Lovecraft (Breccia)

Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)

Dans l'intimité de l'un des plus grands écrivains de l'imaginaire fantastique...


Auteurs argentins DC Comics H. P. Lovecraft Vertigo

Chicago, 1895. Winfield Lovecraft fait l'amour à sa future épouse. Mais lorsqu'il la regarde, il ne voit qu'un monstre tentaculaire, aveugle. 1899. Winfield est interné. Son fils, Howard, se réfugie alors dans un imaginaire délirant, aidé par le Necronomicon, un livre écrit par l'Arabe fou, Abdul Al-Hazred. Il sera aidé dans ses rêves par son grand-père, qui le poussera à visiter de plus en plus souvent la ville d'Arkham, où sont réunies toutes les créatures engendrées par Howard, devenu écrivain. A la fin de sa vie, Lovecraft devra lutter contre ses penchants morbides, et ses visions à la fois grotesques et indicibles. Son épouse Sonia tentera de l'aider, de le comprendre.

Scénario
Dessin
Couleurs
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Avril 2004
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Lovecraft (Breccia) © Editions iLatina 2004
Les notes
Note: 3.14/5
(3.14/5 pour 7 avis)
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04/02/2005 | Spooky
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Par Gaston
Note: 3/5
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2.5 Une biographie de Lovecraft qui mélange la réalité et la fiction parce que c'est scénarisé comme si c'était un récit de Lovecraft et on va donc avoir droit à plusieurs hallucinations de monstres. Je me demande d'ailleurs si ce procédé ne joue pas contre cet album parce que j'ai vraiment l'impression que cela s'adressait aux fans de l'écrivain qui vont comprendre les clins d'œil. Quelqu'un qui ne connait pas Lovecraft risque d'être un peu perdu. Personnellement, j'ai bien aimé comment on montrait les nombreuses nervosités de l'écrivain, mais j'ai aussi trouvé que cette biographie était poussif par moment et que Breccia père avait installé une meilleur atmosphère dans ses adaptation de Lovecraft que ce que son fils fait ici.

21/02/2024 (modifier)
Par Blue boy
Note: 4/5
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Howard Phillips Lovecraft fait partie de ces auteurs qui ont largement imprégné la pop-culture. Ces œuvres sont toutes traversées par cette même mythologie évoquant un univers parallèle où des monstres géants, les Grands Anciens, s’apprêteraient à quitter les entrailles de la Terre pour submerger notre monde familier, à la faveur d’un livre maudit, le « Nécronomicon ». Des créatures effrayantes dont les émissaires viennent de temps à autres hanter les souterrains obscurs de nos cités. Né à la fin du XIXe siècle, le romancier américain n’avait rien d’un joyeux drille, étant même sujet à des terreurs nocturnes et à la dépression nerveuse, tout comme ses parents avant lui. Doté d’un don de double vision, son père lui-même fut interné pour démence alors que H.P. (ça ne s’invente pas) n’avait que trois ans. Ce contexte familial l’a sans nul doute beaucoup influencé dans ses écrits, où les protagonistes sont régulièrement terrifiés en découvrant l’envers cauchemardesque de notre réalité rassurante. D’autant que le jeune Howard paraît avoir hérité lui aussi du don maudit du paternel… Cette biographie romancée parvient à faire le lien entre la trajectoire « officielle » de Lovecraft et son imagination débordante, obsessionnelle jusqu’aux frontières de la folie. L’écrivain devient ici l’un des héros de ses romans. Dans une sarabande inquiétante, les séquences oniriques viennent assaillir les passages plus réalistes, prétexte à deux styles graphiques différenciés. Plus précis et plus expressif dans le second cas, Enrique Breccia privilégie dans son trait les contours de forme avec une patine croisillonnée, mais dans le premier, se débride dans une approche plus intuitive, très picturale, avec des tonalités étonnamment chatoyantes pour dépeindre un univers sombre, presque un peu trop criardes par moments, irions-nous jusqu’à dire « datées » ? Pourtant, il faut bien l’avouer, certaines planches, avec leurs décors dantesques qui nous laissent dans un état d’extase, pourraient aisément figurer dans une expo surréaliste mêlant « dark fantasy » à des peintres comme James Ensor, Francis Bacon, Goya ou encore Füssli (certaines images décrivant les fameuses terreurs nocturnes de Lovecraft semblent être inspirées du célèbre tableau « Le Cauchemar »). C’est du grand art, tout simplement, tout au plus pourra-t-on regretter une couverture ne reflétant pas vraiment son contenu. La narration de Keith Giffen, assisté de Hans Rodionoff (bouleversé dans son enfance par un exemplaire du « Nécronomicon », peut-on lire en fin d’ouvrage), respecte la biographie officielle de l’écrivain, jusqu’à son retour à Providence où il vécut jusqu’à sa mort, cette ville où il s’identifiait totalement. On ne peut pas dire qu’on est saisi par l’effroi avec cette lecture mais globalement, le récit reste d’une bonne fluidité malgré ses digressions récurrentes dans le fantastique, et le lecteur devra peut-être posséder une certaine connaissance de Lovecraft pour faire la part des choses. L’ouvrage d’origine étant devenu très difficile (ou assez cher) à trouver, on salue l’initiative d’iLatina d’avoir remis en lumière cette œuvre-hommage, laquelle satisfera autant les fans du maître que les lecteurs désireux de se familiariser avec son univers et en savoir un peu plus sur sa vie.

09/03/2023 (modifier)
Par sloane
Note: 2/5
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A vrai dire je suis un peu déçu. Je crois avoir lu tout ce qu'a écrit Lovecraft du moins tous ses récits qui ont été traduits en France à ce jour. Dire que j'étais un fan est donc un euphémisme et je me suis véritablement régalé à ses histoires de grands anciens. J'ai toujours trouvé qu'il y avait chez Lovecraft, outre un aspect gothique, un côté démesuré et baroque qui me permettait de voyager. A la même époque je découvrais les œuvres de Philippe Druillet qui pour moi était l'illustrateur parfait pour les romans de l'auteur. Comme le dit Lovecraft lui même comment décrire l'indicible, montrer ce qui ne peut être vu. Plusieurs auteurs de BD se sont à mon sens cassés les dents pour illustrer ses histoires, et sans doute faudra t' il encore attendre avant de trouver celui ou celle qui saura capter l'esprit de l'auteur. N'avons-nous pas attendu longtemps avant de voir une adaptation d'Elric digne de ce nom ? Enrique Breccia est sans nul doute un grand dessinateur, mais personnellement je trouve qu'ici ses créatures sont tout simplement ridicules, du moins est-ce une vision que je ne partage pas, de plus son trait sur les visages me semble bâclé et pas très joli. Pour faire court disons que cette BD hésite tout du long entre la biographie de Lovecraft et la rédaction de ses œuvres. Il est vrai que les choses s'entremêlent beaucoup mais à mon sens cela rend le récit plus confus qu'autre chose. L'hommage est surement sincère mais reste très en deçà de ce que l'on aurait pu attendre.

14/10/2015 (modifier)
Par jul
Note: 2/5

Une bd qui m'a fortement déplu (plus dans le fond que dans la forme). Etant très attaché comme beaucoup à l'oeuvre de ce grand malade qu'est Lovecraft j'ai été très très déçu par cette sorte d'adaptation, maladroite et bizarre (malgré de très beaux dessins). En effet ce mélange étrange entre la représentation (de l'auteur) de la vie d'Howard h.p Lovecraft enfant et de certains éléments de son oeuvre est assez mal géré à mon goût. C'est une simplification extrême qui ne retranscrit en rien (mais alors rien du tout) la flambloyance noire et malade typique de l'écrivain. C'est fait comme si les auteurs n'avaient pas vraiment compris l'essence même de la folie de l'univers de ce dernier. Comme si cet univers se réduisait à un mec torturé qui rencontre régulièrement des monstres dans des endroits inquiétants. Et Lovecraft c'est plus que cela. Alors oui les dessins sont très beaux voire somptueux et même assez torturés dans leur genre (ils méritent un 4). Mais vraiment trop colorés par rapport à l'univers de l'écrivain.

30/04/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 3/5
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Adepte de la littérature fantastique, j'ai forcément passé quelques poignées d'heures à me débattre avec la cosmogonie de l'auteur : Cthulhu, Nyarlathotep, Azathoth, Yog-Sothoth ou Shub-Niggurath, autant de noms avec lesquels j'aimais me battre sur la prononciation... Si l'objet attire l’œil par sa qualité, j'avoue pourtant être ressorti assez mitigé de ma lecture. Bon, c'est pas mal, quelques passages sont assez marquants, mais dans l'ensemble, rien de vraiment transcendant... La faute à cette histoire de Keith Giffen ? Au dessin si particulier de Breccia ? Je ne saurai vraiment répondre. Plutôt un tout un peu déséquilibré, un brin comme l'esprit de ce cher Howard Philippe... Du coup j'ai avancé dans ma lecture sans réel entrain avec au fil des pages, une appréciation contrastée sur la représentation du bestiaire de Lovecraft. Bref, ce n'est pas vraiment avec cette BD que l'univers visuel de Lovecraft s'exprime le mieux, mais elle reste au final pour les inconditionnels de l'auteur, un récit correct et intéressant, surtout pour la vision psychologique et la folie de Lovecraft.

15/12/2011 (modifier)
Par deajazz
Note: 4/5

Amateur de l’étrange, voilà la bande dessinée que vous recherchiez. Car finalement Lovecraft pourrait être considéré comme l’équivalent en bande dessinée des histoires extraordinaires d'Edgar Allan Poe... Toute l'histoire est dans et hors du réel. C'est surprenant et d'une rare originalité. Coté dessin, vraiment, chapeau bas. Bien qu'il faille encore aimer !!! Mais pour ma part j'ai trouvé le graphisme d'une très grande richesse et originalité. Une explosion de couleurs qui me fait un peu penser à du Mattoti... Bref, beaucoup de fantastique et de liberté...

03/03/2006 (modifier)
Par Spooky
Note: 4/5
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Impressionnant. Lovecraft restera comme l'un des auteurs les plus influents de la littérature fantastique. Ses écrits sont peuplés de créatures mi-divines, mi-démoniaques. "Dans son antre au-delà des mers, Cthulhu rêvait et attendait", voici une variation de l'un de ses mythes. Curieusement, le reclus de Providence est mort dans le dénuement le plus total, en 1937. Pour moi Lovecraft est une référence, même si ses écrits se répètent. J'attendais donc beaucoup de cette "biographie". Et force est de constater que cette adaptation d'un scénario pour le cinéma (qui ne verra peut-être jamais le jour sous forme de film) est puissante, même si j'ai un peu de mal avec le dessin de Breccia, un peu trop cradingue à mon goût. Les créatures, en particulier, me semblent un peu bâclées, biffées... Mais peut-être, après tout, convient-il bien au créateur de Shub-Niggurath et de Yog-Sothoth ? En tous les cas, le récit est prenant, très porté sur l'attitude hallucinatoire de HPL, et c'est assez intéressant. Mais peut-être faut-il être fan pour en saisir toute la portée...

04/02/2005 (modifier)