Dix ans

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

« L’intime et l’universel se rejoignent. » C’est ma mère qui le dit. Elle ajoute que cela la fait se sentir moins seule avec son problème. Comme si tous ces jeunes qui marchent pour la planète marchaient aussi pour moi. En attendant c’est la même urgence. Dix ans pour la planète. Dix ans pour moi.


Changement climatique Gays et lesbiennes Maladies et épidémies

Atteinte d'une maladie génétique létale, la narratrice raconte son quotidien marqué par cette échéance de dix ans que seuls les progrès de la médecine parviennent à prolonger. Cette fiction sensible à la première personne aborde également la crainte d'un futur qui n'existera plus suite au réchauffement climatique. Comment vivre quand nous sommes dans l'urgence, comment se projeter dans un futur aléatoire ?

Scénario
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 03 Mai 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Dix ans © Cambourakis 2023
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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22/12/2025 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

J’ai été touché par ce récit même si je lui reproche quelques petits détails qui m’empêchent de lui accorder une autre note qu’un simple « pas mal ». Débarrassons-nous directement de ces détails : - J’ai eu du mal à « lire » certaines illustrations. Trop sombres, trop fouillis, trop énigmatiques, elles gâchent quelque peu la bonne impression laissée par d’autres planches que je trouve tout simplement magnifiques ; - Le thème central du personnage féminin atteint d’une maladie incurable est complété en fin d’album par deux autres thématiques. Si je comprends encore l’intérêt de la première (et la parallèle que l’on peut faire entre cette maladie et l’extinction de masse dans laquelle nous sommes), la thématique de l’homosexualité m’est apparue clairement inutile. Si, à une époque, un héros de bande dessinée se devait d’être roux ou d’avoir un ami roux, aujourd’hui, dans les romans graphiques réalisés par une autrice, le personnage central se doit d’être lesbien. Et ce genre de stéréotype, à force, ça saoule. D’autant plus que, dans le cas présent, les préférences sexuelles de l’héroïne n’ont aucun intérêt et n’influencent en rien les thématiques de fond. Mais, à côté de ça, j’ai vraiment bien aimé ce récit. Je l’ai trouvé très bien écrit (la scénariste est romancière à l’origine et cela se ressent). L’absence de dialogues devient une force et la narration renforce le sentiment pour le lecteur d’être à l’intérieur de la tête du personnage central, et d’ainsi mieux la comprendre (même quand elle agit comme une vraie conne). Les illustrations sont souvent très belles même si très sombres. Il y a beaucoup d’images de nature et d’arbres sur lesquelles je me suis arrêté (parfois pour bien les « comprendre », c’est vrai, mais souvent aussi pour les admirer). Un bel ouvrage. Pas parfait mais vraiment pas mal.

22/12/2025 (modifier)