La Vallée du vivant

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Juliette, 35 ans, est publicitaire à Paris, où elle vit avec son compagnon, Thomas. Depuis quelque temps, elle se sent déprimée par la vacuité de son travail et angoissée par le désastre écologique qui approche.


Auteurs espagnols Auvergne-Rhône-Alpes Environnement et écologie La BD au féminin Nouveautés BD, comics et manga

Son destin bascule lorsque son père décède, quelque temps seulement après sa mère. En vidant la maison familiale, Juliette tombe sur un journal écrit de sa main et découvre qu’il cachait des secrets. Déterminée à percer le mystère, elle quitte la capitale et mène son enquête jusqu’à la ville de Die, au coeur de la vallée de la Drôme. Un territoire tourné vers l’écologie, qui va lui offrir une autre façon d’appréhender le monde et changer sa vie.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur / Collection
Genre / Public / Type
Date de parution 28 Mai 2025
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série La Vallée du vivant © Bamboo 2025
Les notes
Note: 2/5
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03/06/2025 | Ro
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Par Ro
Note: 2/5
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Juliette, trentenaire urbaine en couple avec un homme qui a deux enfants d'un précédent mariage, est mal dans sa vie. Submergée par l'éco-anxiété, peu motivée par son boulot aliénant de publicitaire, elle s'apprête aussi à perdre son père, peu après sa mère. Ce dernier la fait appeler d'urgence, mais meurt avant d'avoir pu lui révéler un secret qui le tourmentait. En découvrant dans ses affaires la photo d'une femme et d'un enfant qu'elle ne connaît pas, Juliette imagine de quoi il pouvait s'agir. Elle part alors quelques jours dans la Drôme pour enquêter, avec en tête l'idée que son père ait pu mener une double vie. Ce voyage devient aussi une occasion de découvrir cette région que les habitants appellent la Biovallée, entre Vercors et Drôme provençale, territoire engagé dans une ambitieuse transition écologique. Cette BD oscille entre roman graphique et documentaire. En suivant cette femme paumée, en quête de réponses et d'elle-même, les auteurs en profitent pour nous faire découvrir les initiatives écologiques de la vallée de la Drôme : son histoire, ses paysages, ses habitants. C'est clairement une œuvre de promotion de ces lieux et des idées qui les animent, présentés comme exemplaires, avec l'ambition d'inspirer d'autres territoires vers un avenir plus vert et plus harmonieux avec la nature. Et de ce point de vue, j'ai appris des choses sur cette vallée que je ne connaissais pas du tout. L'initiative est belle, je la soutiens totalement, partageant ces convictions d'une vie plus en symbiose avec la nature... à mon échelle du moins, car je reste un semi-urbain. En revanche, les dynamiques de vie communautaire et les cercles de soutien psychologique qui y sont aussi présentés m'ont nettement moins touché. Trop new-age pour moi. Mais voilà : sur le fond, je suis satisfait d'avoir découvert cette Biovallée. En revanche, j'ai eu beaucoup de mal avec la forme et la mise en scène. Le dessin d'Alicia Grande est correct, même si je l'avais préféré dans Whisky San. Mais j'ai détesté la manière dont l'héroïne est représentée. Je ne sais pas si son strabisme récurrent est volontaire pour souligner son égarement, mais entre ses yeux qui louchent et sa bouche ouverte en permanence, elle a régulièrement l'air d'une demeurée. L'intégration des discours documentaires au récit m'a aussi semblé très maladroite, balancée de façon artificielle. Comme cette scène où Juliette attend des inconnus près d'une cascade, voit surgir une jolie biche, puis se fait immédiatement après assener un monologue pompeux sur la résilience de cette vallée des merveilles par ces mêmes inconnus : c'est d'une lourdeur... Et toute la mise en scène autour du soi-disant terrible secret du père, ses cauchemars à l'approche de la mort, les doutes pesants de Juliette... tout ça tombe à plat une fois la vérité révélée. Sans parler de cette femme en couple qui tombe dans les bras d'un inconnu croisé la veille, juste parce qu'il l'a gentiment transporté en mobylette. Mais là je suppose que c'est mon esprit de mâle monogame qui demande à être déconstruit... Bref, autant j'ai trouvé la partie documentaire enrichissante, au point d'avoir envie d'en apprendre davantage, autant la partie romanesque, et surtout son héroïne, m'ont franchement agacé.

03/06/2025 (modifier)