Prisoner of Ice

Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)

A l'origine de cette série, un jeu vidéo du même nom sorti sur PC en 1994, inspiré par le mythe de Cthulhu d'Howard Philip Lovecraft. Des jungles d'Amérique centrale aux glaces de l'Antarctique, des explorateurs intrépides se lancent sur la piste de terribles secrets également convoités par les Nazis.


Amérique centrale H. P. Lovecraft Jeux vidéo

Les amateurs de jeux d'aventures "point'n'click" se souviennent peut-être de Prisoner of Ice édité par la société Infogrames (rebaptisée Atari depuis) voici une dizaine d'années. La sortie du jeu avait été accompagnée par la publication d'une série de BD inspirées du même univers, celui d'Hubert Patrice Lovecraft, riche en créatures monstrueuses "tapies dans les profondeurs", en lieux habités par un mal "indicible" et en déités maléfiques "effroyables" et "dont-on-ne-peut-prononcer-le-nom" (à la fois parce que quand on le prononce, ça les fait revenir "du fond des âges" ou "des entrailles de la terre" ou "des confins du néant" où elles étaient emprisonnées, mais aussi parce que ce sont généralement des noms en 76 lettres dont seulement 3 voyelles). Les 3 histoires prennent place peu avant la seconde guerre mondiale. Les Nazis sont en quête d'armes surnaturelles pour partir à la conquête du monde. Pendant que certains recherchent l'Arche d'Alliance, le Saint-Graal ou les Chaussettes du Roi des Gobelins dans les films de Spielberg, le colonel Ernst Dietrich s'est mis en tête de retrouver et de réveiller les terribles divinités du panthéon imaginé par Hégésippe Philibert Lovecraft, emprisonnées dans les glaces (d'où le titre). Mais comme toujours de gentils britanniques sont là pour tenter d'empêcher l'invocation des immondes créatures-indescriptibles-des-ténèbres-blasphématoires-de-la-mort-maudite-dont-le-seul-nom-suffit-à-rendre-fou-même-les-plus-sains-d'esprit inventées par ce bon Hans Piotr Lovecraft. Cela dit, si vous vous souvenez du scénario du jeu, vous savez déjà qu'ils échouent et que ce sera au héros du jeu de rattraper le coup.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Novembre 1994
Statut histoire Une histoire par tome (série terminée) 3 tomes parus

Couverture de la série Prisoner of Ice © Vents d'Ouest 1994
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 2 avis)
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06/07/2004 | Cassidy
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Par Ro
Note: 2/5
L'avatar du posteur Ro

J'ai aimé le jeu Prisoner of Ice en son temps et je suis amateur des récits de Lovecraft. C'est donc avec un bon à-priori que j'ai entamé le premier tome de cette BD. J'ai hélas rapidement déchanté. Le dessin est proche de l'amateurisme. Basique, abusant de facilités par-ci par-là, offrant des personnages moches aux visages figés, colorisé de manière approximative... Ce n'est vraiment pas terrible. Mais ce n'est le cas que pour le premier tome, les suivants étant d'autres dessinateurs, un peu meilleurs, techniquement parlant. Le scénario est médiocre également. Rien à voir avec le jeu vidéo éponyme, ce que je regrette car j'aurais aimé retrouver des éléments de celui-ci. Nous sommes simplement là face à un copier/coller de ce qui fait la base superficielle des récits de H.P Lovecraft. On croirait au pompage pur et simple d'un patchwork de ses nouvelles si le résultat n'était pas aussi puéril et fade. Une expédition, des signes ô combien mystérieux et effrayants (bof...), une tribu sanguinaire vénérant dans la folie des créatures affreuses, un rituel pour ouvrir la porte aux grands affreux Dieux Anciens qui vont tout ravager sur la Terre, rituel qui, ô hasard, attendait juste la venue des explorateurs pour s'entamer, du sang, des péripéties bidons, etc... Bidon, c'est le mot que je retiendrais. Bidon, fade et prévisible au possible.

11/09/2008 (modifier)
Par Cassidy
Note: 2/5

Avant toute chose, que ceux qui ne connaissent pas du tout le jeu Prisoner of Ice ou qui, comme moi, n'en ont qu'un souvenir un peu flou, se rassurent : en réalité, le lien entre les BD et le jeu est assez ténu en dehors de la thématique lovecraftienne. En fait, en dehors de l'épilogue de chaque tome, qui peut paraître un peu superflu et abscons à ceux qui n'ont pas joué à Prisoner of Ice puisqu'il sert chaque fois à établir la relation entre la BD et le jeu, chaque histoire peut se lire sans connaître le jeu et même indépendamment des deux autres histoires. Cela dit, est-ce que ça vaut vraiment le coup de les lire, ça, c'est une autre paire de manches, mais bon, on verra ça dans quelques paragraphes. Chacune est dans un genre assez différent : la première, c'est de l'aventure à la Indiana Jones ; la deuxième, de la science-fiction uchronique ; la dernière enfin, une sorte de thriller. Le tout, chaque fois, avec une toile de fond fantastique. La qualité varie d'un album à l'autre. En fait, je dirais qu'elle va décroissant : le premier album est le meilleur, le dernier est le pire, et ce aussi bien au niveau des dessins (signés par un auteur différent à chaque fois, mais dans des styles assez proches et classiques) que des scénarii (tous écrits par Thomas Mosdi, d'après une histoire d'Hubert Chardot). La Geôle de Pandore est ainsi une BD d'aventure sans grosse originalité mais d'honnête qualité. Ca reprend, il est vrai, bon nombre des clichés habituels du genre (la jungle hostile, les anciens autels sacrificiels couverts de glyphes mystérieux qui effraient les porteurs, la tribu sanguinaire qui capture les gentils Blancs pour les offrir à un méchant dieu…) mais c'est pas mal foutu, ça se laisse lire… Par contre, les choses se gâtent vite par la suite, les tomes 2 et 3 étant assez ratés. Le Glaive du Crépuscule est assez lourdingue avec ses sauts dans le temps continuels, et La Cité des Abîmes est plutôt mollassonne et ennuyeuse (et moche, aussi). Bref, à l'époque de sa sortie, la série pouvait peut-être représenter une extension originale au jeu vidéo, mais aujourd'hui, elle n'a malheureusement plus guère d'intérêt. A la rigueur, les lecteurs en mal d'aventures exotiques peuvent tenter le 1er tome ; les 2 autres sont parfaitement dispensables.

06/07/2004 (modifier)