Au passage du pourquoi-pas

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)

Grand retour de Stanislas à L'Association avec ces courts récits de Baraou commencés dans Lapin dès le n°8 (1995). La faune plus qu'étrange qui habite le Passage du Pourquoi-Pas ressemble à celle de nos villes de l'An 2000. Baraou et Stanislas donnent un corps poétique à toute cette folie.


Ciboulette La BD au féminin

Le Passage du Pourquoi-Pas est un passage parisien. Il fleure bon le pavé, la bouche d'égout, l'arrière-cour ombragée, la cage d'escalier ellipsoïdale, les toitures entremêlées. Le Passage du Pourquoi-Pas respire la vie de tous les jours, déclinée sur un ton espiègle, coquin, décousu, déjanté. Sur le ton du poète, de celui qui s'amuse avec les mots, de l'empê- cheur de tourner en rond. Il y a du Prévert, du Perec du Pennac chez Baraou. Ah qu'ils sont subtils ses petits jeux de mots, douces amères ses chansonnettes et imper-tinentes ses apostrophes ! Le Passage du Pourquoi-Pas est un petit théâtre en marche. Animé en coulisse par le trait délicieusement vintage et primesautier de Stanislas. Ah qu'ils sont bien torchés ses clodos, bien roulées ses minettes et bien sentis ses petits gris arrangés sur la page. Le Passage du Pourquoi-Pas, c'est une bande dessinée qui a l'air comme les autres mais alors qui n'est pas du tout du tout comme les autres. Ca ressemblerait plutôt à une bande dessinée d'art et d'essai. Une tentative originale et stimulante de renouer des liens entre les images et les mots.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2001
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Au passage du pourquoi-pas © L'Association 2001
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 2 avis)
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19/06/2009 | Ems
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je serai moins dur que dans l’avis précédent. Même si ce n’est pas inoubliable, j’ai plutôt bien apprécié ma lecture. Le dessin de Stanislas, comme toujours, joue sur un trait fin, un peu désuet, ce qui donne immanquablement une touche poétique à l’univers développé, ici quelques personnages vivants dans une impasse, le « Passage du pourquoi pas ». Les histoires de Baraou, même si elles sont indépendantes, permettent au final de mieux cerner chacun des personnages, qui se croisent, de mieux connaître ce coin perdu d’une ville, ici présenté de façon étrange et poétique. Le texte, sans être trop abondant, est assez riche, d’autant plus que Baraou prend un plaisir certain à jouer sur les mots, ceci accentuant le côté décalé de l’ensemble. Une lecture rafraichissante.

27/11/2021 (modifier)
Par Ems
Note: 2/5

Je ne sais pas trop quoi penser de cette BD. Je me sens loin de ce milieu décortiqué au vitriol. Ce microcosme parisien nous offre des personnages hauts en couleurs. Ceux-ci se dévoilent au fur et à mesure des mini scénarii. Les destins sont parfois cruels ou lugubres, mais souvent hors du commun même pour ces personnages si banals au demeurant. Baraou joue beaucoup avec les mots, presque trop parfois car certaines pages demandent beaucoup d'attention. Le dessin de Stanislas est assez minimaliste au trait fin. Il est quand même efficace, l'univers ainsi dessiné se révèle cohérent. Je pense qu'il me faudra une ou deux autres lectures pour bien saisir le contenu de ce one shot. Ce sera pour plus tard.

19/06/2009 (modifier)