The World is Mine

Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)

Toshi et Mon-chan, deux jeunes hommes que tout semble opposer, sèment des bombes et la terreur au gré de leur périple de et leur envie. De son côté un mystérieux monstre, "Higumadon", fait son apparition et massacre indifféremment animaux et promeneurs sur son passage.


Sakka, l'autre manga Seinen Shogakukan

Toshi est un jeune homme à l'apparence d'étudiant modèle; Mon-chan a tout de la bête. Unis envers et contre tout, ils parcourent le Japon au gré de leurs caprices, disséminant des bombes artisanales et semant le chaos. Parallèlement, un mystérieux animal, baptisé "Higumadon" (l'ours brun) par les médias, décime sur son passage troupeaux, promeneurs et chasseurs... À travers la ballade sauvage de deux pieds nickelés, apprentis terroristes aux comportements déviants, Hideki Arai brosse un portrait au vitriol du Japon contemporain, à la violence saisissante. Texte: Casterman

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 2005
Statut histoire Série terminée 14 tomes parus

Couverture de la série The World is Mine © Casterman 2005
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 3 avis)
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29/11/2005 | steamboy13
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Par Alix
Note: 2/5
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Et bien, le moins qu’on puisse dire c’est que ça déménage : violence, sexe, viol, sang, tripes, vomis… Rien ne manque à l’appel. Le problème c’est que contrairement à notre homme à vapeur ci-dessous, je ne vois pas trop de sens caché ou de message désespéré, mais juste un gros délire bien bourrin. Je rate peut-être quelque chose me direz-vous. Ajoutons que si le dessin lui-même est assez plaisant, la narration est vraiment moyenne, et l’action est souvent difficile à suivre… problème d’adaptation peut-être ? Bref, je n’ai pas vraiment apprécié, mais pas vraiment détesté non plus, le 2eme tome et sa prise d’otage bien violente sont quand même plus intéressants que les niaiseries du 1er tome… A lire si vous êtes fan de mangas un peu bourrins. Moi en tout cas j’arrête au tome 2…

02/01/2006 (MAJ le 09/07/2008) (modifier)
Par Ro
Note: 1/5
L'avatar du posteur Ro

Je reconnais à ce manga d'indéniables qualités : son originalité, la personnalité de ses personnages, le message fort qu'il dégage et la force évocatrice de ce récit. Je reconnais aussi que c'est un manga intriguant et on se demande vraiment quel est l'objectif du duo Mon-chan et Toshi et de leurs coups d'éclat ravageurs. C'est un manga puissant émotionnellement parlant, le genre d'oeuvre qu'on adore ou qu'on déteste. Dans mon cas, je déteste. Je déteste cette sur-violence gratuite et permanente. Ce sont des scènes gore mis en avant à chaque instant, la violence mise sur un piédestal et glorifiée comme une oeuvre purificatrice. Tout le message de ce manga tourne autour de ce sujet et c'est une chose à laquelle je n'adhère strictement pas. De même, à l'exception peut-être de Toshi dont la relation de peur/admiration/amour envers Mon-chan est intéressante, je déteste les personnages, à commencer par Mon-chan et la toute-puissance ultra-violente que lui offre l'auteur, mais aussi la majorité des personnages secondaires, Maria, la foule japonaise, les innombrables victimes, etc. Toutes me semblent méprisables et traitées comme tel par l'auteur qui crée un univers inique dont on aime à détester la populace. Le dessin non plus ne me plait pas. Les visages déformés, les scènes difficiles à déchiffrer, les femmes aux lèvres comme des limaces. Qui plus est, tout le début du premier tome est quasiment incompréhensible tant la narration est hachée et le dessin illisible. Ca s'arrange par la suite mais c'est très désagréable de voir une oeuvre s'entamer ainsi. Une ode à la violence, à la révolution par la destruction, à la glorification de l'animalité sans émotion et sans scrupule. Je n'aime pas du tout.

04/10/2007 (modifier)

Hideki Arai est un auteur visiblement énervé et surprenant, aprés la publication en France de l'étonnant Ki-itchi chez Delcourt/Akata, c'est au tour de The World is mine, une de ses oeuvres antérieures, d'être éditée en France chez Casterman. Ce manga au propos fortement subversif sort vraiment des voies convenues, les deux jeunes Toshi et Mon-chan font peur aux gens et les déroutent, ils frappent au hasard, ne revendiquent rien, ils arrivent à instaurer un climat de terreur palpable à coup d'attentats aussi violents que spectaculaires. Cette lecture m'a fait songer à d'autres oeuvres, mais cinématographiques, venues d'Asie; la ressemblance avec "l'Enfer des armes", un des films de jeunesse de Tsui Hark, un cinéaste de Hong Kong autant célèbre qu'anti-conformiste, est evidente. Le point commun entre ces oeuvres est de montrer des jeunes gens en conflit total avec un système "parfait" mais totalement déshumanisé. L'idée que des jeunes à peine sortis de l'adolescence, puissent commettre de tels actes, sans autres but que de tout faire sauter, sans pour autant proposer un système de rechange, a de quoi effrayer. La fracture entre les générations doit se faire sentir au Japon, un film japonais récent, le montre d'une manière différente mais tout aussi radicale que "The World is mine", le Battle Royale de Fukasaku. Toutes ces oeuvres semblent donner le même message désespéré, il n'y a d'autre solution qu'un rejet qui mène au conflit. Evidemment "The World is mine" exprime une vision fantasmée, c'est de la fiction, tout y est permis, loin de moi l'idée d'affirmer que c'est un reflet de la réalité. Parlons de la forme: Cette BD souffre de lacunes évidentes, tant au niveau narratif que pour le découpage, c'est souvent confus, il y a parfois de brusque changements d'une page à l'autre, voire d'une case à l'autre, qui ne facilitent pas toujours la compréhension. C'est en partie pour cela que je dis plus haut que Arai est un auteur énervé, c'est comme si il avait brutalement jeté son oeuvre sur papier plutôt que de la réaliser. Certes ses idées sont marquantes, son message se fait sentir, mais pour ce qui est du confort de lecture c'est loin d'être évident. Son style graphique n'est pas non plus des plus agréables visuellement, ce qui n'aide pas non plus. Si je fais une comparaison avec Ki-itchi, je dirais que c'est moins personnel, de facture plus classique (quoi-que l'on soit loin des standards habituels avec Arai) mais moins maîtrisé. Un manga différent, lecteur, si tu n'as pas apprécié Ki-itchi, ce n'est même pas la peine que tu te penches sur cette oeuvre. Pour conclure je dirai que cette étrange BD sera loin de faire l'unanimité, certains seront touchés, d'autres n'y verront que violence gratuite et défauts évidents. Attention ça secoue!

29/11/2005 (modifier)