Mezolith

Encore une série abandonnée publiée par Soleil. Mais celle-ci se fera un peu regretter. En effet, elle avait un certain potentiel. D’abord le cadre dans lequel elle se déroule, à savoir une période préhistorique (10 000 ans avant J.C.) très peu utilisée. Ensuite un dessin plutôt bon, agréable et fluide – même si les « décors » sont peu développés. La colorisation m’a moins convaincu par contre (elle lisse trop certains aspects). Découpé en courts chapitres, racontant de courtes histoires, cet album peut presque se lire en one-shot. Nous suivons une « tribu », en nous focalisant surtout sur un adolescent, impatient (trop, souvent) de devenir un homme et de participer à la chasse. L’ensemble est lisible, globalement crédible. Même si la documentation sur cette période est parcellaire et laisse pas mal de champ à l’imagination du scénariste – concernant le shamanisme et autres pratiques religieuses en particulier. Je suis juste resté sceptique à propos de certains passages fantastiques (les enfants bleus) et certains termes anachroniques, qui s’écartent trop de ce « crédible » dont je parlais. Mais c’est quand même une lecture agréable.

13/09/2023 (modifier)

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Apparemment, c'est la traduction d'un comics anglais, les Britanniques étant très forts dans le domaine de la Préhistoire, il n'y a qu'à voir les docs de la BBC reconstituant en 3D les grands reptiles il y a 65 millions d'années comme Sur la terre des dinosaures ou encore Sur la terre des géants (avec commentaires français d'André Dussolier), sans oublier Prehistoric Park avec le paléontologue Nigel Marven, c'est un véritable fou qui s'aventure dans des contrées préhistoriques au moyen d'un engin qui traverse le temps pour ramener des dinosaures à notre époque et ainsi reconstituer un zoo préservant ces espèces disparues : à travers un pitch ludique, il explique simplement mais de façon passionnante les caractéristiques de chaque animal. L'action de ce comics se déroule près de la mer du Nord au Mésolithique, soit à peu près 10 000 ans avant J.C., une période méconnue de la Préhistoire qui se situe chronologiquement entre le Paléolithique qui le précède et le Néolithique qui lui succède et que l'on connait mieux. Autant dire que la docu a dû être ardue pour reconstituer cette période. On découvre la dure réalité de cette époque très lointaine à travers le cheminement d'un adolescent de la tribu Kansa, mais on est très loin des aventures ludico-pédagogiques de Rahan et même de Tounga. La vie quotidienne de ce peuple semble avoir été reconstituée avec réalisme et aussi une grande cruauté. La part de fantastique mystique fait un peu penser aux peuples Amérindiens. Le dessin qui a sans aucun doute bénéficié d'un apport numérique est très chouette et donne une certaine esthétique. Une Bd instructive, étonnante et une bonne surprise, c'est dommage qu'elle soit abandonnée.

11/03/2023 (modifier)

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Vous attendez tous le tome 2 mais comment voulez-vous qu'il paraisse si vous le notez si mal? Honnêtement j'ai été transportée par cette BD: évidemment des images extra, où les techniques assistées par ordinateur ne créent pas un cadre fermé et aseptisé, mais permettent réellement une ambiance nouvelle au bord de l'hyperréalisme. Une lumière évidente, presque un courant d'air, une sorte de transparence et des visages fins, assez égarés, au bouches entrouvertes, en effet, mais comment s'imaginer ces premiers hommes avec les mêmes cerveaux que nous mais pas encore de cultures historiques sur lesquelles s'appuyer? Sur quoi fixer son intelligence si rien n'est écrit? Quelles étaient leurs réflexions, leurs langues, leurs imaginaires? Je ne crois pas du tout dans la justesse de la réponse que donne la BD, mais en revanche, l'hyperréalisme des images, paradoxalement, sert cette interrogation. Un dessin conventionnel aurait donné l'illusion que la société l'était aussi, que le monde nous était connu. Ici , c'est l'inconnu, sort-il de l'esprit du jeune héros, de cette petite collectivité humaine, de notre multiculturalisme occidental et contemporain? Peu importe finalement, il sourd de l'image, et emporte les séquences de la vie quotidienne et ses dangers comme les passages plus oniriques. La réalité, est une invention récente. Vraiment pour moi une expérience très sauvage que je souhaite ardemment renouveler!

11/07/2014 (modifier)

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J'ai acheté cette BD sur les bases du dessin que je trouvais très beau. Pour une fois la couleur sur Photoshop ne me dérangeait pas (je ne suis pas client de la couleur assistée par ordinateur, maintenant c'est 50% de la production, snif.. ). Et bien j'ai été déçu. C'est très ennuyeux. Il y a quelques très beaux dessins (le géant femelle, la femme-corbeau, le bébé monstre) mais c'est tout. Les personnages n'ont aucune personnalité et j'ai oublié l'intrigue tellement ça n'est pas intéressant. Dommage car il y a de beaux dessins.

07/03/2013 (modifier)

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Je trouve que cette bd est un peu injustement notée au regard de l’ensemble des productions du même genre et dans lesquelles on s’ennuie ferme. En l’occurrence et dans ce contexte, elle ne se débrouille pas trop mal sur un mode mi-réaliste mi-fantastique. Le dessin est de très bonne facture et les récits qui s’enchaînent réussissent à captiver le lecteur. J’ai souvent lu des œuvres qui ne servaient à rien et je peux dire que Mezolith s’en détache tout de même. Il est vrai que la fin aurait dû être un peu plus marquante pour laisser une bonne impression. L’action se passe 10.000 ans avant JC mais on peut remarquer que le mode de vie se rapprocherait plus des indiens d’Amérique du Nord ayant vécu au XVIème siècle. Plus bizarrement, on ne croisera pas de mammouth mais plutôt un taureau. J’ai l’impression que l’aspect préhistorique a été gommé volontairement. L’originalité provient du fait qu’il y a des légendes qui sont véhiculées et qui préfigurent la mythologie grecque ou nordique. Bref, c’est un concept un peu étrange qui peut bousculer les idées reçues. En cela, la lecture est recommandée. Pour ce qui est de l’achat, il me faut désormais un vrai coup de cœur ce qui n’est pas le cas. Pour la petite histoire, c’est une bd d’origine anglaise. C’est une première pour le scénariste. Quant au dessinateur, il a travaillé pour la conception des créatures et des décors des films Harry Potter. L’univers est bien différent et comme dit, c’est plutôt bien fait avec un rendu assez réaliste.

01/06/2012 (modifier)

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Comme d'autres aviseurs, apparemment, j'ai acheté cet album sur sa mine : un dessin magnifique, des couleurs très naturelles et de beaux contrastes qui créent une ambiance mystérieuse. Mais, comme plusieurs autres, j'ai été déçu par le scénario de ces historiettes préhistoriques. Car il s'agit d'un album de nouvelles, dont les personnages, membres d'une même tribu, sont récurrents. Les caractères ne sont pas très creusés. Les histoires s'arrêtent trop vite, sans avoir pu tirer toutes les potentialités de l'argument qu'elles proposent. Et puis, le fantastique est trop présent. L'idée de montrer à quel point la pensée magique imprégnait l'esprit de nos ancêtres est intéressante. Mais la magie explicite l'emporte ici sur le merveilleux implicite et suggéré. Dommage.

01/03/2011 (modifier)

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Cette bd se démarque des productions actuelles par le rendu des planches. Le traitement de la couleur fait penser que les vignettes sont tirées d’un dessin animé. C’est coloré, vif et vivant ! Si ce travail est objectivement une réussite, je n’y suis pas particulièrement réceptif. Ce traitement s’écarte un peu trop de mes références en matière de bd. Cet album regroupe différents chapitres qui retracent la vie de Poika au sein de sa tribu. Je serai sans doute moins sévère que certains de mes compères car ça se laisse lire, bien même. Les récits puisent leur source dans la culture amérindienne avec rites initiatiques et shamaniques au rendez-vous. Certains passages sont moins percutants (celui avec le gros bébé bleu notamment) mais l’ensemble se révèle honnête. Bref, c’est pas mal mais, graphiquement, ce n’est pas trop mon style.

16/09/2010 (modifier)

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L’album nous raconte les aventures d’un jeune homme au sein d’une tribu Préhistorique. On est dans le sapiens-sapiens évolué étant donné la pilosité et les techniques de chasse, art et religion. L’album se compose de plusieurs récits courts se succédant temporellement dans lesquels se présentent différentes facettes de la vie de la tribu. Le graphisme léché nous présente des décors naturels se rapprochant assez l’une campagne sauvage sans détails de faune et flore particuliers à la préhistoire. Les détails somptueux comme l’abeille viennent se plaquer sur des fonds aux couleurs pertinentes pour former un écrin mûr et parlant. Les personnages sont crédibles, il manque tout de même à mon goût un je ne sais quoi d’épaisseur sur les visages, mais tenues, expressions et mouvement parfaitement maîtrisés étonnent pour un auteur dont il s’agit de la première BD. Créer les créatures et environnements pour Harry Potter ne veut pas dire avoir dès la première BD une telle maîtrise ! Côté scénario, l’histoire m’a convaincu pour un tome introductif. Le récit alterne entre un récit concret du quotidien et un récit onirique avec recours aux croyances occultes. Les mythes reconstitués me rappellent un peu les contes des amérindiens et Inuits du Canada. Petit à petit, fantastique et réel se mêlent pour former un ensemble gracieux. Bien sûr les personnages s’occupant simplement de survivre, ce qui est déjà pas mal, ne montrent pas une profondeur complexe, mais dans ce cadre cela ne me choque pas et se compense largement par l’inspiration mystique certes naïve mais très crédible (je pense même trop complexe pour l’époque mais passons). Signalons également le récit avec les femmes cygnes très poétique et pas du tout type conte comme l’illustre cette fin tragique. Les ingrédients plantés me plaisent vraiment. Au final ce tome me parait prometteur et je suivrai la suite avec curiosité. Si la qualité graphique continue et que le scénario utilise le décor planté il y a moyen de passer de vrais bons moments en ajoutant un peu de profondeur aux autres personnages que cet enfant.

27/08/2010 (modifier)

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Ce n’est ni bon ni mauvais, c’est juste joli et au final très creux, avec une impression de déjà-vu et des scènes récurrentes sorties d‘autres histoires : Robin des Bois, la tauromachie, les femmes-cygnes qui font nettement penser à des anges, le bébé vorace, le cube façon science-fiction, etc. Ça manque d’originalité, d’autant que je n’ai pas trouvé le mélange fantastique-préhistoire très en accord l’un avec l’autre, un peu comme si on les forçait à se côtoyer. Les personnages ne sont pas attachants, je dirais même qu’ils sont un brin énervants surtout le gamin, courageux, adorable et intelligent, … en bref une tête à claque. Et le détail qui tue, tous les personnages mêmes les plus vieux ont toutes leurs dents ! Bien que pourries elles sont quand même là ! J’ajoute que la lecture est ultra rapide malgré les 82 planches. Un énorme bof, deux étoiles, qui est presque pire qu’une étoile solitaire, il vaut mieux parfois être détesté que laisser indifférent. Il est difficile d'apprécier une lecture sur cette période historique après avoir lu la sublime série Les enfants de la terre, qui n'est pas de la bd mais qu'il est presque indispensable de citer.

17/08/2010 (modifier)

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Mon avis rejoindra celui de Pasukare. D'entrée j'ai été séduit par le dessin ; celui-ci est fluide, constant, et très lisible, on sent la maturité de l'auteur malgré ses débuts sur ce support. Il manque encore d'un peu de "liant" sur les visages, peut-être, mais ce défaut devrait être vite gommé. Pour ce qui est des récits... C'est assez creux au final. Les aventures sans intérêt se succèdent, et on n'en retient rien. Je veux bien qu'à l'ère de la Préhistoire les gens fussent frustes, mais quand même, ce serait bien de les étoffer un peu. Non pas qu'ils passent pour des abrutis, cet écueil le scénariste a réussi à l'éviter ; mais ils manquent singulièrement d'épaisseur, mis à part le petit Poika, qui lui a du caractère à revendre. Bref, mis à part le dessin, très beau, c'est mince.

11/08/2010 (modifier)

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