Roberto Succo, coupable d'être schizophrène

Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)

A 19 ans, il tue ses parents... Le début d'une longue série de meurtres


Auteurs italiens Emmanuel Proust Éditions La BD au féminin Les grandes affaires criminelles Serial killers

Entre 1987 et 1988, un italien du nom de Roberto Succo a fait régner la terreur sur un territoire compris entre la France, la Suisse et l'Italie. Il est responsable de la mort d’au moins sept personnes, dont ses propres parents et des policiers. Evadé d’un hôpital psychiatrique italien en 1986, réfugié en France, ce schizophrène, tue sans raison. Son parcours meurtrier a inspiré le cinéma, le théâtre et la littérature, tant la gratuité de ses meurtres et sa personnalité complexe ont marqué les esprits du public et des experts criminels.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 16 Octobre 2008
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Roberto Succo, coupable d'être schizophrène © Emmanuel Proust Éditions 2008
Les notes
Note: 2.71/5
(2.71/5 pour 7 avis)
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15/03/2010 | iannick
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Par Pascale
Note: 2/5

Je suis annecienne et je connaissais France Vu Dhin comme connaissance, et non comme amie, nous evoluions dans un milieu commun. Personne ne sait la fin de France. Ce qui me choque est ce titre : coupable d'être schizophrène, ce qui revient pour moi, à rendre victime Roberto Succo ; bien sûr, qu'il était schizo, mais surtout hyper dangereux. Et c'est bien le système hospitalier Italien qui l'a laissé sortir après le meurtre de ses parents ; c'est donc ce système qui est à charge. Car l'hôpital psychiatrique était en mutation à cette époque, plus de libertés etc.. mais aussi probablement en régression financière, Et la France, a emboîté ce pas. Terrible. Et je pense que depuis, ça ne s'est pas arrangé.

26/06/2021 (modifier)
Par Yann135
Note: 3/5
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Il fallait oser pour entreprendre cette bande dessinée ! Aucune fascination particulière pour ce beau gosse italien, tueur schizophrène qui sévit en Italie mais surtout en France à la fin des années 80, mais je dois avouer que ma rencontre avec Ilaria Trondoli, m’a convaincu d’acheter son album. Cette belle italienne m’a expliqué son travail préparatoire et particulièrement ses recherches pour agender le parcours meurtrier de Roberto Succo. Cette folle histoire dramatique est illustrée à travers des aquarelles superbes et magnifiques tout en contraste avec les horreurs perpétuées. Des planches remarquables avec des couleurs chatoyantes. Ilaria ne juge pas, et ne condamne pas. Elle tente cependant d’expliquer la folie qui s’est emparée de son compatriote. Roberto Succo ne supporte pas la frustration. Il est sans empathie. Il tue froidement ceux qui le gênent ou ne veulent pas lui obéir. Totalement indifférent aux autres et détaché de la réalité. Il fallait bien 133 pages pour résumer cette vie heurtée et les tueries commises sur les personnes qui ont eu la malchance de le croiser. Une bande dessinée document réalisée à partir d’une enquête solide.

24/05/2020 (modifier)
Par Superjé
Note: 2/5

Je l'avoue tout de suite, tout ce qui est glauque et malsain, disons, m’intéresse (pour ne pas dire "fascine"). Évidemment, comme d'un côté, je trouve passionnant d'étudier la psychologie humaine, et de l'autre, ses travers les plus morbides m'interpellent (au moins) toujours, je m’intéresse à la question des serial killer... J'ai d'ailleurs passé quelques heures sur le site tueursensérie.org à lire quelques biographies de Ted Bundy à Arthur Bishop en passant par Ed Gein (à noter que justement, le dossier de fin de l'album est tiré de ce site). Alors bon, me voici lancé dans l'album, et très vite je me rends compte que je ne pige pas trop le fil historique de l'histoire car je trouve la narration totalement ratée. C'est bien simple, on ne sait jamais à quel moment ce passe chaque scène. Forcément, ça n'aide pas à s’intéresser à l'histoire. Donc je ne sais pas si le scénario est bon tellement il est gâche par la narration incompréhensible (la biographie en fin d'album de Succo est pour le coup, bien plus intelligible). Comme à côté, je ne trouve pas le dessin magnifique (une aquarelle basique, pas très maitrisée, avec des visages changeants et pourtant des cases qui font figées), je trouve cet album plutôt mauvais. Je n'y ai rien trouvé de ce qui aurait pu m’intéresser, que ça soit sur la vie mais surtout "dans la tête" de Roberto Succo.

18/06/2013 (modifier)
Par Chalybs
Note: 3/5

J'ai été agréablement surpris par cette enquête policière plutôt bien menée. Basée sur des faits historiques survenus entre 1986 et 1988, nous retraçons l'aventure terrifiante de Roberto Succo, tueur en série italien ayant sévi dans le sud-est de la France. Si les enquêteurs ont pu par recoupement déterminer l'enchainement de ses actes, la justice elle n'a jamais pu prouver ni juger quoi que ce soit. Je vous laisse découvrir pourquoi à la lecture de cet album ou à la lecture de la biographie du meurtrier que vous pourrez trouver facilement sur Internet. Les personnages sont plutôt convaincants, la narration suffisamment détachée pour que nous ne prenions pas parti mais suffisamment documentée pour que l'évident le devienne à tous les lecteurs. La lecture de la BD se satisferait à elle même, tant déjà, la vie et les évènements présentés nous semblent suffisants. Pourtant, l'album se termine par le "dossier Roberto Succo", 20 pages de textes tirées du site tueursenserie.org et qui retracent en détails l’œuvre diabolique du tueur. On s'aperçoit alors déjà conséquent de 134 pages ne contient environ que la moitié des exactions perpétrées... Les 2 années de cavale auront été largement suffisantes. Le dessin en aquarelle est initialement surprenant et rapidement, comme souvent, je m'y suis habitué. Le dessin alors, réaliste, se fait oublier. Sans défauts majeurs, sans éclats particuliers, il joue son rôle afin de mieux nous faire comprendre les situations. Le découpage est bon, la composition maitrisée. Du bon boulot. Les personnages sont aisément reconnaissables, les postures, cadrages et autres sans problème. Du bon boulot, presque trop sage et trop propre ! Cet album nous montre qu'il n'est nul besoin de chercher bien loin dans l'imaginaire ou l'extraordinaire afin de trouver des sujets intéressants, riches, complexes...et inquiétants. Une fois de plus la réalité a rattrapé la fiction. En fait, est-ce que la fiction a jamais été au niveau de la réalité ? Ma note tendrait plus vers un gros 3,5 si c'était possible.

14/06/2012 (modifier)
Par Pasukare
Note: 2/5
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En ce qui me concerne, le point fort de cette BD est son dessin que j'ai beaucoup aimé, un peu dans le genre de celui de Berlion pour la mise en couleur, un peu limite pour les visages, mais très réussi pour les paysages. En revanche, l'histoire n'est franchement pas à la hauteur, en fin de compte, au final elle ne m'a pas intéressée, même si je reconnais que le travail documentaire pour la réaliser cette BD a dû être assez conséquent. La narration parfois étrange, on ne sait plus qui parle ni à quelle personne (quand il s'agit de souvenirs d’enfance et d'histoire familiale). Je n'en garderai pas un souvenir inoubliable.

13/06/2012 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

"Roberto Succo, coupable d’être schizophrène" semble être une adaptation en BD d'une émission de "Faites entrer l'accusé". Elle s'appuie sur des faits réels ayant demandé un grand travail documentaire. Un cahier additionnel est d'ailleurs présent en fin de BD. Le découpage chronologique n'est pas linéaire mais l'on s'y retrouve facilement. La narration n'est pas des plus fluides, on ressent les saccades liées aux séquences de chaque période décrite. L'intérêt d'un tel récit provient de l'authenticité, on ne peut pas faire plus réaliste. Par contre, je ne me vois pas relire cette BD maintenant que j'en suis venu à bout. Le dessin est correct, le trait contient des imperfections comme pour la représentation d'un 2CV qui ressemblait à un barbapapa en plein délire lors des changements de cases. Par contre, la mise en couleur directe est très réussie. Elle est douce et détaillée. Les 136 pages se lisent bien mais l'ensemble ne sort pas de la masse éditée surpeuplée.

20/10/2010 (modifier)
Par iannick
Note: 4/5
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Je suis gêné ! Troublé d’avoir lu cette bd qui nous raconte le destin de Roberto Succo, un des grands meurtriers qui a sévi en France, Suisse et Italie dans les années 1990. Pourquoi embarrassé ? Parce que je considère que ce genre de personnages ne mérite point d’être connu du grand public… mais voilà, ma curiosité aidant, le graphisme de cette bd me plaisant, le souvenir d’une émission télévisée sur ce personnage qui m’avait marqué et la présence de l’auteur, Ilaria Trondoli, au stand d’Emmanuel Proust au festival de bandes dessinées d’Angoulême 2010 ont eu raison de mon aversion pour ce monstre ! Roberto Succo ? Ça ne vous dit rien ? Vous ne devrez pas avoir vécu les années 90 alors ! Ou bien vous étiez dans un bled perdu coupé du monde à cette époque ! Souvenez-vous bon sang ! Il s’agit d’un type, beau gosse, qui faisait un strip-tease sur le toit d’une prison devant les caméras et les policiers médusés, et qui a fait la une des journaux pour avoir au moins tué sept personnes ! C’est le destin de ce meurtrier que nous propose Ilaria Trondoli. En fait, je me demandais bien pour quelles raisons cet auteur a « ressenti » le besoin de mettre en scène son destin ! Après lecture, il s’avère réellement que Roberto Succo fut un être fascinant et très énigmatique. Ilaria Trondoli ne fait pas que raconter la cavale de cet assassin : à l’aide de flash-backs, elle essaie de nous faire comprendre pourquoi il est devenu ainsi et c’est ça qui m’a enthousiasmé dans son album ! Narrativement, l’album est mis en page d’une façon qui m’a assez dérouté : le lecteur se retrouve sur une séquence où Roberto Succo fait son « cirque » devant les journalistes puis Ilaria Trondoli nous entraine à l’aide de flash-backs (par chapitres) sur le passé de ce meurtrier… et on ne saura qu’à la fin de quoi il est mort. Déroutant car cette manière de mettre en page le destin de ce personnage m’a rendu accro à cette lecture malgré ma relative connaissance sur la vie de Roberto Succo ! C’est comme si un nouveau film sur le Titanic sortait et que tout le monde allait le voir parce que c’est bien foutu (tiens, ça me rappelle quelque chose ça !) et ben, « Roberto Succo, coupable d’être schizophrène », c’est pareil ! Il faut saluer aussi le travail de recherches de l’auteur réuni dans le mini-dossier en fin d’album qui apporte des renseignements supplémentaires non négligeables sur sa bd. Graphiquement, j’avoue avoir été bluffé par la mise en couleurs d’Ilaria Trondoli. Cette dernière en aquarelle est vraiment de toute beauté et s’apparente au style d’Emmanuel Lepage. Seuls hics : la position des bulles de dialogue parfois à contresens de la lecture et les visages des protagonistes qui se déforment un peu d’une case à l’autre. Un peu dommage que l’album coûte près de 20 euros car ça ne permet pas à cette bd de se mettre à la portée du grand public. A moins d’être totalement réfractaire à ce genre d’histoire (vraie), je ne vois pas ce qui ferait déplaire « Roberto Succo, coupable d’être schizophrène » aux lecteurs car ce récit m’est apparu fascinant et magnifiquement mis en images. Par conséquent, je mets quatre étoiles sur cet album histoire de donner un coup de pouce à Ilaria Trondoli dont j’ai apprécié beaucoup le coup de patte et le sérieux dont elle a fait preuve pour concevoir sa bd.

15/03/2010 (modifier)