Mancha, chevalier errant

Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)

Nouvelle variation sur le Don Quichotte de Cervantes...


Afrique Noire Don Quichotte

Le Mali. Le pays de Mancha, chevalier errant avide de justice et adepte des paradis artificiels. sa fiancée, c'est Mah, une jolie fille, mais qui rêve de partager sa vie avec un gars clean et sérieux. Mais un jour Mancha voit passer une étrangère dans une voiture. Dès lors il n'aura de cesse de la retrouver, quitte à traverser les océans.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Novembre 2007
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Mancha, chevalier errant © Futuropolis 2007
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 4 avis)
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13/12/2007 | Spooky
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Par Erik
Note: 3/5
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Au début de la lecture, je me suis vite ennuyé avec les élucubrations de ce Mancha africain. Puis, petit à petit au fil des pages, le courant semble être passé quand les mots apparament anodins ont commencé à être lourds de sens. C'est tout le drame de l'Afrique qui se meurt petit à petit après avoir subi le joug de la colonisation européenne. On va suivre le voyage de ce Mancha bien sympathique qui voit le monde un peu différement et qui va courir après une chimère. Il est question d'immigration clandestine et des conditions les plus abominables de celle-ci. Il est également fait référence au rejet par les habitants et par les forces de l'ordre qui ne possède aucun discernement pour traiter le problème avec humanité. On est bien au coeur de l'actualité. Et puis la question qui revient sans cesse "Sommes-nous obligés d'acceuillir toute la misère du monde ?". J'aurais tendance à répondre positivement un peu par provocation ! Bref, il y a des réflexions qui m'ont semblé tout à fait justes comme la publicité pour la viande pour chien quand on sait que la famine décime des millions de gens à travers ce continent qui a été exploité et qui l'est encore par de puissantes multinationales. Que faisons-nous pour eux ? Pas grand chose comme en témoigne le génocide rwandais dont notre héros un peu fantasque est un rescapé. La folie suprême est bien de voir le monde tel qu'il est et non comme il devrait l'être...

29/08/2010 (modifier)
Par Ems
Note: 4/5

J'ai lu cette BD sans penser à Don Quichotte de Cervantes. Du coup, avec l'esprit libre, j'ai pu en apprécier le contenu. L'histoire monte tranquillement en puissance et débute au Mali. La première partie est limite comique, Mancha vit sur une autre planète, toujours shooté. Les situations qui en résultent sont toutes cocasses jusqu'au jour où il voit passer une occidentale. Celle ci vit à Paris, il en tombe amoureux mais lorsqu'il se décide à aller l'accoster, elle est déjà repartie depuis 2 jours. Ensuite il y a le départ pour la France, tout un périple. A partir de ce moment, le récit prend de la consistance et aborde des sujets plus difficiles. Il m'a fallu un temps d'adaptation pour assimiler le dessin, très agréable mais aux couleurs trop denses à mon goût. Je n'ai pas réussi à m'arrêter en cours de lecture jusqu'au final qui me convient tout à fait et est en phase avec le reste du récit. Si vous appréciez en général les productions Futuropolis, laissez-vous tenter par "Mancha, chevalier errant" qui mérite amplement le détour.

22/12/2009 (modifier)
Par iannick
Note: 3/5
L'avatar du posteur iannick

Cette histoire nous conte le destin d’un malien. Mancha, le personnage central de cette bd se comporte caricaturalement comme un rasta avec cette mauvaise habitude de fumer de l’herbe et cette façon naïve de se comporter en homme libre. Ce one-shot est une adaptation libre du roman « Don Quichotte de La Mancha » de Miguel De Cervantès. Les différences entre le roman et la bd se situent dans leur lieu, époque et péripéties. Pour apprécier cette histoire, je pense qu’il faudra que les lecteurs acceptent le fait que Mancha laisse tomber sa patrie, sa très belle fiancée, ses amis pour rejoindre une femme en France dont il a aperçu quelques secondes en voiture, dont il ne connaît que son prénom et dont il ignore son adresse exact. Personnellement, je trouve que c’est ce motif très invraisemblable et très loufoque qui discrédite la bd car pour le reste, j’y ai apprécié la narration de Cmax et les tribulations de Mancha (ainsi que son ami en Afrique et en France). L’histoire m’est apparue plaisante à suivre grâce à certaines scènes assez marrantes où Mancha fait le pitre sous l’effet de la drogue et grâce au graphisme coloré de Cmax. Le héros m’a semblé très touchant par sa naïveté. Cependant, il est à noter que la bd présente également de nombreuses scènes assez difficiles notamment lorsque notre jeune rasta relate sa jeunesse et lors du dénouement qui termine sur une note pessimiste. J’aime beaucoup le trait de Cmax. En fait, d’une façon générale, j’apprécie énormément les auteurs qui utilisent l’aquarelle. Cette technique de mise en couleur, dont j’en suis adepte, est assez difficile à maîtriser et demande beaucoup d’attention au dessinateur pour éviter des bavures (bien que l’outil informatique permet maintenant de gommer assez facilement les erreurs). Le seul reproche que je fais au niveau du dessin est dans l’utilisation de tons trop foncés -à mon goût- dans certaines séquences (la nuit surtout) où j’ai eu énormément de difficultés à discerner ce qui se passe. « Mancha, chevalier errant » est une bd que j’ai appréciée. Cependant, je doute fort que tous les bédéphiles aiment cette lecture car il faudra surtout accepter le motif du départ de Mancha. Dans l’ensemble, l’album m’est apparu très agréable à suivre notamment grâce à la bonne narration et au graphisme plaisant de Cmax. Toutefois, certaines scènes sont assez difficiles et l’histoire est finalement défaitiste. Une curiosité…

05/01/2008 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
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Cette BD m'a pas mal ennuyé. Je n'ai pas ressenti beaucoup de plaisir à sa lecture. J'avoue que j'ai mal avec les histoires directement inspirées d'oeuvres comme Don Quichotte et le personnage de Rimbaud. Je ne sais pas si on peut parler de manque de repères, de culture de ma part, mais le fait est que je suis passé à côté de cette bd. Et pour tout dire, j'ai dû m'y reprendre à deux fois pour la finir. Cette fuite en avant, ce refuge dans les paradis artificiels me semblent, hélas, un peu comme une facilité scénaristique. Bon, d'accord, Cmax a placé son héros dans un contexte très différent du roman de Cervantes, et cette originalité est à son honneur, mais à quoi bon ? C'est typiquement la bd qui me semble vaine. Graphiquement Cmax a un style intéressant, qui a déjà été comparé à celui de Baudoin dans son album Kamila. Là encore ce n'est pas trop ma tasse de thé, même si je dois reconnaître que Cmax a un sens du cadrage pas dégueu. Bref, je suis incapable d'apprécier positivement une bd qui ne me "parle" pas graphiquement ou scénaristiquement, mais je souhaite à Cmax de trouver son public, car il a quand même de l'avenir s'il développe son propre style. Lisez l'argumentaire de l'auteur si vous êtes curieux.

13/12/2007 (modifier)