Auteurs et autrices / Interview de Gaet’s et Julien Monier

C'est à l'occasion du dernier Festival d'Angoulême que nous avons rencontré les deux énergumènes à l'origine de cette série qui nous avait fortement plu et intrigué : R.I.P. Moteur !

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Gaet’s et Julien Monier PAco : Salut les gars, heureux de vous rencontrer pour parler de votre album.

Sloane : Avant toute chose je ne sais pas si vous en avez lu, mais moi ça m'a fait penser à un album du Label 616 de chez Ankama ?
Julien : Moi je ne connaissais pas, mais plusieurs personnes ont eu la même réflexion après avoir lu RIP. Donc moi, il faudrait que je pallie à mes insuffisances en allant lire tout ça ; mais bon, si plusieurs personnes le disent c'est qu'il doit y avoir un fond de vérité.

Gaet’s : Ce qui est marrant c'est que Julien et moi on n'est pas de très gros lecteurs de BD comme d'autres auteurs peuvent l'être. Mais on regarde beaucoup de cinéma, on lit des romans et du coup on ne connait pas toujours les influences qu'on nous donne.

Accéder à la BD RIP PAco : C'est vrai que votre album a un séquençage et un découpage très cinématographiques avec une très bonne montée en tension. Et c'est ce que je me suis demandé à un moment quand ça commence à partir en couilles : jusqu'où ça peut aller ? Vous vous êtes posé la question de savoir jusqu'où vous pouviez vous permettre d'aller ?
Gaet’s : C'était un peu l'objectif de départ. On a commencé par poser le décor, on veut montrer une certaine lourdeur dans l'atmosphère et progressivement, comme dans la vie de Derrick, les événements vont s’enchaîner, et puis quand on commence à avoir des emmerdes, on en a une autre, puis une autre, et c'est une accumulation des mauvaises nouvelles, plus sa paranoïa qui va s'y ajouter et ainsi de suite. On se rend compte que quand on commence à être au fond du trou on a de plus en plus de mal à s'en sortir, on creuse on creuse et on est encore plus profond dans la merde.

Donc le but c'était que le lecteur tombe en même temps que Derrick, qu'il rentre dans cette angoisse malsaine, qu'il partage les tourments de ce personnage, et comme on aime à dire avec Julien, c'est qu'on s'y attache en plus, alors que c'est quand même un pourri au départ. On s'y attache un peu comme les personnages de la série Oz ; ce sont tous des taulards, des sales types, mais on a tous notre petit préféré. Là c'est un peu pareil, la série est portée par ça, les visions, les casseroles, les valises de chaque personnage, justement pour voir les différents vécus et comment chacun vit les choses. Certains vont prendre plus de recul sur certaines galères qui leur arrivent, d'autres vont paniquer totalement ; c'est un peu comme ça dans la vie de tous les jours aussi. Moi je sais que face aux problèmes je ne suis pas le plus téméraire, d'autres sont plus courageux. Voilà, on met ça en scène.

Une planche de RIP Sloane : Et au niveau scénaristique ou du dessin, quelles sont vos inspirations, et d'où vous vient cette idée des «nettoyeurs», je ne sais pas trop comment les appeler ?
Gaet’s : Au départ ils n'ont pas vraiment de nom, j'étais parti sur les « pirates fossoyeurs » parce qu'en fait ce sont des types qui nettoient les scènes morbides dans lesquelles ils se retrouvent et qu'ils pillent ! Ils pillent tout ce qui a de la valeur, même ce qui a de la valeur pour eux, les boîtes de conserve, les rouleaux de PQ s'ils ne sont pas trop pourris, mais ça reste des pilleurs.

Comment c'est venu ? J'ai rencontré un type en faisant les vendanges il y a plusieurs années qui avait un métier qui se rapprochait un peu de celui-ci, de manière plus légale, avec un notaire, une boîte de vente aux enchères. C'était quand même un quotidien qui était assez austère, assez morbide, avec des mecs mélancoliques, tristes, alcooliques, et moi ça m'a passionné cette histoire avec ces détails un petit peu dégueulasses car c'était un univers nouveau qu'on avait vu dans certains films comme « La merditude des choses », « Delicatessen » ou encore « C'est arrivé près de chez vous ». On a vraiment une ambiance qui est lourde, pesante, dérangeante. Moi je trouve que quand on arrive à déranger le lecteur on a gagné par rapport à notre scénario. Je suis donc allé voir le quotidien de cette personne-là à l'étranger, et j'ai vu ces gars qui vivent dans cette ambiance glauque et malsaine en permanence et comment ils peuvent être soit racistes, alcooliques, ou dérangés par rapport aux horreurs qu'ils voient au quotidien. A partir de là je me suis dit tiens là il y a un univers. J'ai donc d'abord trouvé un univers avant de trouver mes personnages et enfin la fiction qui va autour.

Une planche de RIP PAco : C'est la question que j'allais te poser. Tu as dans ton histoire une équipe bien déterminée, avec pour chacun des caractéristiques bien précises ; est-ce que dès le début tu savais quels personnages tu voulais ou tu as tâtonné un peu avant de choisir les « bons » ? Et pareil au niveau graphique, comment ça s'est fait entre l'idée des personnages et leur représentation qui est aussi très marquée ?
Julien : Graphiquement Gaëtan m'a laissé très libre. Il fallait que cela soit fluide, que la lourdeur du sujet puisse être compensée par une sorte de facilité, d'amusement dans la réalisation, et je pense qu'on a bien réussi. Il m'a juste donné quelques indications sur certaines gueules comme on l'explique dans le cahier graphique en fin d'album, en s'inspirant de différents acteurs qui ont des looks, des gueules, des gros favoris, enfin des détails physiques tranchés qui aident à cerner le personnage rapidement. Là pour le tome 2 il m'a envoyé des photos de taulards australiens des années 30 qui ont des gueules pas possibles ; on dirait qu'ils ont le visage sculpté dans la pierre. Donc graphiquement tu baignes dans une ambiance qui t'aide à inventer des choses.

Gaet’s : Ce sont des personnages qui sont tous un peu branques, il faut qu'ils aient des caractères bien spécifiques. On a un gros dur Eugène, tatoué, queue de cheval ; on a un petit maigrichon qui tombe amoureux d'une jeune fille ; on a le beauf' par excellence qui est bien lourd avec les nanas et on en a un qui est complètement mystérieux qui fera d'ailleurs l'objet du tome 2, et ainsi de suite. Après on a des personnages comme Dédé avec qui je travaillais en parc animalier, qui parle comme ça, qui est comme ça et c'est un personnage à lui tout seul. Alors il ne fait pas ce travail là, mais rien que sa façon de parler et son esthétique, je me suis dit qu'il fallait que je le place dans une BD tellement il est atypique. Donc c'est comme ça qu'on travaille avec Julien, car il faut vraiment qu'on voit la différence entre les différents personnages qui vont se rencontrer assez souvent. Je voulais aussi qu'on les reconnaisse assez facilement car ils sont souvent en tenue intégrale avec capuche et masque, donc il leur faut des petits détails pour les distinguer : barbe, tatouage, il y en a un qui a tagué sa tenue... On a donc beaucoup échangé là-dessus avec Julien, et pour faire une série aussi longue et morbide, il faut être sur la même longueur d'onde, et nous ça a collé tout de suite. Il a lu le scénario, il a visualisé l'idée générale et l'ambiance, ce qui se voit à ses couleurs et à son dessin.

Une planche de RIP PAco : Mais alors justement, il est né comment ce projet ? C'est toi qui lui a proposé ce scénario ?
Gaet’s : Le scénario je l'ai écrit il y a 5 ans et j'ai d'abord cherché un éditeur. Vu que je ne suis pas trop dans le milieu des dessinateurs, j'ai une autre profession à côté, j'ai d'abord cherché à vendre mon scénario à des éditeurs. Au début ça a été assez long car vu le scénario, il ne faut pas avoir froid aux yeux. Et puis Petit à Petit avec qui je travaille depuis longtemps m'a dit que ça pouvait le faire, mais le projet a vraiment été validé à partir du moment où on m'a présenté Julien. Certains ont essayé avant Julien mais n'ont pas eu les épaules pour se plonger dans 6 années de macabre et de morbide à dessiner, ce que je peux comprendre.

Sloane : Donc là ça veut dire que vous partez pour 6 tomes ? Un par an, c'est l'objectif ? Ça va aller ?
Julien : Ah oui oui ça va aller. Blague à part, c'est vrai qu'au début je me suis dit 6 tomes c'est cool, ça fait une sécurité d'emploi, très bien, mais c'est quand même un univers particulier. Est-ce que j'ai envie de baigner là-dedans pendant 6 ans ? Je me suis sérieusement posé la question, et en fait oui, et je ne regrette pas car c'est un défouloir. C'est assez marrant à dessiner si tu fais abstraction du côté glauque ; et puis les couleurs un peu ternes, dé-saturées, les trucs un peu crades j'aime bien ça.

Gaet’s : Et puis on s'est rendu compte à l'heure actuelle que les séries, les films, les BD qui marchent sont parfois assez dérangeantes, à l'image de Walking Dead, de la servante écarlate, de Oz, ou encore avec le succès de mon autre album Un léger bruit dans le moteur avec Jonathan Muñoz au dessin. C'est aussi un album assez malsain parce que l'histoire se passe à travers les yeux d'un petit enfant et je me suis rendu compte que ça plaît et que ça permet à chacun de relativiser sur notre quotidien, qu'on se dit que ça pourrait être pire en fait.

Une planche de RIP PAco : Moi qui regarde pas mal de séries, je suis d'accord avec toi pour dire qu'elles sont aujourd'hui beaucoup plus « cash ».
Julien : Je pense que de la même manière que c'est un défouloir, un exutoire, pour nous de le faire, ça l'est également pour le lecteur à lire.

Gaet’s : On met aussi bien l'accent sur la bêtise humaine. Moi on m'a dit « T'hésites pas sur les propos d'Eugène !» qui sont assez racistes, assez hard, mais je répond que le problème c'est qu'au quotidien il y a des gens qui parlent comme ça. Et moi je veux montrer que la bêtise humaine existe autour de nous, et c'est peut-être plus ça qui est dérangeant que le morbide du cadavre.

Julien : C'est surtout une bande de cons ! Qu'ils bossent au milieu des cadavres, c'est un travail comme un autre, mais c'est une bande d'abrutis qui sont bêtes et méchants.

Gaet’s : C'est là qu'ils sont dangereux d'ailleurs ! On a quand même gardé un côté réaliste des personnages ; il n'y a pas de super héros ni de personnages trop éloignés de notre quotidien. Mais on a quand même voulu éviter de les marquer dans un cadre spatio-temporel ; on sait que c'est en ce moment, par contre on ne sait pas dans quelle ville, dans quel pays cela se déroule ; ça peut être chez nous, en Belgique ou en Suisse, on ne sait pas vraiment. Et le dessin de Julien a un côté un peu caricatural aussi, pour permettre au lecteur de se détacher et de ne pas être assommé ou asphyxié par l'histoire.

PAco : Moi j'ai bien aimé l'équilibre entre le côté réaliste et un autre plus accentué, caricatural.
Julien : Ça permet en effet de ne pas trop alourdir la teneur du propos et de le rendre plus léger. Enfin, « plus léger », façon de parler :)

PAco : Et du coup tu travailles comment toi Julien ?
Julien : Je travaille tout en numérique, du début à la fin.

PAco : Et tu mets combien de temps pour réaliser une planche complète ?
Julien : Une planche couleur ça fait entre une jour et demi et deux jours.

PAco : Ah oui, surtout que là vous avez quand même pas mal de pages !
Julien : Oui oui ! Ça n'a pas l'air, c'est un petit format, mais il y a 110 pages !

PAco : Gaet's, j'ai cru comprendre que tu bossais dans un parc animalier ?
Gaet's : Oui je m'occupe des rhinocéros dans un zoo.

Une planche de RIP PAco : C'est pour ça que tu commences l'album avec un clin d'oeil à ton boulot ?
Gaet's : Oui, c'est un clin d'oeil à mon enfance, au départ je voulais être véto. J'étais ce petit gamin qui ramasse des petites bêtes, qui les collectionne et petit à petit j'ai évolué dans une autre direction. Ce qui est important là-dedans c'est que tous, qui qu'on soit, Donald Trump, Thomas Pesquet ou nous, on a tous eu des rêves de gosse, et qu'est ce qui fait qu'il y en ait un qui soit devenu ce qu'il est et pas un autre ? On a tous été un enfant avec des passions, des rêves, et pourquoi Derrick qui avait sa passion des bestioles et des animaux, qu'est-ce qui a merdé pour qu'il se retrouve dans une situation aussi misérable et pitoyable ?

Donc Derrick, c'est un peu ça, il a son tome qui lui est consacré, et pour chaque personnage on va se poser cette question : qu'est-ce qu'ils ont fait pour mériter ça et c'est là tout l'intérêt de cette série. Dans le tome 2 on saura pourquoi Maurice est là, dans le 3 ça sera Ahmed, etc. En fait dans cette série, il y a plein de questions qui sont laissées volontairement en suspend pour frustrer le lecteur, il n'y a pas de raisons qu'il ait tout d'un coup ^^ , et surtout pour faire monter le suspense et pouvoir détailler tout ça dans les autres tomes à venir.

Voilà, donc je suis quelqu'un de passionné par la bande dessinée, la littérature, mais également par le milieu animalier, les milieux naturels et ce qui est bien c'est que quand on a plein de passions on a plein d'idées.

PAco : Donc toi du coup tu bosses à plein temps en tant que soigneur animalier, et l'écriture tu fais ça sur ton temps libre ?
Gaet’s : Oui le soir. Je vais prendre ma douche et je m'y mets. En fait, je ne dois pas être un bon exemple car je n'ai pas de rigueur de travail et Julien le vois...

Julien : Ooooh que oui !

Gaet’s : C'est que des fois je vais être hyper efficace en deux heures, mais des fois en une semaine je n'arrive à rien écrire de positif. Je travaille la nuit, je travaille le soir, je travaille sur mes jours de repos et puis des fois j'ai besoin de relâcher la pression, de profiter un peu et de ne pas être à fond dans le boulot tout le temps, sinon je vais faire un ulcère à 35 ans ! Enfin voilà, et puis vu que c'est passionnant, dès que j'ai une idée j'ai toujours mon petit carnet avec moi et je note. Alors chez moi c'est un bordel sans nom sur mon bureau parce qu'il y a des post it, des feuilles, des idées partout ; des fois je me mélange les idées, je vais écrire quatre ou cinq bonnes idées et là pour les tomes suivants je suis en construction du scénario et bien je le fais avec Julien parce que vu qu'il est ancré dans cet univers et cette histoire, son avis m'est hyper important.

Une planche de RIP PAco : Je voulais justement savoir comment vous travailliez.
Julien : Sur le premier tome quand je suis arrivé sur le projet, comme il l'avait écrit plusieurs années avant, tout était calé. Sur les tomes suivants, c'est lui qui scénarise tout mais comme on est plus dans du travail « work in progress », là je donne mon avis, il me fait lire un bout, je dis ce que j'en pense. J'aime beaucoup ce qu'il écrit donc ça se fait de manière fluide, mais oui, il a la politesse de me demander mon avis ^^

Gaet’s : Moi ça me rassure d'une part, et puis ça me corrige, parce que des fois je pars dans des délires et là il me dit « Wow wow wow wow !!! Là c'est pas possible ça !». Ca peut être en terme de temps par exemple, quand on traite le passé de certains personnages, il y a des choses qui ne sont pas plausibles.

Julien : C'est ça, vu qu'on a une narration qui est assez compliquée, il faut faire gaffe à tous les détails.

Gaet’s : Oui, et puis on a l'humilité de pouvoir se dire les choses directement. Si il y a un dessin à refaire parce que l'angle ne me plaît pas parce que ça fonctionne moins de cette façon, Julien le refait direct. Tout comme moi quand il me dit « là j'aurais enlevé une case » ou « je pense que cette phrase elle ne sert à rien ». Et c'est pour ça que ça marche ; si la BD se lit et qu'elle est fluide c'est que la narration fonctionne. J'ai essayé aussi de ne pas faire de gros pavés de texte, parce que je n'aime pas ça dans la bande dessinée et donc je préfère faire des petits textes dans chaque case, que ce soit les dialogues ou des voix off.

PAco : Et alors pourquoi ces pages noires avec un petit dessin et une citation qui ponctuent l'album ?
Gaet’s : Ça c'est parce que je suis un fan de Tarantino. J'avais adoré ça dans Kill Bill, et je trouve que ça marque une pause vu que c'est quand même assez consistant et comme le disait Julien, pour pouvoir le digérer. Le fait d'avoir une petite page comme ça, ça permet de faire une petite pause, de reprendre le lendemain, ou pas. Et puis j'aime bien citer des trucs marrants ou que j'aime bien qui permettent d'arrondir l'angle d'un chapitre ; elles me permettent aussi de faire une pause dans la narration. Et ces citations je les reprends en dédicace souvent, je mets des citations de Bukowski, Higelin, Jean Yanne, Coluche ou Desproges, de plein de gens qui m'inspirent ou qui sont bien dans l'idée. On a pas mal de retours là-dessus aussi ; les gens nous disent qu'ils ne savaient pas qu'untel pouvait dire des choses comme ça.

Une planche de RIP PAco : Et alors, cette suite, elle est prévue pour quand ?
Gaet’s : Le deuxième va sortir en septembre de cette année et les prochains ça sera aussi normalement tous les mois de septembre suivants pour tenir un rythme régulier. Comme ça ceux qui vont se ronger les doigts pour avoir la suite savent à quoi s'en tenir ! En tout cas on a bien avancé et ça risque d'être rock'n roll ! Désolé pour ceux qu'on a dérangé mais c'est pas fini !

PAco : Oui on sent que vous aimez un peu bousculer les gens. Est-ce que vous avez eu des retours négatifs sur certains côtés trash de votre album ?
Julien : Je ne pense pas que ce soit si trash que ça même si on présente un univers qui est un petit peu particulier.

PAco : Je pensais à la scène de viol par exemple.
Julien : Oui mais elle est plus suggérée que montrée, on ne l'a pas mise en image car oui, ça aurait peut-être été too much. Choquer pour choquer ça ne sert à rien.

Sloane : Et sinon vous écoutez de la musique en travaillant ?
Julien : Alors ça dépend vraiment des moments, il n'y a pas de règle.

Gaet’s : T'as honte ?

Julien : Ah non ! J'assume tous mes goûts musicaux ! En fait quand je dessine j'écoute souvent des musiques de films ; donc pas forcément une chanson que tu adores ou qui te fasse danser mais plus quelque chose qui t'aide à te baigner dans l'imaginaire. Ou sinon plutôt du rock genre The Jon Spencer Blues Explosion.

Gaet’s : Il y a aussi des clins d'oeil musicaux dans la bd et la narration de Derrick, comme dans les autres qui vont venir ; il y a certaines paroles de chansons. On aime bien jouer avec les clins d'oeil en fait. Il y a même certains de nos amis qui s'amusent à les recenser et qui arrivent à en trouver qui n'étaient même pas fait exprès ! On peut parler de la petite junkie, « ça ressemble à Millenium » et bien non ^^ ou peut-être mais ce n'était pas fait exprès. Après il y en a plein d'autres qui sont plus discrètes et qu'on cache exprès. Ce sont toujours des petits hommages qu'on fait à ceux qui nous inspirent ou qu'on aime bien. Vu qu'on travaille sur quelque chose d'assez glauque, on aime bien faire ces petits clins d'oeils positifs.

PAco : Et bien merci les gars, et bonne continuation.
Gaet’s & Julien : merci !
Interview réalisée le 26/01/2019, par PAco et Sloane.