Les Chroniques de Panchrysia

Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)

Une série qui mêlent légende, prophéties, rencontres improbables et voyage fantastique à travers la quête de deux adolescents au début du 19ème siècle.


La Mort

Le livre, très vieux et très mystérieux tue (paraît-il) ses lecteurs…Personne ne pouvait le dater avec exactitude. A la fin du 18ème siècle il disparaît ainsi que son dernier détenteur, Joseph Black, célèbre chimiste. Mais est-ce que Black est mort ou (comme certains le prétendent) immortel, et est ce que Sam, pauvre orphelin, qui rêve de s’envoler va pouvoir percer ses mystères ? Peut-être avec l’aide d’Eline qui habite un vieux château perdu dans la lande écossaise ? et qu’est-ce que Panchrysia : « Celle qui est tout en or » ? Le père d’Eline est parti lorsqu’elle avait 2 ans. Elevée par son oncle, un vieux chimiste, elle vit maintenant dans un château. Un jour elle rencontre Sam, un orphelin qui s’est enfuit de son orphelinat, Eline décide de l’héberger chez elle. En faisant visiter le grenier à Sam, Eline découvre un étrange instrument cachée dans un coffre ayant appartenu à son père. Lorsqu’elle en joue, la voix de son père retentit et lui parle, une princesse du royaume de Panchrysia apparaît alors pour lui annoncer que son père vit maintenant à Panchrysia et qu’il veut qu’il la rejoigne. Avec l’aide d’un ancien ami à son père, Angus, devenu fou, de Sam, de l’instrument, du livre de Panchrysia et du phlogiston, ce curieux liquide qui a le pouvoir de ramener à la vie et de préserver de la mort, Eline part à la recherche de Panchrysia et de son père. Ce qu’elle ne sait pas c’est qu’elle n’est pas la seule à vouloir aller à Panchrysia et que chacun à son propre but et ses propres raisons.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1995
Statut histoire Série terminée 5 tomes parus

Couverture de la série Les Chroniques de Panchrysia © Le Lombard 1995
Les notes
Note: 2.25/5
(2.25/5 pour 4 avis)
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08/03/2005 | Monu
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Par gdev
Note: 1/5

Voici typiquement le genre de série décalée et déjantée qui a du mal à susciter un semblant d'intérêt chez moi. Et pourtant, ca commençait pas mal. Imaginez plutôt : Sam, un pauvre orphelin et Eline, une petite bourgeoise sont mis sur la voie d'un monde perdu, d'un citée cachée, dans laquelle se serait réfugié le père d'Eline. Panchrysia serait une espèce d'Atlantide revisitée, où la technique, la morale et la richesse, seraient plus grandes que partout ailleurs. Pour preuve un étrange flacon retrouvé par l'oncle d'Eline qui l'a recueillie, source d'immortalité. Un premier album qui lance une intrigue qui fait appel à la poésie et au rêve, qui fait montre d'un rythme saccadé mais original : j'ai été intrigué et je n'ai pas rechigné à accompagner Sam et Eline (ainsi que le brave Angus) dans leur quête de la cité extraordinaire. Et là patatras ! Catastrophe ! A partir du second tome, c'est à n'y plus rien comprendre, on tombe dans un délire mi philosophique, mi psychologique des plus lourds et gavant. Cette série, c'est avant tout une réflexion sur le sens de la vie et donc de la mort, menée par un intellectuel qui se fait plaisir en balançant concepts et idées plus ou moins recherchées au petit bonheur la chance, en espérant qu'un de ses lecteurs y trouvera un sens. Pour ma part je n'en ai trouvé aucun. Que ce soit le deuxième album, qui présente une histoire sur 7 jours, ces derniers étant pris au hasard dans une chronologie beaucoup plus longue (ce qui limite quand même l'intérêt) ; que ce soit ce troisième album qui présente une tragédie totalement loufoque, quitte à ce que l'album devienne lui même un véritable drame par manque de fonds et de dynamisme, que ce soit ce quatrième tome, qui présente une histoire racontée par plusieurs personnes différentes mais dont on voit mal l'intérêt (car normalement, ce qui est intéressant, c'est quand plusieurs personnes parlent du même événement, pour voir les différents points de vue), ou que ce soit ce cinquième qui présente enfin un Panchrysia en-deçà de toute les attentes suscitées dans le premier tome ; toute cette série oscille entre l'étrange et l'absurde. Alors, quand en début de 5ème tome, on nous présente une interview du scénariste (ou plutôt du dessinateur, qui a laissé le scénario à son fils) qui explique que justement, l'absurde et l'étrange sont au cœur de sa démarche (mal assurée) artistique, on a tout compris... ou plutôt, j'ai compris qu'il était normal que je n'ai rien compris à cette série. C'est une belle masturbation intellectuelle, un plaisir solitaire du scénariste, impuissant pour le faire partager à ses lecteurs. En plus c'est moche, c'est graphiquement triste, et le dessin ne permet pas de se consoler d'un scénario conceptuel totalement hors de ma portée. Sam et Eline n'ont aucun charisme et on a envie d'en prendre un pour taper sur l'autre, pour les réveiller et pour qu'enfin il se passe quelque chose. Allez, il y a bien une pseudo réflexion sur l'intérêt de la vie éternelle...aucun intérêt pour le lecteur que je suis qui a failli se tirer une balle dès le second tome, devant tant de snobisme et d'inutilité. A fuir.

05/08/2011 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Cette série est très ambitieuse, et ses auteurs n’ont pas cherché la facilité dans son élaboration. En effet, les Chroniques de Panchrysia abordent les thèmes ésotériques et alchimistes avec une volonté de quête spirituelle affirmée. Chaque tome se réfère à un élément différent (l’air, l’eau, la terre, le feu et … le phlogiston) ; Chaque tome propose une structure différente, parfois très classique (l’envol), parfois très déroutante (les statues) ; Chaque tome fait référence à une civilisation différente (fin du XIXème, puis médiévale, puis de la Grèce Antique, puis de l’époque des pyramides) tout en restant dans une époque bien déterminée ; Chaque tome progresse dans sa dimension dramatique (de l’innocence à l’acte odieux). C’est … spécial. Au début, je croyais avoir à faire avec un classique récit d’aventure. Mais au fur et à mesure, j’ai dû revoir mon opinion : cette série est tout sauf classique. Personnellement, je ne suis pas grand fan de science-fiction et certains éléments du scénario s’en rapprochent furieusement, me laissant plutôt dubitatif. Par contre, lorsque le souffle épique de l’aventure reprend le dessus, je me laisse emporter par cette histoire, bien aidé par le gracieux graphisme de Ferry. A propos du graphisme, je l’ai vraiment bien aimé. Il est très fin, très lisible, élégant, généreux dans ses décors et précis pour ses personnages. Les couleurs semblent un peu « délavées », mais ces teintes conviennent parfaitement à l’intrigue. Petite critique : certaines moues des personnages ne sont pas très réussies à mes yeux. Déroutant mais non dénuée d’intérêt, cette série s’adresse à un lectorat « aventureux », prêt à pardonner certaines maladresses pour ne retenir que ses aspects les plus positifs. Pas mal, en somme …

16/09/2009 (modifier)
Par Pasukare
Note: 3/5
L'avatar du posteur Pasukare

Tout d'abord, je dois dire que cette BD trainait sur mes étagères depuis 4-5 ans et que je ne m'étais jamais décidée à aller jusqu'au bout tant le dessin et l'histoire du premier tome m'avaient laissée de marbre (pourquoi avoir acheté la totale alors me direz-vous ? Parceque ! Et aussi pour les couvertures qui étaient très jolie, tout cela est très objectif, je sais...). Temps libre oblige et sans autre oeuvre à me mettre sous la dent, et aussi histoire d'alimenter la base de bdt qui était assez peu fournie pour cette série, je m'y suis jetée à nouveau. Sur le premier tome mes impressions sont restées les même qu'à l'époque : histoire confuse, dessins approximatifs, couleurs pâlottes, personnages sans dimension, bref, je me sentais bien partie pour un "bof sans plus" au grand maximum. Et puis il y a la suite et si j'ai un conseil à donner, c'est bien de tenir le coup jusqu'à la fin du tome 3 pour apprécier à sa juste valeur cette oeuvre truffée de références littéraires, philosophiques et scientifiques (même si essentiellement alchimiques), cette histoire ficelée bien comme il faut, et dans laquelle (mais on commence à s'en rendre compte un peu tard) tout est cohérent et trace sa route vers la conclusion de la quête de ces deux adolescents. Dans cette "pentalogie" tout est construit autour du chiffre 5 : 5 lieux (les highlands de l'Ecosse, Prague, la Grèce, Le Caire et Panchrysia), 5 éléments (l'air, l'eau, la terre, le feu et ... je n'en dis pas plus), 5 époques (XIXème siècle, Moyen Age, Antiquité, Egypte ancienne et le futur ou l'époque actuelle, comme on veut), 5 lois, même les 5 murs dans les pièces de la ville mystère (et j'en ai surement loupé d'autres tant j'étais réticente au début de ma lecture). Bon, à côté de ça, ce n'est pas parfait non plus. Je maintiens que le dessin est plus que moyen, les couleurs franchement tristes (même si au fil des albums on sent un progrès sur la colorisation). L'histoire est confuse et sans queue ni tête au départ et même le tome 3 qui m'a fait rentrer dedans pour de bon démarre sur un style "tragédie grecque" un peu surprenant, voire rebutant. Il n'empêche, il y a incontestablement de la recherche dans le scénario et la mise en scène, et la construction du tome 3 (en actes comme au théâtre) ou du tome 4 (basé sur la confrontation des points de vue et souvenirs divergent de différents personnages) témoignent d'une imagination et d'une recherche vraiment dignes d'intérêt. Je ne peux pas finir mon avis sans mentionner ce qui, contrairement à mon habitude, m'a plus dans cette série : les 5-6 premières pages du tome 5 dans lesquelles l'auteur nous parle de la genèse de son oeuvre, de ses recherches bibliographiques, historiques, architecturales et scientifiques. Impressionnant travail en amont de la production de la BD elle-même.

06/12/2008 (modifier)
Par Monu
Note: 2/5

Après avoir lu les 3 premiers tomes. Ce n’est pas de la grande bd mais ça se lit bien. L’histoire de la recherche d’une cité légendaire c’est déjà vue, mais là ce sont 2 gamins les héros de l’histoire et il n’est pas question pour eux de richesse, de vie éternel ou de jeunesse infinie, le but est d’une grande simplicité : rejoindre un père qu’Eline n’a pas vu depuis qu’elle avait 2 ans. Sam ne fait que l’accompagner, pour la protéger. Dans les 2 premiers tomes, beaucoup d’éléments m’ont plu, la façon dont ces deux ados avancent dans leur quête est assez originale : à savoir observer un homme qui n’a plus toute sa raison afin de se servir d’un curieux instrument comme d’une boussole. Le tout agrémenté de personnages mystérieux et bien introduits ça sonnait juste. Dommage que le troisième tome ne poursuive pas dans le même sens que les deux premiers, au lieu d’avancer l’aventure se fige sur une île et je n’ai pas vraiment adhéré aux personnages qui s'y trouvent, ils sont assez spéciaux et hermétiques, ni aux aventures qui s’y déroulent. Au final je ne vois pas vraiment en quoi ce tome fait avancer l’histoire. Le dessin est assez vieillot et je pense que sa vient aussi des couleurs qui sont assez fades à mon goût. C'est parfois maladroit, les persos n'ont pas toujours des visages trés beaux c'est le moins qu'on puisse dire. J’étofferai l’avis après lecture des derniers tomes que je n’ai pas pu me procurer directement. Après avoir lu le reste, je ne peux que baisser ma note. Le dessin ne s'améliore pas et l'histoire semble être un résumé. On dirait que les auteurs ont confondu vitesse et précipitation. Au final le meilleur tome est celui scénarisé par Ferry.

08/03/2005 (modifier)