Parlez-moi de Mort

Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)

Abigail Cavin est une catin aussi désirable que détestable. Lorsqu'elle rentre dans la vie de Tom Sampas, boxeur et bûcheron à temps perdu, celui-ci est tellement attiré par la générosité de ses charmes qu'il ne se doute pas que la belleval'entraîner dans la plus horrible des machinations...


Auteurs espagnols

Le duo choc de Torpedo se laisse aller à un one shot dangereusement libidineux, qui sent fort l'Amérique comme on l'aime.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1989
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Parlez-moi de Mort © Comics USA 1989
Les notes
Note: 2.5/5
(2.5/5 pour 4 avis)
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21/03/2005 | Kael
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L'avatar du posteur Agecanonix

Entre 2 Torpedo, le tandem infernal d'auteurs espagnols se lance dans un récit qui prétend être plus original et atypique. En effet, ça se veut une sorte d'adaptation du Facteur sonne toujours 2 fois, célèbre roman noir de James Cain, magistralement adapté à l'écran en 1946 par Tay Garnett, avec John Garfield et une Lana Turner venimeuse et superbe qui incarnait une sorte de grande salope voulant éliminer son vieux mari pour s'enfuir avec le pompiste qu'il venait d'engager. Considéré par les spécialistes comme un joyau du film noir, ce film a fait l'objet d'un remake plus sulfureux en 1981, signé Bob Rafelson, où Jack Nicholson violait Jessica Lange sur une table ; cette fois, la femme n'était pas la garce qu'on attendait, mais plutôt l'amant qui se révélait un beau salopard. Ce cliché classique du vieux mari gênant est donc utilisé dans cette Bd qui rate son objectif tout tracé, car le traitement qui en est fait est complètement décalé, avec des situations naïves ou excessives qui s'enchaînent rapidement mais qui surprennent ; j'ai pas trop compris où les auteurs voulaient réellement en venir, le tout n'est pas vraiment sérieux, de plus la fin est stupide. Je m'attendais donc à un polar un peu noir revisité par une optique des années 80 (comme dans le film de Rafelson, ou d'autres polars comme La Fièvre au corps, ou Red Rock West...), mais j'ai été déçu par le résultat qui ne correspond pas à mon attente. Pourtant, j'aime bien le dessin de Bernet, avec ses grandes cases larges, et toujours prêt à embellir les silhouettes féminines... Dommage.

19/09/2014 (modifier)
Par Erik
Note: 2/5
L'avatar du posteur Erik

Cela ne casse franchement pas des briques. C'est presque sommaire et bestial dans l'approche de la féminité. J'irai même un peu plus loin en affirmant que c'est lamentable voire un peu malsain car le récit associe un enfant complice dans cette spirale dégénérative. Je n'ai absolument pas senti le goût de la farce ou de la caricature tant cette bd semble se prendre au sérieux. A la limite, je me dis que c'était dans l'état d'esprit des années 80. L'intrigue reste banale dans sa simplicité. Le dessin est tout juste correct. Une bd jetable à défaut d'être louable... Parlez-moi d'autre chose !

09/04/2008 (MAJ le 09/04/2008) (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Je citerais Kael ci-dessous pour décrire cette BD : "Simple, limite banal, mais finalement assez efficace". En effet, le résumé n'a rien pour m'attirer. C'est une classique histoire de belle femme mariée à un vieux riche et qui préfère tomber dans les bras d'un beau gars et envisager avec lui d'éliminer le vieillard. Le dessin est celui, dynamique et compétent, de Bernet qui nous offre des courbes féminines avantageuses et des hommes virils à souhait. Mais c'est le ton avec lequel tout cela est raconté qui est original et plaisant. Nous sommes en effet à la limite entre le polar et la farce. Les personnages sont tous un peu idiots ou caricaturés à l'extrême, les scènes sont souvent invraisemblables et exagérées, et les auteurs n'hésitent pas à tourner en ridicule leurs héros. Qu'il s'agisse de la femme fatale et égocentrique que les autres voient nue dès qu'ils posent les yeux sur elle, du héros ancien boxeur minable qui rate tout ce qu'il fait ou presque, de son fils taré qui aligne les conneries, tous sont plutôt drôles. Tant et si bien que c'est avec le sourire qu'on lit cette histoire qui ne se prend pas au sérieux. C'est une histoire un peu vaine qu'on ne lira qu'une seule fois, mais ce n'est pas une lecture désagréable.

05/04/2008 (modifier)
Par Kael
Note: 3/5

Simple, limite banal, mais finalement assez efficace. En tous les cas, loin d'être déplaisant. Le dessin de Jordi Bernet tout d'abord semble parfois incertain, mais il n'y a pas de grosses erreurs technique (certaines perspectives sont même très réussies !) mais j'ai un peu de mal avec certains ombrages qui ne collent pas du tout avec la couleur. Le scénario, volontairement racoleur, parait entendu d'avance, mais Sanchez Abuli réussit à étonner le lecteur dans la deuxième moitié de ce one-shot pour arriver finalement à un finish assez étonnant, très noir, sans espoir les différents protagonistes. Honnêtement, j'ai passé un bon moment de lecture, mais cette BD me parait quand même un peu juste pour mériter l'achat.

21/03/2005 (modifier)