Les Zingari

Je crois que la personne qui a laissé la première critique a tout à fait raison. Il s'agit d'histoires parues à la fin des années soixante et au début des années soixante dix dans "le Journal de Mickey" et dans "Spirou" qui s'adressent avant tout à un public d'enfant. Mais n'est-ce pas le cas de toutes les séries parues dans ces revues à cette époque? L'originalité tient dans le fait que les histoires comprennent dix pages et le rythme est donc très soutenu. Les héros sont des saltimbanques qui parcourent la France rurale et à qui il arrive bien des aventures au gré de leurs rencontres. Aucune prétention donc, même si on s'aperçoit au gré des histoires que les auteurs dénoncent à demi mot les propriétaires terrien qui exploitent leurs employés, donc l'exploitation ouvrière ou les villageois qui accusent de vol et d'enlèvement les gens du voyage, c'est à dire une forme de racisme. Peut-être que les auteurs auraient aimé développer ces thématique? Mais il est vrai que l'on ne faisait guère de politique à l'époque dans la presse enfantine. Quoi qu'il en soit ces histoires permettent de redécouvrir les talents de dessinateur de René Follet d'autant que les histoires sont publiées en noir et blanc ce qui met véritablement en valeur le dessin de l'auteur. J'ai toujours trouvé que celui-ci n'avait guère était servi par des couleurs qui ne mettaient pas en valeur son dessin, de même qu'il n'avait jamais pu bénéficier de l'apport de scénaristes talentueux. Or ici, les histoires de Delporte n'ont rien de niais malgré le fait qu'elles s'adressent à un jeune public. Bref des histoires à lire pour les petits et les grands qui ont conservé leur âme d'enfant. Il est conseillé de faire l'acquisition de la version cartonnée plus luxueuse, qui comprend un ex libris ainsi qu'une superbe dédicace de Follet.

15/10/2009 (modifier)

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Les Zingari est une série constituée d'histoires courtes parues dans Le Journal de Mickey à partir de 1971, et s'adresse à un très large public ; tout d'abord aux enfants avec de petites histoires toutes mignonnes et pavées de bonnes intentions et à la morale simple ; ensuite aux adultes, uniquement s'ils sont nostalgiques des temps anciens un peu moralisateurs où tout bon chrétien se devait d'aider son prochain. Les Zingari sont des saltimbanques qui vont de ville en ville faire leur petite représentation, mais ils se retrouvent à chaque fois embringués dans les problèmes des villageois, qu'ils aident évidemment à sortir du mauvais pas dans lequel ils se trouvent. Ça peut être retrouver un gosse fugueur, sauver des gens pris dans un incendie, démasquer le méchant qui pourrit la vie de toute la communauté, etc. En un mot c'est gentillet, peut-être même trop, on est à la limite de tomber dans la naïveté la plus totale, mais les personnages sont attachants et font que l'on s'intéresse à leurs petites aventures d'un œil mi amusé et plein d'indulgence. Il vaut mieux aborder cette série avec l'esprit que l'on a lorsqu'on lit une bd jeunesse, sinon vous risquez d'être déçus. Le dessin est très beau et c'est bien dommage qu'il soit juste en noir et blanc, car les couvertures colorisées sont magnifiques. Cela dit le noir et blanc est aussi très beau, très détaillé, c'est un vrai plaisir à regarder.

17/08/2009 (modifier)

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