L'Eau des collines

Note: 4/5
(4/5 pour 3 avis)

L'adaptation en BD du dyptique de Marcel Pagnol.


1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles Adaptations de romans en BD En Provence... Marcel Pagnol

En Provence, le soleil frappe si fort que l'eau est primordiale pour toute culture. C'est pourquoi le vieux Papet et son neveu Ugolin vont user de mille ruses pour s'emparer de la source de Mr Jean, le citadin. Le chef-d'oeuvre de Pagnol en BD !

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution Mars 1997
Statut histoire Série terminée 2 tomes parus

Couverture de la série L'Eau des collines © Casterman 1997
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 3 avis)
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09/05/2004 | Ro
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L'avatar du posteur Agecanonix

En 1985, Claude Berri porte à l'écran L'Eau des collines dans sa totalité, avec une fidélité exemplaire à ce grand livre de Pagnol (que lui-même avait déja tourné en 1952), servi par des interprètes exceptionnels (Montand, Auteuil, E. Béart, Depardieu) et sur les lieux mêmes de l'action, soit les hauteurs d'Aubagne. En 1997, la bande dessinée s'ajoute à l'illustration de ce roman de la terre qui est l'un des sommets de l'oeuvre de Marcel Pagnol. Grâce à Ferrandez, inspiré depuis l'enfance par le soleil , la terre, la saveur et le ciel de Provence, ce récit décliné en 2 parties, comme le film de Berri, brosse l'histoire puissante d'une lutte pour la vie, d'un crime enfoui et de son châtiment, le drame d'une vengeance, une tragédie familiale, un conflit des coeurs purs et des âmes fortes opposant un citadin idéaliste et plein de fraîcheur à 2 paysans âpres, sournois et implacables. Grâce à son trait souple, lumineux et plus appliqué que dans ses autres bandes, Ferrandez fait revivre le Papet, Ugolin, Jean de Florette et Manon la sauvageonne, dont Ugolin est fou amoureux, héros pathétique de cette tragédie paysanne qui montre combien les hommes de la terre peuvent être durs et cruels. Ferrandez restitue beaucoup du dialogue initial du roman et évite le piège de l'à-peu près par son adaptation bien condensée en 2 parties. Toute l'âme des bastides provençales, des garrigues et des cigales respire dans cette oeuvre sensible. Un achat pratiquement indispensable.

18/07/2013 (modifier)
Par L'Ymagier
Note: 4/5

Au départ, il y a deux puissants romans de Marcel Pagnol : "Jean de Florette" et "Manon des Sources". Les adapter en BD était une gageure. Il ne fallait pas dénaturer l'oeuvre de cet immense auteur. Ferrandez a osé. Et a réussi. C'est avec du bleu et des "couleurs du soleil" qu'il m'a brossé les bastides et les paysages des environs d'Aubagne, tout au bout de la pointe du Massif de l'Etoile. Ferrandez en a refait le chemin. Et ne s'y est pas fait piéger par les romans et les deux magnifiques films que Claude Berri en a tirés. Grâce à un dessin lumineux et à un découpage qui suit fidèlement la trame originale des romans, il m'a récréé un "Jean de Florette" faussement naïf, pas entièrement esclave de son maître, mais pas non plus désobéissant. Une série pleine de charme, qui sent bon les cigales... avant que l'orage n'éclate. Une nouvelle vie, bien agréable à lire et à regarder, donnée aux écrits de Pagnol.

10/02/2007 (modifier)
Par Ro
Note: 4/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà une adaptation très réussie à mon avis. Le dessin de Ferrandez est tout simplement beau. Au départ, je le trouvais un peu trop coloré, un peu trop jaune, mais en définitive, j'estime qu'il a parfaitement su dépeindre la Provence de Marcel Pagnol. Les planches sont très belles et le dessin excellent. Quant à l'adaptation, elle est toute aussi bonne : pas de temps mort, pas d'impression d'un récit trop concentré lors du passage du livre à la BD, tout est bien équilibré. Seul défaut, le livre est assez prolixe en matière de dialogues et d'explications, et ça s'en ressent un peu dans la BD : il y a beaucoup de texte à lire, et on est plus souvent en train de lire de longues bulles de dialogues qu'à admirer les dessins des planches. A déconseiller donc aux amateurs d'actions et d'histoires sans paroles. Néanmoins, et parce que le scénario de Marcel Pagnol est rudement bon et beau, cela donne tout de même une très belle BD.

09/05/2004 (modifier)