Emmanuelle's last flight

Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)

Après le western, la boxe et la F1, Mahler nous traite un autre mythe moderne : Emmanuelle. Même si la femme-siège a un peu vieilli...


BD minimaliste Les petits éditeurs indépendants Patte de Mouche Tout petits albums

Malher continue sur sa lancée son tour du monde des tocards. Il s'en prend cette fois-ci à la pauvre Emmanuelle, la madone des fauteuils en rotin, ou plutôt au nabot qui l'escorte (les hommes font toujours deux têtes de moins que les femmes chez Malher). Un vieux beau et bavard qui retrace à Emmanuelle, lors d'un voyage en avion, leur parcours érotico-sentimental à la sauce mièvre et seventies. Ce n'est franchement pas très glorieux mais tellement bien senti qu'on en vient à plaindre la pauvre égérie.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Mai 2001
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Emmanuelle's last flight © L'Association 2001
Les notes
Note: 2.33/5
(2.33/5 pour 3 avis)
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22/06/2009 | Ems
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L'avatar du posteur Deretaline

Bon… Que dire ? Très clairement cet album ne m'était pas destiné. C'est l'histoire d'un homme aimant beaucoup les nymphettes (je le cite), les plaisirs charnels et s'écouter parler, mais il est surtout question d'Emmanuelle, une ancienne de ses conquêtes qu'il se doit d'aujourd'hui relâcher car, l'âge et le temps étant ce qu'ils sont, la pauvre Emmanuelle n'est plus aussi sensuelle qu'autrefois. Bon, la vision de la valeur féminine intrinsèquement liée à la beauté et surtout la désirabilité que les individus procurent auprès des autres, valeur qui se perdrait alors soi-disant avec le temps, ça me débecte. On peut mettre tout le beau tralala que l'on veut autour, se pignoler cérébralement avec toutes les excuses et tous les bons mots que l'on veut, réduire les femmes à des jolis petits bouts de chair que l'on peut jeter dès lors qu'elles ne nous intéressent plus je trouve ça immonde, petit, la preuve d'une belle connerie. Peut-être l'album cherchait-il en fait à revaloriser le rôle de cette femme, à nous montrer son désarroi et son impuissance face au discours faussement mielleux du vieux libidineux qui la relâche dans la nature comme l'on abandonnerait le chien sur une aire d'autoroute ? Je ne sais pas. En tout cas ce n'est pas clair. Je n'ai ressenti aucune attache pour cette Emmanuelle, quand bien même la narration aurait voulu me la montrer souffrir de cette situation cela n'aurait pas marcher car au final toute cette histoire tourne autour du vieux con phallocrate qui parle de ses aventures charnelles comme de trophées de chasse. Il pourrait s'agir d'une dénonciation du discours tenu par cet homme ou bien au contraire d'un récit se voulant sérieusement "émoustillant et humain" (beurk), mais quoi qu'il en soit j'en ressors dégoûtée par le discours tenu, la forme faussement poétique pour dissimuler les propos m'a vraiment gênée jusqu'au bout. Je n'ai pas lu le roman érotique Emmanuelle, peut-être que le secret de cet album se cachait dans la comparaison entre les deux œuvres ? Peut-être les deux personnages se partageant un nom signifie quelque chose, peut-être que j'extrapole. Je ne sais pas. En tout cas, résultat, je n'ai pas apprécié ma lecture. Je ne lui donne 1,5 et n'arrondis à 2 que parce que je lui donne le bénéfice du doute quant aux intentions derrière l’œuvre.

22/08/2025 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

J’avais plutôt apprécié ceux des albums de Mahler publiés chez l’Association que j’avais lus auparavant, et c’est ici ma première déception concernant cet auteur. Je m’attendais à une revisite plus ironique, caustique de ce film – qui a mal vieilli malgré ou à cause du relatif scandale qui l’avait propulsé au rang de phénomène de société (ce qui est risible si on le regarde aujourd’hui). Je n’ai pas accroché à l’histoire, pas emballante. Et du coup le dessin de Mahler (d’habitude encore plus minimaliste) ne passe pas non plus. Dans cette histoire, il a mieux réussi le fauteuil en rotin qu’Emmanuelle…

01/11/2014 (modifier)
Par Ems
Note: 3/5

Mahler a un style qui me plait de plus en plus. Dans ce one shot, il égratigne le film Emmanuelle avec une acidité raffinée. Je suis déçu de ne pas avoir vu ce film, je dois certainement passer à côté de certaines choses mais on peut aisément deviner le propos initial. Le "maître" en prend pour son grade, Emmanuelle subit son inlassable monologue dans cet avion en vol. Le dessin est typique Mahler avec ces personnages aux proportions inégales et ces petites têtes sans visages. Pourtant il arrive à faire passer beaucoup de choses dans son dessin si enfantin au premier abord. Cet auteur est à découvrir (si vous ne misez pas tout sur le dessin....)

22/06/2009 (modifier)