Cayenne (Cayena)
"ça ne fait pas longtemps que je me suis échappé de l'île du diable et celui qui s'échappe de là, passe sa vie à fuir et à se fuir lui même." (commentaire de la quatrième de couverture)
Amérique du sud Maisons closes et prostitution
Un ancien bagnard, devenu depuis romancier, ou plutôt nouvelliste, raconte les annecdotes qui émaillent son quotidien de tenancier de maison de passe, quelque part en Amérique du sud. Sous sa plume, on découvre toute une panoplie de personnages, plus ou moins à la dérive, que les événements, généralement tragiques, finissent par mener dans les bas-fonds de la ville. Les nouvelles débouchent le plus souvent sur une petite morale fataliste, telle que peut nous en distiller un vieux gangster désabusé et légèrement romantique.
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Editeur
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Genre
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Type
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| Date de parution | 16 Février 2005 |
| Statut histoire | Histoires courtes 1 tome paru |
Les avis
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Le dessin, usant d’un Noir et Blanc tranché, est agréable et efficace. En tout cas il colle très bien avec l’univers développé dans ces petites histoires, lorgnant sur le polar noir, comme Trillo ou Abuli ont pu en produire. Les histoires justement, m’ont un peu laissé sur ma faim. C’est que le format (8 pages chacune généralement), empêche souvent de développer scénario et personnalité des protagonistes (hormis les deux tenanciers du bar New Sodome qui reviennent à chaque fois, et encore ne sait-on pas grand chose d'eux au final). De plus, il manque souvent quelque chose (humour noir, bons mots), pour sortir d’une certaine torpeur. Enfin, cela peine parfois à se renouveler, plusieurs histoires se ressemblent un peu (une jeune femme défendue par le héros). Globalement ça se laisse lire, mais j’attendais davantage de cet album. Note réelle 2,5.5.
On ne peut pas dire que Cayenne m'a particulièrement inspiré. Le style reste très vieillot pour coller à une atmosphère très année 30. Il est question de femmes vénéneuses, de trahison, de chantage et de fatalité. C'est dans un noir et blanc assez poisseux. Le dessin est pourtant assez réussi. Pour autant, il manque l'intérêt d'un scénario passionnant. Juste une dernière remarque: contrairement au titre, l'action se situe en Australie. C'est un ancien bagnard de Cayenne qui s'est réfugié là-bas en devenant écrivain. Bref, on ne goûtera pas aux charmes de l'Amérique du Sud...
Cette bd a au moins une grande qualité : c'est l'ambiance qu'elle arrive à installer pratiquement dès la première nouvelle : une maison close avec des filles aux histoires compliquées, un tenancier au lourd passé, un pianiste plutôt dépressif, une clientèle bigarrée, de la fumée, de l'alcool... tout y est. Et surtout un dessin noir et blanc que j'adore, avec des expressions maîtrisées... il n'y a qu'à regarder la couverture pour avoir une idée. Un pur plaisir. Je trouve néanmoins que les histoires manquent quand même un peu d'épaisseur, et on regrette parfois que le format (8 pages par nouvelle) soit un peu restrictif. A trop vouloir privilégier l'ambiance, certains récits s'en trouvent un peu vides de sens, à mon goût. Comment dire ? Quand on referme la bd, on se demande ce qui va nous en rester...
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