Kajô, la corde fleurie (Kajou)

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Hanatarô vit dans une maison commune des bas quartiers de Edo à la fin du 18e siècle et plus rien ne le retient dans ce monde.


1789 - 1799 : La Révolution Française Akata / Delcourt Gekiga Le Japon historique Seinen Shogakukan

Hanatarô vit dans une maison commune des bas quartiers de Edo et plus rien ne le retient dans ce monde. Quand sa jeune voisine tue son beau-père qui tente de la violer, Hanatarô se présente aux autorités comme étant l'assassin. Mais Heizô Hasegawa, le chef de la brigade, reconnaît en lui un ancien lutteur de sumo. Quelques années plus tôt, Hanatarô était sur le point de remporter le titre suprême de Yokozuna. De peur que la gloire ne l'amène à la rejeter, sa maîtresse le drogua le jour de la rencontre de sa carrière afin qu'il ne puisse pas combattre. Depuis ce jour, Hanatarô a perdu l'envie de vivre. Hasegawa, au courant de l'histoire, préfère tenter de la lui faire retrouver plutôt que de faire exécuter un innocent. Il faut dire que Hasegawa est un adepte de "la corde de fleurie", ce lien invisible qui enchaîne les hommes à l'existence en leur faisant accepter la vérité quelle qu'elle soit. C'est elle qui sauve Hanatarô mais c'est aussi elle qui conduit un propriétaire d'une gargote ayant tué un voyou à se dénoncer en public. Après un retour quasi miraculeux à la vie, Hanatarô devient l'homme de main d'Hasegawa, le secondant dans son quotidien et allant jusqu'à le porter quand la maladie vient à le priver de l'usage de ses jambes. Texte:L'éditeur

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 25 Mai 2006
Statut histoire Série terminée 6 tomes parus

Couverture de la série Kajô, la corde fleurie © Delcourt (Akata) 2006
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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22/07/2008 | Gaston
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Par Pasukare
Note: 4/5
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Décidément, j'aime ce dessin, j'aime cette ambiance et j'aime cette époque. C'est tellement loin de tout ce qui fait notre mode de pensée à nous, tellement ahurissant parfois de violence ou d'honneur poussé à l'extrême, même quand il s'agit de tueries ou de viles manigances. Aucun autre récit ne bouscule à ce point mon mode de pensée occidental. On retrouve ici le même style graphique que dans Lone Wolf & Cub ou les œuvre d'Hiroshi Hirata : du noir et blanc à l'encre de chine d'une grande finesse pour ce qui est de l'architecture, des regards noirs et intenses, des morphologies et des expressions parfois franchement torturées et des scènes d'action vraiment efficaces et dynamiques. Le scénario est assez proche de celui du loup solitaire et de son fils (il faut dire qu'on a ici affaire au même scénariste) avec deux axes distincts : après deux / trois tomes qui sont, comme le dit Gaston, une suite un peu répétitive d'enquêtes parfois confuses et résolues vite fait bien fait (surtout dans le T1), on se retrouve ensuite dans une intrigue qui tient beaucoup plus de la quête initiatique et de la vengeance programmée, quête boostée par la maladie qui ronge Hasegawa, le chef de la brigade. J'avoue que les combats de sumo ne sont pas aussi "élégants" à mes yeux qu'un bon coup de sabre, même si ceux du T5 donnent une impression de dynamisme assez éloigné des combats de sumo que l'on peut voir de nos jours. Hanatarô, qui est un sumo du genre "armoire à glace tout en musclés" et pas du genre (passez-moi l'expression) "gras", semble parfois en avoir plus dans la fibre musculaire que dans les neurones. Cette impression est souvent accentuée par le mépris et la violence (qui m'ont parfois choquée) que manifeste Hasegawa à son égard lorsqu'il commet des erreurs ou prend des initiatives malencontreuses. Mais son dévouement à l'égard de son chef et sa volonté à toutes épreuves sont impressionnants. Mon seul regret est la disparition un peu prématurée de Shobê Hamajima, le voleur des tomes 3 et 4 : il était pour moi, entre force et intelligence, le personnage le plus équilibré de l'histoire (soupir). Comme souvent dans ces séries, on apprend beaucoup de choses sur le Japon de cette époque et notamment la manière dont certains arts ont pu franchir ses barrières isolationnistes pour finalement faire partie intégrante de sa culture. Mon impression qui n'était qu'au niveau d'un 3/5 au départ ne fait que s'améliorer au fil des pages. Je conseille sans hésiter sa lecture, d'autant plus que, terminée en 6 tomes, elle aura donc l'immense avantage de ne pas traîner en longueur. Pour finir, une mention spéciale à ce qui est à mes yeux le plus beau dessin de ces 5 premiers tomes : la page 69 du T5.

25/05/2009 (modifier)
Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Lorsque j'ai commencé la lecture du premier tome, j'ai trouvé que cela ressemblait un peu à Lone Wolf & Cub et c'est plutôt normal car j'ai appris par la suite que c'était le même scénariste ! En tout cas, 'Kajo' possède les mêmes défauts et les mêmes qualités que 'Lone Wolf and Club' : Les histoires sont sympas, mais parfois c'est un peu confus. Les histoires sont aussi un peu répétitives. Il se passe un meurtre, Hanataro et le chef de la brigade enquête et l'affaire est résolue à la fin de l'histoire. Je dois avouer que je préfère les récits qui durent sur plusieurs chapitres car cela permet au scénariste de développer l'intrigue alors que les enquêtes qui ne durent qu'un chapitre sont souvent bâclées. Il suffit que Hanataro remarque un détail suspect pour trouver qui est le coupable. Quel Scherlock Holmes !

22/07/2008 (modifier)