La Friche (The Field)

Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)

Un été des années soixante-dix quelque part dans une bourgade du Canada.


Auteurs canadiens Autobiographie Enfance(s) Gros albums Les petits éditeurs indépendants

Tandis que les adultes sont accaparés par leurs mariages chancelants et les querelles de voisinage, les enfants courent la friche, à la recherche de chenilles, de souris, de têtards, nourrissant une obsession fascinée pour les allumettes, toujours plus imaginatifs dans leurs façons de frôler les catastrophes. Peintre délicat de la saison de l’enfance, Dave Lapp évoque les jours qui s’égrènent et l’innocence qui s’effiloche avec une simplicité, une poésie et une tendresse lumineuses. Et son tableau nous conquiert, sans effort.

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 18 Juin 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Friche © Ici Même 2025
Les notes
Note: 3/5
(3/5 pour 1 avis)
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16/10/2025 | Noirdésir
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Les éditions Ici Même ont comme à leur habitude pris quelques risques avec cet album, et réalisé un très beau travail éditorial pour nous le proposer en lecture. Quelques risques disais-je, car c’est un petit pavé (plus de 500 pages), et un pur roman graphique, où on peut tout à fait avoir le sentiment qu’il ne se passe pas grand-chose. Et c’est vrai que c’est davantage contemplatif que bourré d’action. Mais pas au sens poétique. Non, ce serait plutôt rêvasser, suivre le temps qui passe, observer les changements de lumière, ramasser les bestioles qui croisent notre regard : nous suivons un court laps de temps de l’enfance de l’auteur. Les nombreuses conneries faites (souvent sous l’influence du même camarade d’ailleurs !), les expériences, les découvertes. La plupart du temps autour de chez soi, dans « la friche » où les gosses se retrouvent pour jouer, bricoler, se perdre ou s’embourber, ou ailleurs. Le jeune Lapp sort d’autant plus facilement retrouver ses copains que ses parents forment un couple assez froid (mention spéciale à son père, quasi muet, et peu attachant – alors même qu’il fait partie des personnes remerciées en fin d’album pour avoir partagé des souvenirs, c’est donc que tout n’a pas été rompu). C’est un pavé, mais qui est en fait assez vite lu, car il n’y a pas beaucoup de texte. C’est globalement plaisant, fluide et plein de vie. Mais c’est aussi parfois un peu long, ces longueurs auraient sans doute pu être limitées, pour donner plus de force à ce récit d’enfance. Le dessin est assez simple, presque minimaliste, mais il est aussi très lisible. Il participe de la fluidité de la lecture – mais aussi, il faut le reconnaître, d’une certaine lassitude parfois.

16/10/2025 (modifier)