Rapide Blanc

Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)

Le village de Rapide-Blanc se trouve aux abords de la rivière Saint-Maurice (Québec) et d'un barrage hydro-électrique. À l'époque, avec une centaine d'habitants, ce «village de compagnie» avait été érigé par la Shawinigan Water and Power à l’intention des ouvriers de l’entreprise.


1961 - 1989 : Jusqu'à la fin de la Guerre Froide Auteurs canadiens Documentaires Québec

Isolés en forêt, les gens devaient donc habiter sur place. Il y avait une petite station de ski, une église, un magasin général ; bref, c'était un microcosme d'un véritable village. Dans les années soixante-dix, le barrage étant terminé depuis longtemps, le village a été démantelé et les bâtiments vendus pour récupérer les matériaux de construction. Aujourd'hui, il reste encore sept ou huit maisons en brique. Un village fantôme, comme on en trouve des dizaines sur le bord des rivières du Nord québécois.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Octobre 2006
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Rapide Blanc © La Pastèque 2006
Les notes
Note: 3.5/5
(3.5/5 pour 2 avis)
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30/01/2007 | Ro
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Par Gaston
Note: 3/5
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Un documentaire qui raconte la vie d'un village québécois qui a été construit uniquement pour qu'il y ait des travailleurs qui s'occupent d'un barrage hydroélectrique. J'ai bien aimé apprendre sur un village que je ne connaissais pas. Le rythme est rapide et dynamique et je ne me suis pas ennuyé une seconde. Ce que je pourrais reprocher toutefois au scénario c'est que les personnages sont superficiels. J'aurais aimé connaitre les habitants et pouvoir m'attacher à eux. La fin est prévisible, mais bon c'est un documentaire et je ne demanderais pas à l'auteur de travestir les faits pour en faire un truc original. Le dessin de Blanchet est bon et il est assez original. On dirait un mélange de bande dessinée et d'album illustré.

04/11/2013 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5 Coups de coeur expiré
L'avatar du posteur Ro

Quand j'ai feuilleté par curiosité cet album, je me suis demandé durant quelques secondes si c'était vraiment une BD. Je croyais en effet parcourir un recueil d'illustrations semblables à des affiches publicitaires à la façon du début du 20e siècle, réalisées en utilisant un graphisme proche des animations shockwave, à base d'aplats de couleurs et de formes géométriques et contrastées. Mais quand je l'ai lu pour de bon, Rapide Blanc s'est révélé non seulement être une vraie BD mais en outre un récit prenant et intéressant doté d'une narration et d'un graphisme aussi originaux et réussis l'un que l'autre. Comme dit plus haut, le graphisme est proche du design publicitaire du début du 20e siècle. Les couleurs sont dans des teintes chaudes, marron et orangées. Le style est teinté Art Déco, les compositions sont très esthétiques et agréables à lire comme à regarder. La narration est réalisée à l'aide d'une image unique par page, mais ces images sont souvent très parlantes qu'elles soient muettes ou qu'au contraire elles incluent des textes qui s'assimilent dans leur décor. En effet, certaines images que l'on croit dénuées de texte narratif les présentent en réalité de manière plus ou moins dissimulés ou du moins élégamment inclus dans les éléments de l'image, texte écrit en générique du film pour raconter que le soir les gens allaient au cinéma, narration sous forme d'indication des étages d'un ascenseur pour décrire l'immeuble où la scène va se passer, et autres exemples qu'il vaut mieux voir de soi-même pour bien comprendre. Bref, c'est une BD au graphisme de toute beauté et surtout joliment rétro et original. Quant à l'histoire, c'est celle d'une petite ville artificielle créée dans les années 30 au fin fond du Québec par la société qui allait construire et exploiter le barrage de Rapide-Blanc. Ce n'est finalement rien d'autre qu'un documentaire mais la narration est fluide et emphasée, transformant les simples faits en une belle épopée des temps modernes, une utopie de ville où tout est pour le mieux. C'est véridique et beau à la fois. Et la simple petite anecdote de ce fameux brochet légendaire, Le Général, suffit à donner une humanité et même un certain humour à ce récit. Les reproches que je pourrais faire cependant sont que le récit traîne un peu en longueur vers le milieu. Quand on a bien compris que la vie dans cette ville était très agréable, on finit par se lasser légèrement de voir que oui, en plus, les habitants pouvaient aussi aller se baigner ou voyager en voiture. En outre, dès le début, on imagine bien quelle sera la fin hélas prévisible de cette aventure humaine. Et finalement, tout le monde n'est peut-être pas prêt à s'acheter une BD au prix relativement élevé qui ne soit qu'un très beau documentaire sur une ville champignon où il faisait bon vivre. Ceci dit, face à la beauté et à l'originalité des planches et de la narration, face à ce récit à la fois intéressant et émouvant sur la fin, j'ai eu un petit coup de coeur et vous en conseille vraiment la lecture.

30/01/2007 (modifier)