Isabelle (La mémoire des arbres)

Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)

Un amour impossible à l'époque où il n'était pas si rare de croiser une fée au détour d'un sentier... 9ième tome de la Mémoire des Arbres


1300 - 1453 : Moyen Âge et Guerre de Cent ans Collection Repérages Journal Tintin La Mémoire des Arbres Servais

Isabelle de Linnières est fille de seigneur et, à ce titre, se doit de tenir son rang. Elle doit par exemple rester dans le donjon du château pour garder sa peau blanche, signe de noblesse. Elle doit aussi apprendre à devenir une dame, car à quatorze ans révolus, elle est promise au seigneur Ansiau de Montjoie. Et pourtant, Isabelle n'aime rien tant que vagabonder dans la nature en rêvant du grand amour. Qui lui apparaît un jour sous les traits de Quentin, un troubadour sans attaches et braconnier. Mais leur amour est impossible, à moins que la fée du lac ne s'en mêle, pour leur bonheur ou leur malheur.

Scénario
Dessin
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution Juin 1984
Statut histoire One shot (série "La mémoire des Arbres") 1 tome paru

Couverture de la série Isabelle (La mémoire des arbres) © Dupuis 1984
Les notes
Note: 2.43/5
(2.43/5 pour 7 avis)
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22/04/2004 | Thorn
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L'avatar du posteur Agecanonix

Je précise que j'ai lu l'album d'origine publié en 1984 par Le Lombard dans la collection Histoires et Légendes, il est plutôt curieux qu'il ait été réédité par Dupuis et placé dans sa collection Repérages, alors que cette histoire a été prépubliée dans le journal Tintin en 1983 et non dans le journal Spirou, les 2 magazines ayant toujours été en concurrence ; en plus, je trouve la couverture du Lombard plus jolie. Ce conte médiéval se base sur des chansons populaires ou des fabliaux du Moyen Age en présentant un thème très courant en ces temps anciens : l'amour pur et innocent mais impossible entre une fille de la noblesse seigneuriale, promise à un autre seigneur, et un troubadour, que l'on qualifiait parfois de "poète crotté" (parce qu'il était pauvre). Il y eut d'ailleurs un cas célèbre parmi d'autres, celui du troubadour Bernard de Ventadour qui au XIIème siècle fit une cour si empressée à sa chatelaine par ses vers brûlants qu'il fut chassé par le mari ; on était en pleine époque d'amour courtois, et les ruines romantiques du château de Ventadour en Limousin (pas loin de Tulle) conservent aujourd'hui son souvenir. Chez Servais, amour impossible parce que en ce Haut Moyen Age où se situe l'action du récit (à peu près à l'époque carolingienne), il était inconcevable qu'une fille noble épouse un troubadour sans le sou, c'était 2 conditions sociales opposées. Par la narration et les ritournelles qui le parsèment, Servais donne un ton poétique à ce récit que j'aurais classé plus justement en conte, même si ça bascule ensuite dans le fantastique. De plus, j'ignore comment c'est présenté dans la réédition, mais dans l'album originel de 1984, ce conte médiéval est accrédité en récit poétique puisque préfacé par Julos Beaucarne, troubadour moderne. La faille du récit vient surtout de l'intervention de l'univers des fées qui brise un peu la torpeur poétique du début centrée sur cet amour impossible, sinon la naïveté de l'ensemble est assez touchante. Sur le plan graphique, c'est pas mal, avec des décors soignés et plus réussis que les personnages assez raides, et il y a quelques petites maladresses et erreurs anatomiques qui se corrigeront dans les oeuvres ultérieures de Servais. Il faut quand même avouer que Servais a fait mieux ensuite ; note réelle : 2,5/5.

15/06/2020 (modifier)
L'avatar du posteur Noirdésir

Tiens, je découvre en l’avisant que cette série a été rééditée et intégrée dans la collection « Mémoire des arbres ». Étrange et inutile, mais bon. Je l’ai lue dans sa version d’origine dans la collection « histoires et légendes » du Lombard. Au passage, je l’aurais sans doute davantage classée en Médiéval fantastique… Ceci étant dit, si j’ai lu cet album (one-shot donc) sans déplaisir, c’est avant tout pour le dessin de Servais. Daté, classique et quelque peu figé, il est quand même très bon, fin et précis. Sinon, l’histoire de cet amour difficile entre une jeune noble et un troubadour, qui bascule dans la seconde partie dans un fantastique féérique (cette partie est clairement la plus faible de l’album je trouve), m’a laissé sur ma faim. Il y manque de la densité, de la profondeur, c’est beaucoup trop linéaire. Bref, un album à emprunter à l’occasion, mais sans en attendre des merveilles. Note réelle 2,5/5.

26/10/2019 (modifier)
Par Gaston
Note: 2/5
L'avatar du posteur Gaston

J'ai été tout d'abord été étonné par le dessin de Servais qui était beaucoup moins beau que dans les deux tomes précédant cet album. Puis j'apprends qu'en fait l'album a été réédité dans la collection 'la mémoire des arbres' ce qui explique tout dont le ton du récit qui n'a rien à voir avec les autres albums que j'ai lus de cette collection. Le scénario est cousu de fil blanc. Une histoire d'amour impossible entre une jeune aristocrate et un poète sans le sous. Tout est cliché et le couple est trop naïf pour que je m'attache à eux. Ça devient encore plus lourd lorsque le fantastique apparait de nulle part. Rien de mémorable.

31/07/2011 (modifier)
Par Erik
Note: 3/5
L'avatar du posteur Erik

Isabelle a 14 ans. Fille d'un seigneur féodal, elle est promise en mariage à un noble de son rang. Or elle tombe amoureux d'un pauvre poète itinérant à savoir Quentin. Leur amour résistera t'il ? Le scénario est bateau sur le thème de l'amour impossible. Pourtant, on prend du plaisir à suivre ce couple au-delà des frontières de la réalité dans le pays des fées. Vous aurez compris que le scénario va basculer vers le fantastique jusqu'au dénouement. La deuxième partie suscite alors un nouvel intérêt chez le lecteur. La réédition de cette oeuvre de 1984 est plutôt une réussite. Le talent graphique de Servais est admirable. On pourra regretter que l'auteur brasse encore une histoire avec des thèmes maintes fois repris.

01/08/2009 (modifier)
L'avatar du posteur Mac Arthur

Pour de lamentables raisons mercantiles, la réédition d’ « Isabelle » a été intégrée à la collection La mémoire des arbres, alors qu’elle n’a rien à y faire d’un point de vue artistique. En effet, Servais nous servait (ça y est, j’ai réussi à la placer !) à l’époque un conte médiéval donnant la part belle au fantastique, du moins dans la seconde partie du récit. Un petit conte s’inspirant des classiques du genre et habillé de son trait académique que (vous l’ai-je déjà dit ?) j’apprécie beaucoup. Une œuvre très naïve cependant et par moment vraiment trop gentille qui, de plus, a quand même quelque peu vieilli. Au final, une bd qui m’avait plu à l’époque par sa fraicheur et son trait mais qui, aujourd’hui, me semble sans grand intérêt devant d’autres œuvres de l’auteur. A ne réserver qu’aux fans du genre (et encore).

03/03/2009 (modifier)
Par Ro
Note: 3/5
L'avatar du posteur Ro

Voilà un petit conte médiéval charmant mais qui ne marquera pas les esprits. Le dessin de Servais y est sympa car il a un style qui colle bien à illustrer l'époque Moyen-Ageuse. Je ne suis pas très fan des personnages dessinés par Servais mais bon, je trouve que cette Bd là est assez jolie. Quant à l'histoire, c'est vraiment un conte, une histoire d'amour entre un jeune troubadour et une princesse romantique qui tourne mal. A la moitié de l'album, le réalisme médiéval laisse la place au fantastique avec l'arrivée de fées et d'un royaume enchanté, mais la fable s'achève d'une façon assez triste, rappelant en cela certains légendes régionales qui privilégient l'aspect moralisateur plutôt que d'offrir une fin heureuse. Le tout est assez plaisant (si ce n'est les poèmes du troubadour que je trouve assez cucul-la-praline et dont je me serais passés) mais se lit bien vite et ne marque pas par son originalité et son interêt.

16/09/2004 (modifier)
Par Thorn
Note: 2/5

Je suis peut-être un peu sévère avec cet album, surtout qu'il s'agit d'une histoire bien racontée et encore mieux illustrée. Mais il faut dire que je ne m'attendais pas à trouver ce conte de fée, qui tout bien dessiné qu'il soit n'en reste pas moins un peu "gentillet". La mémoire des arbres devait être une suite d'histoires inspirées de la réalité se passant en forêt. Et la plupart des récits précédants m'avaient bien plu, avec des personnages intéressants, vraiment crédibles. Mais là on a le droit à une histoire d'amour ultra-classique, triste et un peu niaise, où le comportement des deux tourtereaux est prévisible dès la première case où ils apparaissent... :( Alors bon, c'est vrai que la touche de fantastique "à la Servais" n'est pas plus mauvaise qu'ailleurs, que sa reconstitution d'un village du Moyen Age est très réussie, très vivante, que ses dessins sont toujours aussi beaux à mon goût. Peut-être que si je ne m'étais pas autant attendue à quelque chose dans le style des albums précédents j'aurai pu apprécier... Mais ça n'a pas été le cas.

22/04/2004 (modifier)