La Harde

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Petra, Ulla et Denise vivent toutes les trois en colocation, dans une disharmonie assumée et somme toute équilibrée; chacune d’elles se distingue par sa personnalité originale, son envie de sortir des codes et de s’émanciper des nombreuses injonctions sociétales qui s’imposent à elles, avec, comme maître mot, l’indépendance.


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Petra est bodybuildeuse, et sa vie n’est que protéine, muscle et apparence; Ulla, archéologue, ressemble littéralement à une géante, franchement volumineuse et dépassant d’une tête toutes les autres; Denise, elle, enseigne le yoga mais marchande également le venin extrait de son bras-serpent, considéré comme une lotion de beauté miracle. Des notions comme le couple, la maternité, la famille, semblent bien loin de leurs préoccupations. Mais à quelques rues, dans un appartement transformé en véritable capharnaüm, vivent trois enfants abandonnés par leur génitrice et livrés à eux-mêmes. Lorsque les trois femmes vont rencontrer les enfants, leurs réactions et sentiments, mélanges d’inquiétude, de sollicitude et de maladresse, vont lentement évoluer, jusqu’à donner naissance à des liens forts et uniques avec la jeune fratrie. Dans La Harde, Marijpol nous promène dans une société fantasque et futuriste, miroir de la nôtre, et chemin faisant, construit une espèce de comédie dramatique qui évoque la douceur et la bienveillance de l’univers de Kore-eda, mais surtout, interroge et explore le concept de norme, qu’il s’applique au corps, à la féminité, au couple ou à la famille. Brillant !

Scénario
Dessin
Traduction
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 01 Mars 2024
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Harde © Atrabile 2024
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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16/06/2025 | Noirdésir
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L'avatar du posteur Noirdésir

Je découvre cet auteur avec cet album. Le moins que l’on puisse dire est qu’il nous propose ici quelque chose de très original. Graphiquement déjà. En effet, une seule couleur est utilisée, une sorte de rose virant sur le violet, Marijpol jouant juste sur les nuances de ce violet. Concernant le dessin, il n’est pas exempt de défauts, et il est assez minimaliste : peu de décors, peu de détails. Plus que l’histoire elle-même, c’est ce dessin qui m’a empêché d’entrer facilement dans le récit. Je n’en suis pas vraiment fan. Mais il reste lisible. Car l’intrigue elle-même sort elle aussi des sentiers battus. Les personnages sont en effet surprenants – tant physiquement qu’au niveau de leur personnalité. Une intrigue à laquelle j’ai eu du mal à accrocher. Ça se lit vite malgré l’importante pagination (il y a peu de texte), mais certains passages m’ont ennuyé (le culturisme – passion d’une des héroïnes – n’est franchement pas ma tasse de thé), et la narration franchement décousue m’a un peu perturbé. Et le fait que le dessin ne me plaise pas outre mesure a aussi joué pour me laisser de côté. Reste que certaines thématiques ne manquent pas d'intérêt : le questionnement autour du culte du corps, le rejet de l’uniformisation de l’apparence, et, plus généralement, une vision optimiste et positive d’une certaine forme d’humanité (même si l’auteur brouille les pistes, avec un personnage à la jambe et au bras de serpent). Un album à réserver à des lecteurs curieux, qui peux trouver son lectorat, mais dans lequel j’ai eu du mal à entrer.

16/06/2025 (modifier)