Après l'amour (Venin de femmes)

Note: 2.44/5
(2.44/5 pour 9 avis)

Un homme, une femme... chez Prado, les histoires d'amour finissent toujours mal.


Auteurs espagnols Echo des Savanes

Ils viennent de faire l'amour. Il s'habille. car il veut l'accompagner à cette soirée mondaine. Mais elle refuse. malgré les trois années où il a été son amant, elle ne veut toujours pas s'afficher avec lui en public. Elle part donc à la soirée. mais elle entend le vrombissement d'une voiture qui fend la foule. c'est lui. Il lance le bolide dans la rivière.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Janvier 1996
Statut histoire Histoires courtes 1 tome paru

Couverture de la série Après l'amour (Venin de femmes) © Casterman 1996
Les notes
Note: 2.44/5
(2.44/5 pour 9 avis)
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13/12/2004 | Spooky
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L'avatar du posteur Agecanonix

Ces petites histoires ne m'ont pas laissé une grande impression, à part celle intitulée "Privilèges en or" qui est la plus cynique et la mieux tournée. Sinon, c'est des instants fugaces d'étreintes et d'après étreintes qui auraient pu avoir un potentiel intéressant en atténuant l'aspect déprimant. Le résultat est bien trop masturbateur de cervelle. En effet, c'est du dialogue amoureux désabusé et superficiel, du marivaudage désillusionné, du beau verbiage intellectuel plein d'amertume qui ne réussit qu'à vous coller un sérieux cafard. La vie n'est pas toujours rose, je n'ai donc pas envie de lire une Bd de ce type pour me démoraliser encore plus. A cela s'ajoute le dessin de Prado avec un flou qui donne un certain style, mais trop sombre et avec des femmes peu jolies, ce qui accentue la tristesse de cet album. D'autre part, je trouve qu'aucun des 2 titres n'est approprié : après l'amour, ça peut être aussi très bon, donc ici c'est trompeur puisqu'on a affaire à des ruptures, et le venin n'est pas l'apanage des femmes car certains hommes y sont autant venimeux.

12/02/2014 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Je continue ma découverte de l’œuvre de Prado. Une œuvre protéiforme, car après les histoires absurdes et grinçantes et la science fiction, voilà une série d’histoires courtes relevant du roman graphique plus traditionnel. Et comme dans beaucoup de ses albums, Prado use de styles graphiques différents. J’aime bien son dessin (à part celui de la première histoire, les corps m’ayant paru trop allongés et ressemblant trop à des esquisses de styliste de mode). Pour ce qui est des scénarii, ils sont assez sombres, et on ne nage pas ici dans l’optimisme. L’album aurait d’ailleurs pu s’intituler « Ruptures »… Ca se lit vite, plutôt agréablement, mais sans plus. Le ton, les couleurs, et cette répétition des situations, rien ne m’a emballé plus que ça. Je ne sais pas si je relirais cet album. Par contre, je ne vois pas pourquoi il est réservé à un public « adulte » sur le site, car si les corps sont souvent nus, il n’y a pas ici de pornographie, ni même de scène « osée ».

02/01/2013 (modifier)
Par PAco
Note: 2/5
L'avatar du posteur PAco

Je poursuis ma découverte de l’œuvre de Prado, avec cet album assez singulier dans sa production. Mis à part le découpage narratif en courtes histoires, on ne retrouve pas grand-chose du Prado « habituel ». Tout d’abord, on sort complètement du fond Kafkaïen qui caractérisait ses précédents albums, même si le cynisme n’en est pas pour autant absent. Sauf que le tragi-comique qui dominait cède ici sa place au drame et à la désillusion des relations de couple, ou plutôt des relations homme/femme. Le titre de l’album est d’ailleurs trompeur (pour la première édition que j’ai eu en main) car les hommes sont aussi retords et pathétiques que les femmes dans ce catalogue de relations ratées. La forme est aussi assez inédite chez Prado. Fi des traits fins et de ses déformations rehaussés d’uns splendide colorisation ! Place à un dessin assez réaliste à la colorisation granuleuse, dominée par des tons sépia ! Alors oui, le parti pris graphique sers son propos et renforce cette mélancolie dramatique qui se dégage de l’album, mais ce n’est pas dans ce registre que je préfère Prado. Au final, un album assez vite lu, qui ne m’a pas emballé plus que ça. Rien de très érotique. Le tout est assez triste sur la vision des relations homme/femme et laisse un goût assez amer quand on referme cette BD.

19/05/2012 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

« Venin de femme » est constitué de huit histoires courtes où les femmes font le point sur leur vie. Le titre est assez mal choisi car il y a également des hommes dans ces récits dont le venin est tout aussi redoutable. C'est vrai que ce sont des histoires tristes car de crise, de trahison et d'abandon avec pour thématique commune la rupture dans la relation amoureuse des amants. Je trouve que l'auteur l'excellent Prado introduit tout en douceur un univers très intimiste dans lequel on s'immerge avec une certaine mélancolie. Il faut aimer cependant ces ambiances feutrées avec ses longs bavardages. Personnellement, je n'aimerais pas posséder une telle bd car cela porte sur un sujet que je n'aime guère rencontrer dans la bd. Sans doute trop triste... A noter également que le titre de cette bd a été modifié lors de la dernière réédition par les éditions Casterman. Cela s'intitule désormais "Après l'amour". C'est moins trash ! Par contre, cela garde la même couverture !

16/04/2008 (MAJ le 18/02/2010) (modifier)
Par montane
Note: 3/5
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Longtemps la BD était destinée à un public enfantin et mettait en scène des personnages honnêtes et droits, d'une moralité à toute épreuve qui vivaient de grandes aventures. Aujourd'hui la BD concerne également un public adulte et met en scène des personnages qui sont en fait "Monsieur tout le monde", ou le voisin de palier. Cet album est donc caractéristique de son époque puisque Prado y raconte des histoires d'amour sans lendemain, où seul le plaisir physique compte sans recherche d'une relation de couple et d'amour stable et durable. Au travers de huit histoires courtes qui sont autant de huis-clos, Prado passe en revue les sentiments humains les plus bas tels le cynisme, la manipulation, le mensonge. On y trouve ainsi la femme de pouvoir qui "s'offre" un amant plus jeune qu'elle uniquement pour prendre du bon temps mais qui ne sera jamais assez bien pour son milieu, des couples qui ont raté leur vie et qui se retrouvent après une longue absence pour constater leurs échecs personnels, un écrivain raté, une fille qui pense atteindre le nirvana parce qu'elle couche avec un homme de médias qui la ridiculise sans vergogne... Rien de très réjouissant sur la nature humaine, rien de très drôle non plus dans ces histoires, mais une analyse réaliste et fine du genre humain. Dommage que ces histoires soient si courtes et que la psychologie des personnages ne soit pas plus développée, laissant parfois une impression de scénario rédigé "à la va vite" et quelque peu confus. Reste malgré tout le dessin superbe de Prado, avec à chaque fois des couleurs superbes, différentes d'une histoire à une autre.

29/08/2009 (modifier)
Par Thaugor
Note: 3/5

Des histoires courtes qui permettent une lecture assez rapide. Ces histoires sont très souvent des huis-clos où les personnages discutent avant ou après avoir fait l'amour. Les histoires sont toujours sombres et tristes (généralement des ruptures). Les couleurs vont parfaitement avec les situations : sombres et grises. Pour le dessin, sur certaines histoires, je le trouve excellent et sur d'autres très moyen, un peu flou et brouillon (en particulier les personnages). Mais le tout donne 8 histoires agréables à lire mais qu'il est déconseillées de lire par moment de déprime...

16/11/2008 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
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Cette BD n'a d'érotique que le fait qu'hommes et femmes y sont souvent nus ou enlacés, mais pour le reste cette BD est un roman graphique sombre et bavard. J'apprécie beaucoup le trait de Prado, c'est pourquoi j'ai lu cet album. Son dessin y est toujours aussi bon à mes yeux. Je suis juste déçu par les couleurs qui sont d'ordinaire si excellentes chez lui mais qui sont ici ternes et moroses. Quant au récit, ce sont des histoires courtes dont la thématique me semble être la rupture entre les amants. Dialogues post-coïtaux où apparaissent l'absence de sentiments, amours disparus ou n'ayant jamais existé. Dialogues cruels et emplis de cynisme qui font aussi mal quand ils sortent de la bouche des hommes que de celles des femmes. Réalistes mais tellement amers qu'on ressent rapidement un véritablement abattement à la lecture de ces tranches de désamours. Justes quoiqu'un peu trop impitoyables et désabusées, ces histoires n'en restent pas moins légèrement ennuyeuses et trop taciturnes pour vraiment pousser à la lecture.

28/05/2007 (modifier)

Une suite d'histoires qui se ressemblent beaucoup en fait, les rapports entre hommes et femmes décrits ici par l'auteur se veulent passionnés et tragiques... au mieux c'est quelquefois cruel, au pire c'est soporifique. Une vision très pessimiste, les personnages dans cette BD sont beaucoup trop "pompeux", ils vivent des passades amoureuses aux parfums beaucoup trop romantiques pour que cela soit crédible. Si les scénarii sont une suite de platitudes plus ou moins prétentieuses, les illustrations s'en sortent mieux. Le trait est pur, les couleurs dans un style sépia collent avec ces histoires baignées dans la mélancolie, bon je trouve quand même le tout un peu trop figé, mais les dessins sont incontestablement le point fort de l'album. Pour ce qui est de la partie érotique, il vaut mieux apprécier les femmes à l'aspect glacé et aux seins en poire pour apprécier... Vite lu, vite oublié.

11/04/2005 (modifier)
Par Spooky
Note: 2/5
L'avatar du posteur Spooky

Erotique, érotique... Attention, avertissement aux moins de 12 ans, il n'y a rien de proprement érotique dans ces BD. On voit juste une paire de seins (même si c'est lassant pour pierig) dans chaque histoire, et une demie-foufoune par-ci par-là. Donc pas très intéressant pour un Don Lope. Mais sinon, pour le reste, ça reste du Prado, c'est à dire de la discussion sans fin sur la condition féminine ou masculine, et la ténuité de leurs rapports... Ca finit toujours par casser, ces trucs fragiles. Le dessin de Prado reste très agréable à l'oeil (même s'il ne dessine -à dessein- pas bien les seins).

13/12/2004 (modifier)