Sous le pavillon du Tsar

Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)

Une expédition qui s'achève sur une bataille maritimes pendant la guerre Russie-Japon, au début du XXe siècle.


1900 - 1913 : Du début du XXe siècle aux prémices de la première guerre mondiale Marine moderne Russie

Le Tsar Nicolas II envoie toute une escadre pour défendre Port-Arthur, une possession russe attaquée par les Japonais. Mais la flotte est vétuste, et devra franchir des milles et des milles de mer, partant de la Sibérie pour contourner l'Afrique et toucher, enfin, les environs Japon. Entre les conversations des membres de l'équipage, et tous les détails de la vie quotidienne à bord (mutineries, harassant chargement du charbon à dos d'homme,...), l'escadre russe arrive à son but... et s'y casse dérisoirement le nez contre les navires japonais.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1995
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Sous le pavillon du Tsar © Glénat 1995
Les notes
Note: 3.2/5
(3.2/5 pour 5 avis)
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22/05/2002 | SuperFox
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L'avatar du posteur Noirdésir

Cet album se situe dans la bonne moyenne des one-shot historiques de Dimitri. Il est vrai qu’il garde toujours une certaine qualité, avec des recherches pour maitriser son sujet, et un plaisir évident pour représenter certaines batailles. Et surtout, un plaisir et une aptitude à représenter les machines, les navires. La bataille de Tsushima, qui va faire émerger aux yeux des occidentaux la puissance japonaise (tout en mettant en lumière la déliquescence de l’Empire russe) a aussi été traitée par Delitte dans la collection « Les grandes batailles navales » chez le même éditeur. Mais, contrairement à Delitte, Dimitri n’expédie pas cette bataille, au contraire, il nous la fait suivre sur une quinzaine de pages. Dimitri montre aussi, dans les pages qui précèdent, le long voyage des escadres russes. Si ces pages ne sont pas les plus intéressantes, elles sont parfois un peu longuettes (la partie « romancée » est un peu faible, et on peine à s’accrocher aux rares personnages sur lesquels il dirige les projecteurs). Mais cette partie n’est pas inutile, puisque l’on voit bien que la défaite est déjà consommée, que la flotte russe a été achevée par la japonaise, mais qu’elle était depuis longtemps mal en point. Il y a là un scénario proche d’une tragédie grecque, la fatalité des destins, russes et japonais, indiquant dès le départ aux protagonistes les rôles que l’Histoire attribuera à chacun. Cette bataille éclaire donc deux trajectoires opposées. Celle des Japonais qui vont continuer à monter en puissance jusqu’à l’acmé destructrice de la seconde guerre mondiale, tandis que celle des Romanov va poursuivre sa descente aux enfers jusqu’à la Révolution de 1917.

05/03/2022 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
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Décidément Dimitri aime bien les histoires de guerre. Ici, c'est la guerre entre le Japon et la Russie, une guerre un peu méconnue et donc j'ai bien aimé apprendre des nouvelles choses. Malheureusement, je trouve que Dimitri ne sait pas comment raconter des événements historiques de manière captivante. Surtout qu'ici il ne fait que raconter ce qui se passe de manière chronologique. Les personnages ne m'ont pas intéressé et je n'ai pas vraiment ressenti d'émotion durant ma lecture. Heureusement que j'aime bien le dessin de Dimitri. C'est à lire si on aime l'histoire.

11/09/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
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Sous le pavillon du Tsar nous entraîne dans une bataille navale opposant les forces russes aux japonais qui venaient de leur infliger une cuisante défaite à Port-Arthur. L'Histoire retiendra que c'est la première véritable défaite de l'époque moderne des Occidentaux contre une nation dite "indigène". C'est un épisode fort méconnu qu'on a voulu bien vite oublier de nos manuels. Pourtant, ces faits qui se sont déroulés en 1905 vont largement prédire l'avènement de la Révolution rouge et plus loin encore la défaite de Pearl Harbor. Le souci du détail historique mêlé à de beaux dessins dans des décors magistraux font que cette bd mérite notre attention. En tout cas, elle restitue très bien l'ambiance qui pouvait régner à bord de ces navires de guerre dont certains pouvaient à peine naviguer. Cela souligne également la folie d'un autocrate prêt à tout pour redorer son blason.

23/06/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Comme nombre d’autres BD de Dimitri, Sous le pavillon du tsar est une bonne BD historique. Mais contrairement aux autres, elle se place moins du point de vue d’un simple humain témoin de la grande Histoire, mais elle prend plutôt la forme un peu trop classique d’une simple chronologie des évènements vus d’un œil extérieur. Le résultat n’est donc pas tellement prenant, juste intéressant. Dans les faits, je déplore l’absence d’une présentation des évènements géopolitiques en début de récit ni après : rien n’explique en effet le conflit Russo-japonais ni pourquoi le Tsar décide contre toute logique d’envoyer la grande flotte de la Baltique faire le gigantesque tour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Océan Indien pour secourir Port-Arthur. Mais le récit de l’interminable traversée est édifiant : c’est une vraie catastrophe, un grand n’importe quoi stratégique. Succession d’erreurs, d’avaries, de malchances, d’inexcusables fautes diplomatiques et stratégiques de la part du Tsar qui envoie sa flotte vieillissante et ses hommes peu motivés à un vrai massacre. Edifiant et intéressant sont les deux adjectifs qui résument le contenu de ce récit. Mais dans la forme et la narration, cette BD n’est hélas pas vraiment captivante.

12/07/2007 (modifier)
Par SuperFox
Note: 4/5

Une BD très noire, qui montre crûment les aspects de la guerre marine à l'époque ; et qui plus est, dans une Russie où fermentent, déjà, les premiers remugles de la Révolution d'Octobre 1917 : les dialogues entre le jeune marin Volodia, croyant et tsariste, et le vieux routard Youri, forte tête pensante, valent leur pesant de représentativité historique, en ce qu'elles rendent très bien l'atmosphère de l'époque, l'émergence de nouvelles valeurs. Le dessin de Dimitri est toujours aussi glacé, froid, et la narration entêtante toujours parfaitement adaptée à son propos. Je n'ai pas mis une note culte, même si j'ai hésité : je préfère la réserver à Kaleunt, qui à mon avis est le chef-d'oeuvre de l'auteur dans ce genre du récit de guerre, où il excelle.

22/05/2002 (modifier)