Noir c'est noir (Abandoned Cars)

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Dans un récit autobiographique, Tim Lane traverse les États-Unis dans un train de marchandises... Dans une histoire de trésor maffieux, le vieux Muncie convoque l'extra-terrestre de Roswell... John, de son côté, 35 ans, comprend que sa vie lui a échappé, mais il roule encore et encore dans une grosse américaine... Autant d'histoires courtes qui revisitent avec noirceur les grands mythes de la culture américaine.


Fantagraphics Books Les hobos

Dans un récit autobiographique, Tim Lane traverse les États-Unis dans un train de marchandises... Dans une histoire de trésor maffieux, le vieux Muncie convoque l'extra-terrestre de Roswell... John, de son côté, 35 ans, comprend que sa vie lui a échappé, mais il roule encore et encore dans une grosse américaine... Autant d'histoires courtes qui revisitent avec noirceur les grands mythes de la culture américaine.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 07 Octobre 2009
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Noir c'est noir © Delcourt 2009
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

28/02/2010 | Erik
Modifier


L'avatar du posteur Noirdésir

Le dessin de Tim Lane (auteur que je découvre avec cet album) use d’un beau Noir et Blanc, au rendu proche parfois de celui de Charles Burns (mais sans les côtés étranges, voire malsains ou fantastiques que Burns insuffle dans ses œuvres). En tout cas son trait est fluide et agréable à l’œil. Pour ce qui est des histoires regroupées ici, elles sont franchement inégales. Souvent trop courtes. Une certaine noirceur domine – en cela le titre est plutôt bien choisi (et le dessin colle très bien avec cette ambiance générale). Les histoires, et les personnages qui les habitent, décrivent l’envers de l’Amérique et de sa réussite individuelle : on a plutôt là un panel si ce n’est de losers, du moins de types qui n’incarnent pas cet idéal, qui en bavent et/ou en ont bavé. Même si plusieurs personnages apparaissent dans ces histoires, on peut deviner un fil rouge autobiographique dans cet ensemble. Les histoires intitulée « Spirit » en tout cas y font penser. Elles sont plutôt chouettes, dégageant une grande amertume, avec une exaltation, un hommage aux hobos, à l’errance, et aux écrivains (Kerouac en tête) qui les ont magnifiés. Pas inoubliable, mais quand même une lecture sympathique à lire, et agréable à regarder. A découvrir à l’occasion donc.

31/12/2022 (modifier)

Pas mal du tout ! Cet album dépeint une Amérique complètement barrée. J’ai toujours eu un faible pour les laissés pour compte et les névrosés. Et c’est exactement ce que nous sert Tim Lane. Tous ses personnages, des jeunes losers aux vieux fous, sont clairement abîmés par la vie. J’ai particulièrement aimé ‘Spirit’, un récit autobiographique en trois parties, dans lequel l’auteur décide de prendre le large, de laisser derrière lui son existence minable, pour sauter à l’aveuglette dans le premier train de marchandises qui se présente à lui et réaliser ainsi son fantasme d’incarner un de ces magnifiques clochards sans la moindre attache. Ça m’a fait penser à un ‘Into the wild’ dont on n’aurait gardé que les meilleurs aspects (la soif d’aventure, le goût de la liberté) pour en expurger le reste (le retour à le nature…). La narration est vraiment bien foutue. Un style direct qui balance pas mal de réflexions qui, si elles sont généralement désabusées, n’en demeurent pas moins intelligentes. La plupart du temps, il n’y a pas de dialogue, mais seulement des personnages perdus au milieu de leurs pensées. Le genre de choses dont j’ai absolument horreur d’habitude mais qui ne m’a pourtant pas du tout dérangé en l’occurrence. Le gros défaut de cet album, c’est qu’il est franchement décousu et manque malheureusement de liant. Le style graphique de l’auteur se révèle tout à fait appréciable. Si je devais faire des comparaisons, je le situerais quelque part entre Charles Burns et Mezzo. À découvrir si vous êtres en quête d’une lecture qui sort de l’ordinaire !

29/05/2010 (modifier)
Par Erik
Note: 1/5
L'avatar du posteur Erik

Ces nouvelles à la tonalité littéraire sont franchement morbides comme le titre le laissait présager. J'aime bien quand des oeuvres nous font pénétrer dans le côté obscur mais là, cela en devient carrément désespérant. On sait que le rêve américain a laissé sur la route de nombreux désespérés qui n'ont pas pu s'adapter à ce mode de vie qui offre pourtant la chance à tous de briller. Cette aventure intérieure nous entraîne dans la désespérance la plus totale. J'avoue avoir aimé le style graphique qui me faisait penser au dessin en noir et blanc hachuré de Thomas Ott dans un autre genre il est vrai. Cependant, ici, la narration est d'autant plus pesante qu'elle occupe un large espace alors que le format est plutôt petit ce qui surcharge les cases de manière non pondérale. Au final, ce recueil est une somme d'hallucinations qui tente de nous faire passer un message sur les digressions de l'âme humaine. Pour ceux que cela tente, ils auront droit à une bien morbide poésie avec un style de l'auteur très personnel. C'est clair que noir, c'est noir. C'est super profond !

28/02/2010 (modifier)