La Main Verte

Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)

Comment rallier Bordeaux-Tours dans un monde sans voiture ? La main verte est un road movie moderne dans une France frappée par une crise énergétique sans précédent. Hervé Bourhis s'interroge sur l'avenir et sur notre capacité à s'adapter en toute circonstance.


Environnement et écologie

Comment rallier Bordeaux-Tours dans un monde sans voiture ? La main verte est un road movie moderne dans une France frappée par une crise énergétique sans précédent. Hervé Bourhis s'interroge sur l'avenir et sur notre capacité à s'adapter en toute circonstance. Ce n'est peut-être pas de la science-fiction. Crise économique aidant, qui sait si nous n'allons pas devoir revoir entièrement notre façon de vivre, appliquer des principes de décroissances, consommer moins et mieux, planter des légumes. L'auteur se projette dans cette situation probable, et nous suivons avec délectation ses terribles péripéties. France, dans un futur (très) proche. La crise économique bat son plein. Après la nationalisation du secteur bancaire, la pénurie d'essence est devenue une réalité. Cette crise, Herbert Boris, dessinateur de bande dessinée, en déconnection perpétuelle avec ses contemporains, va désormais devoir l'affronter. D'autant que son éditeur met la clef sous la porte (plus personne n'achète de bandes dessinées). Notre héros doit chercher du travail. Devenu vélo-taxi, il rencontre une veuve qui l'engage pour restaurer un tableau et plus si affinité. Il trouve chez elle un jerrican d'essence. Il décide alors d'aller retrouver son père, pour qu'il lui apprenne à jardiner. Il part alors avec son fils dans un voyage à travers la France en déclin

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Septembre 2009
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Main Verte © Futuropolis 2009
Les notes
Note: 2.75/5
(2.75/5 pour 4 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

04/10/2009 | Ems
Modifier


Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Une BD au ton original. Elle commence comme un récit un peu post-apocalyptique mettant en scène une France de nos jours où soudain l'essence devient une denrée totalement inaccessible. Tout le monde doit se débrouiller sans, c'est la pénurie au niveau nourriture dans les villes, et il faut revenir à des métiers nettement plus terre à terre pour survivre. Sauf que cela pose de gros problèmes au héros de notre histoire car son métier à lui, c'est la bande dessinée, et que s'il voulait avoir de bons conseils pour savoir faire pousser un potager, il faudrait qu'il se rabiboche avec son père avec qui, par principe, il est bien décidé à ne plus communiquer. C'est ce décalage entre un personnage très artiste geek et un décor un peu post-apo qui contraste avec humour ici. D'autant plus qu'on va suivre ce dernier d'abord dans ses tentatives de se débrouiller par lui-même avec quelques métiers où il n'a pas du tout sa place, puis dans sa traversée d'une partie de la France où il va rencontrer plusieurs communautés assez décalées, comme ces anciens militants sarkozystes qui se sont lancés dans l'élevage de plus de chèvres pour gagner plus, ou ces cultivateurs pro-OGM en guerre contre les écologiss'... C'est un humour décalé que l'auteur nous offre régulièrement, avec quelques clins d'oeil aussi. En bon marin, j'ai bien aimé le gag sur le fantasme de la speakerine radio de la météo marine. Une BD amusante, qui amène le sourire et un peu d'originalité. Le récit au final se révèle un petit peu vain, mais c'est sympa quand même.

10/07/2016 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

J'ai bien aimé cette bd d'anticipation qui surfe sur un problème d'actualité à savoir l'épuisement de la source d'énergie liée à l'exploitation du pétrole. Cela sera un arrêt brutal d'un certain mode de vie. Dans ce contexte, un dessinateur de bd n'aura plus de raison d'être. Bref, les conséquences de la fin des ressources énergétiques seront assez douloureuses. Cela sera également un retour en arrière. Le vélo sera le mode de déplacement. Les potagers serviront à nourir les habitants. Encore faut-il avoir la main verte ! D'où l'idée plutôt intéressante de cette bd. Le récit se transforme en road-movie car notre dessinateur reconverti en vélo-taxi doit rejoindre son père pour apprendre un savoir essentiel que celui de savoir cultiver un potager par ces temps difficiles où le prix du légume flambe. Et dire que même les jeunesses de l'UMP, adeptes du sarkozysme, se reconvertissent en fermier où l'on élève des chèvres pour gagner plus ! Bonne trouvaille parmi tant d'autres ! La main verte est véritablement une satire réussie qui mène à la réflexion sur des énergies écologiques de remplacement. L'auteur n'hésite pas à se projeter lui-même dans ce monde en ébullition. L'humour est au rendez-vous ainsi que la bonne humeur. Il manque cependant au récit un peu de dynamisme et de véritables surprises que le lecteur aurait dû s'attendre au vu de la richesse de ce sujet. Il aurait fallu sans doute un peu développer. Une vraie bd environementale à découvrir !

22/01/2011 (modifier)
Par iannick
Note: 2/5
L'avatar du posteur iannick

« La Main verte », c’est une fiction sur ce que serait notre vie sans voiture… M’ouais, pourquoi pas, sauf qu’il me faudra de solides arguments pour convaincre qu’il n’y aura plus de véhicules dans le futur ! Et cette bd ne m’a absolument pas persuadé… je vais tenter de vous expliquer pourquoi. L’auteur part du principe qu’il n’y aura plus de carburants pratiquement du jour au lendemain. Je n’y crois pas du tout à cette prédiction, je pense qu’il y aura de moins en moins d’énergies fossiles mais ça ne se disparaitra jamais. Par contre, du fait de leur rareté, leurs prix ne seront qu’à la portée d’une population aisée (ou privilégiée). Alors de là à ce qu’il n’y ait pas de véhicules à essence dans le futur, je n’y crois guère. L’auteur part aussi du principe que tous les véhicules ne fonctionneront qu’à essence. Là-aussi, je trouve que c’est irréaliste car actuellement, les constructeurs automobiles se penchent sur la voiture électrique, sans compter qu’il est possible de concevoir des engins fonctionnant à l’air comprimé, au gaz ou à pile combustible et j’en passe ! D’ici à ce qu’il n’y ait plus d’énergies fossiles, les constructeurs automobiles trouveront donc bien un moyen aussi efficace que la motorisation à essence pour concevoir des véhicules ! L’auteur part enfin du constat que les céréales seront détournées de leur fonction première pour concevoir des carburants. Là-aussi, je reste dubitatif pour de nombreuses raisons que je n’étalerai pas ici. Graphiquement, le style utilisé par Hervé Bourhis n’est pas un genre que j’aime énormément mais je l’ai trouvé bien approprié à cette histoire. Pour le reste, il est vrai que cette bd est sympa à lire et qu’il y a des situations vécues par le personnage principal qui sont assez cocasses mais ça ne m’a pas suffit pour que j’appréciasse cet album.

15/12/2009 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Cette BD part sur un postulat simple : que ferons-nous le jour où il n'y aura plus de carburant fossile et des pénuries alimentaires en voulant produire des carburants agricoles ? La fiction est intelligemment pensée car elle aborde plusieurs aspects du problème. La première est la gestion de potagers en ville. Comment faire pour se déplacer ? Je préfère laisser la découverte de cette aventure dans laquelle se lancent un père et son fils. La lecture fut des plus plaisantes malgré un dessin moyen mais doux dans les traits et la colorisation. Cette BD a le mérite d'être positive même si elle montre les conséquences négatives d'une telle situation. Elle est à lire dès maintenant, j'espère qu'elle ne sera pas à méditer...

04/10/2009 (modifier)