Giovani

Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)

Les aventures d'un jeune peintre italien dans l'Europe du 15ème siècle.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Bourgogne Institut Saint-Luc, Liège Peinture et tableaux en bande dessinée

1456... La Guerre de Cent Ans est terminée. Une paix relative s'est installée dans le royaume de France. Giovani d'Orfani, jeune peintre italien, quitte Florence pour tenter sa chance en Bourgogne. Sur sa route, il va sauver Sara de brigands. Sara ?... La maîtresse du roi Charles VII... ainsi que de son fils, le futur Louis XI. Mais chacun poursuivra sa propre route. Giovani, qui a rejoint une caravane de marchands, va devoir combattre des bandes d'écorcheurs qui ravagent le pays. Arrivé à la Cour de Bourgogne, Giovani va éblouir par son habileté à peindre des fresques réalistes. Il sera contacté par les Templiers qui veulent renverser le Roi... Giovani va se trouver mêlé, ainsi que participer, à la vie des "grands" de l'époque. Parviendra-til à infléchir, à sa façon, certains faits historiques qui se préparent ?...

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1996
Statut histoire Série terminée 3 tomes parus

Couverture de la série Giovani © Casterman 1996
Les notes
Note: 3.67/5
(3.67/5 pour 3 avis)
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26/09/2006 | L'Ymagier
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Par Gaston
Note: 3/5
L'avatar du posteur Gaston

Le dessin me faisait penser à Jacques Martin et lorsque j'ai vu la bibliographie de l'auteur disponible dans le premier tome je me suis rendu compte qu'il avait travaillé avec Martin ! Personnellement, je ne suis pas trop fan de ce genre de dessin réaliste, mais au moins ce n'est pas trop figé. Au niveau du scénario, c'est pas mal quoique ce n'est pas transcendant. J'aime bien Sara, mais les autres personnages me laissent indifférent dont Giovani qui manque de charisme. Et puis j'ai parfois eu l'impression que l'auteur avait de la difficulté à rendre son histoire cohérente. On dirait plus une suite d'idées mises difficilement ensemble (je pense notamment au couvent dans le premier tome où il se passe une révélation qui m'a semblé sortir de nulle part). C'est dommage car il y a des bonnes idées qui auraient pu rendre cette série captivante.

30/04/2015 (modifier)
L'avatar du posteur Agecanonix

En 1456, le jeune peintre florentin Giovani d'Orfani fuit sa cité pour la France et la cour des ducs de Bourgogne. Il va sauver la belle Sara Villequier des mains de brigands, puis la perdre avant de la retrouver, tout en rencontrant les grands de ce temps, princes et têtes couronnées, dont le dauphin qui n'est pas encore Louis XI, son père le vieux roi débauché Charles VII, le vieux duc de Bourgogne Philippe le Bon et son fils Charles, futur Charles le Téméraire. J'avoue que j'étais assez intrigué à la découverte de cette bande en 1996 ; d'abord, je me dis c'est une Bd médiévale, je m'en réjouis, aimant particulièrement ce genre, mais surtout je m'étonne que Pleyers revienne à un siècle, le XVème qu'il a déja si bien illustré dans sa série Jhen (Xan) qui faisait évoluer à peu près les mêmes personnages (la cour de Charles VII, le futur Louis XI). Quitte à changer de série, autant changer d'univers ; enfin, ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. Ensuite, la trame générale ressemble étrangement à celle de "Jhen" où le héros faisait du chassé-croisé avec Gilles de Rais, comme ici avec Giovani et Sara. D'autant plus que le héros vit une suite d'épisodes (celui des Ecorcheurs, la mission confiée par les Templiers, ses portraits princiers etc ) que Pleyers tente de relier tant bien que mal ensemble, sans trop savoir où il va ; ce qui explique le peu de succès rencontré par cette série, et 3 albums seulement publiés tous les 3 ans. Mais cet insuccès est injuste, car ces réserves faites, je serais bien hypocrite de la rejeter. Encore une fois, Pleyers se surpasse dans son style hérité de son maître Jacques Martin, en peaufinant ses dessins de riches châteaux et magnifiques édifices moyenâgeux, régalant les amateurs de vieilles pierres comme moi ; mention spéciale pour le château de Mehun, l'Hospice de Beaune et le palais Jacques Coeur, bien reconstitués. Les costumes, armures et la riche cour de Bourgogne sont également bien rendus. Sa plus grande liberté lui permet aussi de glisser un érotisme léger et bienvenu. Au final, une belle série qui me laisse un peu sur ma faim, car trop vite abandonnée. A signaler que le tome 3 est hyper dur à trouver en occase.

03/07/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5 Coups de coeur expiré

Haaaa!.... La très bonne série que voilà ! Pleyers s'éloigne ici de sa série Jhen et d'un certain académisme graphique proche de celui de Jacques Martin (Alix) dont il a été l'assistant. Ici, Pleyers a les mains libres. Et il nous offre une magnifique fresque qui débute au milieu du 15ème siècle. Son héros ?... Un jeune peintre italien qui quitte son pays pour tenter sa chance à la Cour de Bourgogne. Drôle de héros d'ailleurs, qui est plutôt un observateur de la vie, des faits et gestes des grands de ce temps-là qu'il va côtoyer. Involontairement, Giovani va se trouver mêlé à complots, intrigues, combats, assauts, amours, alchimie, duels qui remplissent cette série détonante. Pleyers compose ici des récits "à tiroirs" où plusieurs histoires se mélangent, se séparent, se rejoignent, prennent à nouveau d'autres directions pour encore se réunir. Pleyers mélange habilement réalité historique et création personnelle. Rois, ducs, chevaliers, clergé, envoûteurs, se rencontrent, s'allient, se déchirent dans une action continue qui nous tient en haleine. Ca virevolte, bondit, se hache, s'étripe à de nombreux moments. De superbes reconstitutions graphiques nous emmènent dans les châteaux, nous font participer aux repas fastueux... dans des pages qui sont quasi des tableaux. L'imagerie est belle, fine, rutilante, sous un trait arrivé à maturité. Pleyers m'a littéralement fait plonger dans cette époque qui préfigure la Renaissance ; une époque dans laquelle il est passé maître. Une époque qui a été la nôtre... il y a longtemps. Malheureusement, trois albums seulement sont "sortis" en dix ans. Prend-il son temps ?... Considère-t-il "Giovani" comme une sorte de "dessert" parmi ses autres séries ?... Un bémol toutefois : les couvertures de chaque album : AFFREUSES ! Si je n'avais remarqué le nom "Pleyers" sur le premier opus, je ne l'aurais même pas ouvert et encore moins acheté. Les couvertures -pourquoi ?- n'attirent absolument pas l'oeil. Et c'est grand dommage car derrière chacune d'entre-elles se trouve un véritable bijou. Allez comprendre. (à noter que le premier tome a été réédité en 1999 avec un nouveau -et attirant- "premier plat"). "Giovani" ?... Une série qui, je pense, n'est pas fort connue, mais qui mérite -grandement- d'être découverte (du moins pour ceux que cette période de l'Histoire attire). J'aime beaucoup. Vraiment beaucoup.

26/09/2006 (modifier)