Les Sanctuaires
Douleur, amours, méditations, sanctuaires... À travers son vécu, Sébastien Pons vous invite à un voyage spirituel d'une rare beauté graphique qui explore les liens profonds entre corps et esprit.
Encrages Gros albums Handicap Spiritualité et religion
Un matin, Sébastien se retrouve mystérieusement paralysé d'une jambe. Face à l'impuissance de la médecine et après d'étranges apparitions, démarre alors un étonnant voyage intérieur, fait de méditations et de visualisations, qui transformera sa vision de la vie. Récit initiatique autobiographique hors du commun, cet ouvrage est un témoignage saisissant sur la spiritualité, l'amour et la mort.
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| Date de parution | 04 Juin 2025 |
| Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis
Impossible de ne pas être intrigué par ce lourd pavé à la couverture un brin mystique évoquant un univers heroïc-fantasy. C’est à partir de l’expérience personnelle de l’auteur qu’est née l’idée de ce récit, assez étonnant il faut l’avouer. Démarrant sur une accroche spectaculaire, où l’on voit Sébastien s’effondrer sur le sol avant de se tordre de douleur, le récit va ensuite adopter une tonalité plus intimiste et pour le moins délicate d’un point de vue graphique. On ne sera pas surpris puisque l’auteur a vécu quelques années au Pays du soleil levant, et son dessin traduit plus que clairement une influence manga. Son style, assez sobre, évoque peu ou prou le travail de Jiro Taniguchi, en moins réaliste cependant. On va d’abord le suivre dans son parcours médical qui s’apparentera davantage à un chemin de croix, narré de façon très elliptique et se terminant sur le constat d’impuissance des docteurs. Ce qui mènera le jeune homme à se tourner vers les médecines « alternatives », inspirées des pratiques ancestrales asiatiques, souvent récupérées de façon mercantile en Occident, sous l’appellation « développement personnel » ou « New Age ». Et dans un passage plus orienté « cartoon », lorsque ses genoux lui suggèrent cette option, la première réaction de Sébastien est la dérision, lui qui s’avoue athée. Mais quand on a tout essayé et que rien ne marche, pourquoi ne pas tenter le coup ? Au pire, rien ne changera… Ainsi, le processus va commencer par la quête intérieure de ce fameux sanctuaire. Et contre toute attente, les premiers effets se font sentir, la douleur semble reculer ! Le pouvoir de la pensée, ce n’était donc pas juste du blabla de charlatan ? Certes, ça ne sera pas miraculeux et pour l’instant, ça ne fait que le soulager. Et pour peu qu’il décide de persévérer dans cette voie, il y aura encore du chemin à faire… en outre, Sébastien se trouve alors face à un dilemme : alors qu’on l’invite au Japon pour un job dans l’animation, il craint de ne pas être à la hauteur et de ne pas supporter la pression. Son genou risquerait alors de ne pas le remercier… Qu’on se rassure, « Les Sanctuaires » ne cherche pas à convaincre les sceptiques ou à faire du prosélytisme à trois balles sur des techniques ancestrales qui d’ailleurs sont plus spirituelles (ou mentales) que religieuses. Ceux qui n’y croient pas camperont sur leur position, tout comme ceux qui y croient seront renforcés dans leurs convictions. Le livre raconte juste une histoire, celle de l’auteur, qui s’est fait explorateur pour trouver le graal qui soignerait ses douleurs… A ce titre, il va entamer une quête introspective par des exercices de relaxation, quête qu’il illustre de façon métaphorique par un voyage dans les profondeurs terrestres, associé à diverses méthodes d’autosuggestion inspirées entre autres par le bouddhisme, où il est question de reconnecter le corps et l’esprit… Son dessin très imagé oscille entre le raffinement et le spectaculaire. Les scènes du quotidien distillent une certaine sérénité (malgré la douleur), avec un travail admirable sur l’aquarelle et ces représentations nocturnes de la ville sous la pluie. Pour les passages plus oniriques, Sébastien Pons adopte un style proche du manga d’action, teinté d’humour et parfois légèrement grand-guignolesque, où interviennent des personnages haut en couleurs, notamment un vieux barbu, porteur d’une sagesse bouddhique, dont le but est d’aider Sébastien à dompter ces monstres symbolisant son « ennemi intérieur ». Et le lecteur d’être immergé dans les grottes de la Moria… Découpée en chapitres, chacun étant introduit par un haiku, la narration est assez captivante. Avec « Les Sanctuaires », Sébastien Pons nous offre un récit très personnel où il détaille le long parcours qui lui a permis de se reconstruire et de puiser en lui des forces insoupçonnées pour renforcer la confiance qui lui faisait défaut. Un ouvrage qui pourra livrer quelques clés de sagesse pour comprendre que sans l’esprit, le corps n’est rien…
C'est avec un certain sentiment de déception que je referme cet album... Sa lecture partait pourtant très bien, j'ai adoré la première moitié qui nous fait découvrir le personnage, sa vie et son problème. Malgré moultes analyses médicales et spécialistes, la médecine n'arrive pas à trouver l'origine de la souffrance et de la quasi-paralysie de ses jambes. Jonglant entre une vie en France et au Japon, Sébastien va découvrir la spiritualité et la méditation asiatique vers laquelle il va finalement se tourner, la science n'ayant pas pu lui apporter de réponse ni de solution. C'est là que commence une nouvelle partie du récit que j'ai moins apprécié. Car dans ce récit auto-biographique, Sébastien Pons va nous dépeindre longuement sa pratique de méditation. Pour le coup, ce n'est pas tant le sujet qui m'a dérangé (même si c'est pas vraiment mon truc) mais le fait que malgré des planches magnifiques, j'ai trouvé qua ça s'étalait trop en longueur et que cela cassait le rythme narratif qu'il avait construit dans la première partie de l'album. J'ai fini l'album avec beaucoup de mal, j'ai même failli lâcher en route. Dommage car son dessin à de la personnalité et j'ai beaucoup apprécié la douceur de ses couleurs qui se marient parfaitement avec son coup de crayon.
Cet album à la pagination élevée (384) offre une plongée dans la vie de Sébastien, l'auteur. Un matin il se réveille avec une douleur atroce à la jambe, ce qui va sérieusement l'handicaper. Et ça va aller de mal en pis. Ce récit nous entraine alors dans une quête initiatique où l'esprit influence le corps. Au gré de ses rêves, séances de méditation, et autres expériences shamaniques, l'auteur va se laisser guider par ces médecines de l'esprit, car la médecine traditionnelle n'a pas pu lui venir en aide. Heureusement on n'assiste pas à 380 pages de méditation transcendantale, ni à un long plaidoyer en faveur de ce type de soin. L'album prend le temps de présenter le personnage, son parcours et son quotidien entre France et Japon. Il nous relate aussi ses aventures amoureuses. Le rythme est lent et posé, l'histoire prend vraiment son temps. Du coup cette longue présentation est bien agréable à lire, on s'attache plus que volontiers au personnage et c'est avec curiosité qu'on suit ses histoires de coeurs et ses hésitations professionnelles. Plus l'histoire avance et plus son problème de jambe devient prédominant. Le dernier tiers de l'album, sans doute la partie la plus importante pour l'auteur est elle vraiment focus sur la partie spiritualité et introspection. Pas inintéressant au début cette partie devient un peu répétitive au fil des pages et souffre de quelques longueurs. Le dessin lui est plein de charme et de sensibilité, il sert parfaitement le propos de l'auteur.
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