Pat Rac reporter

Erik, de son vrai nom André René Jolly, est aujourd'hui comme beaucoup de dessinateurs d'après-guerre, à l'instar de Gire, un artiste quasiment oublié, sauf des collectionneurs, historiens de la BD et amateurs de bandes des années 50. Pourtant, c'était un créateur fécond, auteur de très nombreuses séries à personnages loufoques ou maladroits, dont la veine humoristique est dynamique et originale. Utilisant souvent les mêmes types de personnages (le savant mégalo, le héros intrépide, le détective catastrophe ou l'inventeur fou), on lui doit entre autres "le Chevalier Trancheroc" (une parodie de mousquetaires), "Triphénol contre Klorax" (des savants fous rivaux), et surtout "Pat Rac", qu'il crée en 1952 pour Coeurs Vaillants. Toutes ces bandes sont aujourd'hui bien oubliées et un peu vieillies, encore que les bandes humoristiques vieillissent mieux que les bandes réalistes. Ici, le héros un peu dandy est un détective rigolo, assisté de l'inspecteur Bouffarde, qui met en prison de nombreux malandrins plus bêtes qu méchants. Le ton bon enfant, l'invention comique, surtout présente dans des machines infernales complexes, ainsi que le trait agréable hésitant entre le style hergéen et celui de l'école Spirou, peuvent séduire des nostalgiques mais je doute que de jeunes lecteurs actuels le soient. Même pour moi qui aie un peu connu cette bande dans Fripounet en 1966 et 67, ça ne m'a pas laissé un souvenir impérissable.

28/11/2013 (modifier)

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Détective "comico-typique" dès années 50, Pat Rac se situe en bonne place dans cette sorte de "lignée". Ses aventures débutent dans l'hebdo "Coeurs Vaillants" n° 15 du 13 Avril 1952. L'air de rien, elle ne s'achèveront que 15 ANS PLUS TARD (!) dans "Fripounet et Marisette" n° 22 du 1er Juin 1967. Mais qui se souvient de ce personnage ?... Personnellement, c'est en reclassant ces "vieux machins" que j'ai eu à me souvenir de Pat Rac. Pourtant, c'est "amusant". Erik, l'auteur, met en scène des personnages loufoques, invente des machines très sophistiquées... mais inutiles, le tout par le suivi d'un graphisme rond, bien lisible. Mais, bon, il y eut tant de héros de ce type que je suppose les éditeurs avoir fait un tri dans la production de cette époque, tous hebdos confondus, pour n'en "sortir" que ce qui était le plus rentable. Et c'est vrai que Pat Rac, même si la lecture en est agréable, n'a rien de vraiment attirant dans cette suite d'aventures policières. En vérité, pas grand chose à dire : Pat Rac possède des qualités, oui, mais n'a pas ce "petit quelque chose" qui aurait pu en faire une bien bonne série. Les albums : Un opus édité chez Fleurus en 1959. Il faudra attendre 1980 pour un second tome chez Horus (avec une horrible couverture).

03/12/2006 (modifier)

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