux. Je me suis rapidement rendu compte en lisant le deuxième tome que cela n'allait pas être le cas. Le scénario devient confus pour moi avec des nouveaux personnages dont je ne comprends pas trop les motivations, mais peut-être que si j'avais continué ma lecture j'aurais compris. Le scénario met en gros plan l'action et j'ai trouvé cela tellement débile que j'ai perdu tout intérêt pour l'histoire. J'ajoute aussi que les personnages principaux me laissent indifférent. Je comprends toutefois qu'on peut aimer ce genre de scénario qui ne se prend pas au sérieux. C'est juste pas mon genre de lecture.

28/09/2013 (modifier)
Par McClure
Note: 4/5
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Je rejoins l'avis de JetJet, c'est un véritable concentré d'adrénaline et de bonne trame déjanté à la Tarantino. Bien évidemment, on peut aborder la crédibilité ou le côté glauque et violent, mais on est là dans ce genre de polar urbain ultra régressif mais aussi jouissif car il prend le meilleur des codes de ce genre. C'est graphiquement une pure merveille, les personnages sont expressifs, profonds, on s'y attache dès la première case. Les ambiances de guerilla urbaine, de crime désorganisé sont terribles, ce dessinateur est un grand, tout simplement. Le scénario est plutôt bon, quelques pistes de réflexion sur l'aliénation du crime mais aussi du libre arbitre, on rejoint un peu les postulats de Minority Report ou d'autres œuvres d'anticipations, même si ici la réflexion reste "vaporeuse" tourne vite à l'ultra bourrin bien maîtrisé. Le volume à 15 euros est un peu cher, certes, mais pas plus qu'un IRS à 13 euros..... d'autant que l'édition est de qualité (couverture/papier/bonus). A lire, à posséder.

24/03/2012 (modifier)
Par Jetjet
Note: 5/5 Coups de coeur expiré
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Brillant, tout simplement brillant. Voici un comics à part où on ne va pas parler des états d'âme de lopettes en collants, ici pas ou peu d'éléments fantastiques en vue si ce n'est une nouvelle loi américaine qui sert de prétexte au contexte en interdisant par un traitement "radical" l'escalade de la violence dans le pays de l'Oncle Sam en éradiquant purement et simplement toute tentative de crime. La monnaie va être remplacée par des comptes numériques donc exit les banques et leurs attaques à main armée... Seulement voilà, l'information a filtré dans les masses populaires et le pays est depuis lors soumis à un niveau de chaos et d'anarchie maximal dans l'attente de l'exécution de l'I.P.A. (Initiative de Paix Américaine). C'est dans ce contexte bien précis que Graham, ancien bourlingueur ayant déjà tâté de la taule, se manifeste avec pour seul désir de réaliser le casse du siècle tant qu'il en est encore temps. Pour ce faire, il n'a pas d'autre choix que de s'adjoindre à un couple haut en couleurs constitué d'une femme plus que fatale, Shelby et de son petit ami le chien fou Kevin. Haut en couleurs, c'est un peu ce qui ressort de cette histoire en trois tomes avec les dessins magnifiques de l'inconnu (gageons qu'il ne le restera plus très longtemps) Greg Tocchini. Ses dessins, pardon, ses esquisses usent et abusent de couleurs chaudes aquarelle pour dépeindre un trait nerveux et vif, précis et flou à la fois et débordant des cadres. Tout ça ne serait rien sans une mise en scène quasi cinématographique avec des plans et un découpage qui imposent un rythme d'enfer à un récit somme toutes banal au demeurant afin que le lecteur ne décroche plus passé une introduction lente mais plutôt aguicheuse (rhaaah Shelby va en faire transpirer plus d'un !!!!). Le canevas ne va guère plus loin que le schéma classique du casse qui tourne mal avec son lot de violences et d'érotisme à fleur de peau. Pour peu on a presque affaire à un synopsis taillé sur mesure pour un Tony Scott (True Romance) ou consorts et ça se lit même presque trop vite. Oui mais voilà, pour combien de scénarios ambitieux et alambiqués peut-on éprouver le même plaisir de lecture que pour cette œuvre barrée qui va droit dans le décor ? Il est tellement rare d'éprouver autant de plaisir à regarder les dessins tout en prenant son pied dans l'accumulation des événements narrés ici que passer à coté des derniers jours du crime américain serait totalement hors de propos. Dans un registre différent mais similaire je ne vois guère qu'un Mutafukaz pour me procurer autant d'adrénaline. Il s'agit surement d'une œuvre complaisante pour le mâle que je représente avide de formes girondes et de scènes violentes mais bordel que cela fait du bien ! Après on pourra toujours argumenter que les trois bouquins sont édités à un tarif fort élevé (et ils le sont) mais il est peut être urgent aussi de savoir se contenter de belles couvertures pour un contenu qui en justifie les moyens et zapper d'autres titres plus mineurs mais ce n'est qu'une opinion à parti pris parmi tant d'autres. Bref, volez-le, empruntez-le ou achetez-le mais ne passez pas à côté tant que cela est encore possible :) Allez pour le plaisir une tirade entre Graham et Shelby la fille étoilée juste après une petite sauterie : "Qu'est-ce qu'on a ôté de ta liste ?" La fille : "Baiser un loser !" Instantanément culte je vous dis ! :)

31/10/2011 (modifier)
Par Miranda
Note: 3/5
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L’objet est tentant, quatrième de couverture argenté apparenté à la première page d’un journal, couverture attrayante qui fait fortement penser aux polars américains, titre en anglais et format comics pour rester dans le même ton. Ce premier tome est assez intéressant, il pose les personnages et jette les bases de l’histoire, à voir maintenant si la suite sera à la hauteur, j’espère juste que ça ne va pas tomber dans la banalité, les histoires de hold-up ont souvent tendance à se ressembler. Ce qui m’a plu avant tout c’est que le récit se déroule dans une sorte de bordel social et économique, dans une sorte de perspective futuriste. Pour limiter la délinquance et le grand banditisme l'État décide de retirer l'argent de la circulation, tous les échanges se feront désormais par informatique, un petit groupe de déjantés va tenter le tout dernier casse… à savoir qu’ici, lorsque vous lirez comment ils comptent s’y prendre, je ne vois pas en quoi ce serait le dernier, je pense que c’est une tactique qui peut être ultérieurement reprise par d’autres, bon… je ne suis pas experte non plus. Le ton se veut acide et cynique, mais à mon goût il ne l’est pas assez, les auteurs n’y vont pas à suffisamment fort, on n’a pas affaire à des répliques qui tuent mais juste qui blessent, tout comme l'humour, présent mais pas assez corrosif. L’ambiance graphique est glauque et lourde, saturée de danger et d’odeurs nauséeuses, les angles de vues sont toujours judicieux. Les couleurs sont bien choisies, sombres et chaudes avec beaucoup de rouges et de bruns et parfois glacées sur certaines planches tirant au vert-jaune. Les personnages bougent bien et sont expressifs. Visuellement c’est vraiment réussi, on est immédiatement immergés dans cet univers passablement pourri. Un petit plus... une sympathique scène de cul. Tomes 2 et 3 Le graphisme est toujours aussi envoûtant. Le programme IPA reste flou et trop peu développé. La violence monte d'un cran, l'histoire tend plus vers de l'action et des histoires de flics et de voyous, le braquage en lui-même et le background étant relégués au second plan et ne sont que des prétextes à l'histoire, c'est dommage c'était le plus intéressant. De plus la série se lit un peut trop vite, le prix est franchement élevé pour un temps de lecture minime. Je passe ma note de 4 à 3 étoiles.

11/08/2010 (MAJ le 14/03/2011) (modifier)
Par Tomeke
Note: 2/5

Mouais, moi je suis bien déçu ! Je m’attendais à une bombe : une histoire de braquages agrémentée d’une grosse dose d’inventivité sur le postulat de base, de la violence, du sexe et… pas grand-chose au final ! Le scénario n’est pas mauvais mais mal articulé selon moi ; j’ai trouvé cela particulièrement confus, alors que j’ai lu les trois albums l’un à la suite de l’autre. J’ai eu du mal à distinguer toutes les parties prenantes de ce récit, hormis notre trio « infernal ». Les dessins peuvent sembler brouiller ; en réalité, ils étayent bien le dynamisme du récit. Dommage cependant qu’ils m’aient empêchés de correctement distinguer l’un ou l’autre visage… Au final, ce n’est pas complètement mauvais ; juste trop confus selon moi pour que la sauce prenne. Je ne conseille dès lors que la lecture en conseillant de réserver l’achat pour les convaincus. J'allais oublier, pour ceux qui veulent tâter du must dans le genre, lisez Criminal !

08/02/2011 (modifier)

Après lecture des trois livres. Le scénario est vraiment le point fort de cette BD. C'est marrant, quand on lit les petits mots des auteurs (dans l'interview du premier volume), je crois me souvenir que le scénariste dit que rien que pour les dessins, il faut acheter cette BD car c'est vraiment une oeuvre d'art. Je crois qu'il a un peu sous estimé son travail car le scénario est vraiment digne d'un très bon film, d'ailleurs, ça ne m'étonnerait pas de le voir adapter assez rapidement. L'histoire est vraiment originale. Dans deux semaines, plus aucun citoyen ne pourra commettre un acte "hors la loi". Ça lui deviendra physiquement impossible. Alors un trio va tenter de faire le dernier casse du siècle possible. Quelle originalité, d'autant que dans les rues, les gens ont totalement pété les plombs et veulent absolument prendre une dernière dose d'adrénaline en bravant des interdits. C'est ainsi qu'on se retrouve avec une ambiance de fin du monde, des cadavres pleins les rues, etc. Les dessins sont très beaux, mais bizarrement, j'ai eut du mal quand même par rapport à la lecture. En fait, de façon "isolée", les dessins sont vraiment d'une qualité exceptionnelle, mais d'une case à l'autre, parfois, j'avais un peu de mal à reconnaître certains personnages et ce qu'ils faisaient exactement. Le côté un peu "croquis" est vraiment intéressant, mais du coup, ça rend ce problème de détection de personnage assez dérangeant. Les personnages quant à eux, sont tous très intéressants et on sent vraiment qu'ils ne sont pas là seulement de façon lisse. Bien au contraire, chaque personnage à vraiment du vécu et les répliques qu'ils s'envoient les uns aux autres sont vraiment très bonnes. Au final, cette série de trois comics est vraiment une très bonne surprise avec une mention spéciale pour le dernier qui est vraiment très très bon.

18/01/2011 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Après la lecture du premier tome. Je demande à voir pour la suite mais je suis moyennement convaincu par ce tome introductif. Comme souvent dans les comics, il y a un côté superlatif fatiguant, le scénario ne se refuse rien, il ose tout mais prend des raccourcis au besoin. Si l'on est pas trop regardant, on a clairement une BD divertissante au scénario osé et au dessin puissant. Ce dernier est très réaliste avec des touches floues essayant de donner un style. J'ai surtout eu l'impression que le cahier graphique avait pour rôle secondaire de pallier aux lacunes du récit. Le background est intéressant pour sa part et l'idée centrale est intrigante. J'emprunterai les autres tomes certainement mais je n'ai pas été convaincu pour un éventuel achat. Peut être que la suite me donnera tord ? Il semble que le premier tome était épuisé à la vente lors de la sortie du second, il y a donc un succès commercial certain que l'éditeur ne semblait pas avoir prévu. A suivre.

21/10/2010 (modifier)

Avis après 2 tomes A la limite je comprendrais ceux qui pourraient trouver ici une création artistique graphique personnelle et loin des conventions de l’univers de la BD. Mais hormis cette palette de flous aux couleurs chaudes… Côté scénario, il s’agit de croiser le quotidien d’un grand projet : se tirer avec un maximum de pognon. Comment ? En piratant le système de migration des comptes cash dans deux semaines. Pourquoi ? Parce que l’état a considéré que le cash étant la base de toute activité criminelle, la suppression du cash pour la monnaie virtuelle (et donc les comptes en banque) supprimera la criminalité résultante. Et dans le récit on en verra de l’ambiance criminelle sous toutes ses formes. Alors ça ne tient absolument pas debout, dans la mesure où ce genre d’opération se fait via des chambres de compensations qui réconcilient et voient immédiatement en temps réel si l’actif et le passif ne collent pas d’une part, et surtout parce que ce qui est proposé (à savoir créer un compte nouveau avec plein de cash dessus en piratant le système) pourra nettement mieux se faire après migration que pendant… Bon à part ça les personnages ont des QI de moules et ne présentent aucun intérêt. Evidemment la fille est mignonne, le gars musclé, les personnages complètement allumés ce qui permet de jolis mouvements et situations mais tout cela parait dans une société complètement superficielle anarchique et vérolée par la violence, le sexe et les drogues. En ajoutant le gros discours à deux balles sur les grands de ce monde qui sont vraiment des sales … Pour illustrer, l’album parle d’un taux à 35,XX % d’intérêt, genre c’est du vol : c’est à pleurer de rire, parce que dans la société telle qu’elle est décrite, il doit y avoir plus de 30% d’inflation et donc justement les taux d’intérêt devraient être nettement plus élevés… Le récit est truffé d’absurdités du genre faites pour donner un détail concret au lecteur qui ne fait que rendre encore plus artificiel le monde scénarisé. Outre l’environnement, les personnages n’ont aucune profondeur, mise à part la violence : rien. Si le premier tome laissait voir quelques prémisses de quelque chose qui aurait peut-être pu, le second composé uniquement de violence et de rythme se chargera de nous dissuader de continuer. Côté graphisme le travail nous surprend. Le rendu du trait noir parait embryonnaire tel un crayonné, et pourtant déjà très incisif. Les angles de prises de vues mettent le lecteur en perpétuel déséquilibre pour illustrer le malaise global des situations narrées. Tout cela fait avec talent donne des planches très inégales, certaines magnifiques de maîtrise avec une très forte personnalité du dessinateur que l’on apprécie (ou pas) et d’autres particulièrement illisibles que l’on doit scruter pour bien voir qui fait quoi, où. La colorisation tout en couleurs chaudes et fauves participe du malaise général, ça suinte la peur, le sang, la douleur. Pourtant parfois cela accroît la lisibilité, parfois cela la détruit. Au global les dessins renversent l’habitude du lecteur pour de très bons moments et d’autres complètement prise de tête. Le premier tome aboutit à un mélange détonnant aux goûts très variés, l’aspect brouillon peut se faire pardonner, le second hélas enfonce le récit dans la seule aventure toujours plus stupide, sans approfondir les ambiances, l’univers et les personnages. Dommage. On peut feuilleter le 1 par curiosité graphique, lire et acheter parait en revanche complètement vain.

03/09/2010 (modifier)