Harry Chase

Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)

Une série "détective" française qui se passe au Etats-Unis.


Auteurs argentins Charlie Mensuel Détectives privés

Harry Chase est un détective sans peur, mais pas sans reproches... Il balade sa carcasse dans les bas-fonds et coins sordides des grandes villes américaines. Son domicile ?... Los Angeles. Mais il se sent chez lui partout où l'action est reine. Il aime les jolies filles, les alcools forts, et bénéficie d'une solide réputation. Ce qui ne plaît pas, forcément, à tout le monde.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 1979
Statut histoire Série terminée 7 tomes parus

Couverture de la série Harry Chase © Dargaud 1979
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 3 avis)
Cliquez pour afficher les avis.

20/10/2006 | L'Ymagier
Modifier


L'avatar du posteur Agecanonix

Avec ses allures de playboy, Chase trouve ses sources une fois de plus dans Philip Marlowe, le privé imaginé par le grand romancier Raymond Chandler, immortalisé à l'écran par Bogart. D'ailleurs, Moliterni en admirateur de Chandler, a tout simplement pompé Le Grand Sommeil (roman et film mythiques de la mythologie "noire") dès le premier album , Une Femme a disparu, puisqu'il y reprend des éléments que les fans reconnaîtront sans peine (un milliardaire en fauteuil roulant, ses filles, 2 soeurs aux tempéraments opposés, une crapule qui fait chanter l'une et séquestre l'autre). Ce polar crée en 1976 en strip dans France-Soir a souffert d'une diffusion hachée imposée par ce journal, et trouvera mieux son rythme lorsqu'il continuera dans Charlie Mensuel où je l'ai découvert ; Moliterni fait constamment référence à cette mythologie américaine dont je parlais, sauf que l'action se passe dans les années 70. Chase y balade son imper parmi une faune de snobs et de clients plutôt cossus, croise des malandrins de toute sorte, et se dispute régulièrement avec le lieutenant O'Hara : trame classique des aventures de détective privé. Au fil des récits, les auteurs durcissent le ton et adoptent un réalisme plus sordide et plus dur où la corruption évacue les situations qui sentent le déja vu, et où les caricatures font place à des personnages plus troubles ; même Chase devient assez ambigu parfois. Graphiquement, le dessin de Fahrer, un peu expéditif au début, prend plus d'épaisseur, et il y dessine toujours de jolies femmes ; la version en noir et blanc dans Charlie Mensuel avait plus de force que la version couleur en album. Un polar divertissant, dont le peu d'albums permet un achat en occase à prix très abordable.

16/08/2013 (modifier)
Par Jugurtha
Note: 3/5

L'action est la principale qualité de cette série où, Harry Chase, privé pas forcément très gracieux, se trouve plongé dès les premières images dans des intrigues débouchant souvent sur une vision pessimiste de l'humanité, pourrie de corruption ou de violence. Il faut dire que le détective explore le monde des classes aisées, qui décidément cache de bien sordides secrets. Une impression de déjà vu peut apparaître à la lecture de cette série, mais la force de Moliterni est de s'appuyer sur une action soutenue, pas de bavardages, pas d'images de trop, mais une action toujours soutenue. D'où parfois un certain schématisme, mais une forme d'humour noir, et le manque de sérieux de Harry Chase, finalement proche d'un loser, donnent une indéniable sympathie à l'ensemble. Le dessin puissant de Fahrer est aussi la grande force de cette série, où la couleur paraît parfois plus décorative que nécessaire tant dans certaines séquences de nuit, elle est monochrome et c'est uniquement le trait qui en ressort. Le dessinateur argentin possède une grande science du noir, qui évoque parfois Hugo Pratt. Une série à conseiller aux amateurs de polars, mais qui mérite de toute façon la lecture.

18/04/2007 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 3/5

C'est dans le quotidien "France Soir" que les Français découvrent Harry, un 17 Janvier 1976. Il avale un dernier verre dans "Charlie Mensuel" n° 45 de Février 1986. Je ne possède que 3 opus sur les 7 édités. J'avoue n'avoir pas eu, il y a de cela quelques années déjà, un grand plaisir de lecture. Voici quelques semaines, j'en ai relu un tome, puis les deux, et de suite les trois. Nom di djou !... c'était quand même pas mal. Déjà les scénarios de Moliterni, qui n'est pas n'importe qui... Et, surtout, le dessin !... Moi qui ai un grand coup de coeur pour les dessinateurs anglo-saxons des années 30 à 60, je m'y suis "retrouvé" dans le graphisme de Fahrer. Je me suis renseigné sur ce dessinateur. Boum ! Un Argentin !... qui (je l'ai lu) admirait Milton Caniff (nous y voilà !... un des "tous bons" dessinateurs US d'avant-guerre). Bien que le découpage des planches, le format des cases soient "standardisés" (ça ne "pète" pas comme trop souvent actuellement), Fahrer y va d'un graphisme puissant, souple, parfois un peu trop académique, c'est vrai. Mais son dessin est un véritable hommage à certains "comics US" réalistes. Et ce mélange de scénarios "français" et de traits "argentins" forme une véritable duplicité textuelle et graphique qui a -maintenant- attiré mon intérêt. Sincèrement, vivement quelques bourses aux "occasion" lors de festivals BD pour compléter ma série. Ce n'est pas décoiffant, mais c'est du travail solide et sérieux. Et j'aime ça !... 7 albums seront édités de 1979 à 1989 chez Dargaud. Je conseille... mais sans obligation...

20/10/2006 (modifier)