Out of body

Un homme dans le coma se retrouve en projection astrale et essai de trouver qui veut le tuer.
Auteurs britanniques Les petits éditeurs indépendants
Dan Collins se réveille paralysé à l’hôpital et apprend qu’il a été attaqué et laissé pour mort. Il se trouve maintenant dans un état végétatif permanent, et est maintenu en vie grâce à des machines. Il ne peut ni bouger ni communiquer, mais d’une manière ou d’une autre, il doit découvrir qui voulait sa mort, avant de désactiver son assistance respiratoire. Par le pouvoir de la projection astrale, il met au jour les circonstances de son malheur, et identifie les acteurs métaphysiques impliqués dans cette énigme occulte. Qui est la belle mystique qui l’accompagne sur le plan astral ? Qui est August Fryne et pourquoi veut-il l’âme de Dan ? Et quel est le lien avec un démon qui semble n’être autre que Dorian Gray ? Texte: l'éditeur
Scénario | |
Dessin | |
Editeur
|
|
Genre
/
Public
/
Type
|
|
Date de parution | 14 Septembre 2023 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


La fenêtre de Johari - Ce tome contient une histoire complète, indépendante de tout autre. Les regroupe les cinq épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Peter Milligan, dessinés et encrés par Inaki Miranda, avec une mise en couleurs réalisée par Eva de la Cruz.il contient les couvertures originales de Miranda, et les couvertures variantes de Charlie Adlard, Görkem Demir, Johnny Desjardins, Pejay Catacutan, Michal Ivan, MJ Hiblen. Il commence par une introduction d'une page rédigée par le scénariste expliquant que l'idée de cette histoire lui est venue à partir de ses propres expériences de projection de son corps astral, et de l'utilisation de la fenêtre de Johari avec son épouse. Dorian, un homme portant le chapeau haut de forme, rend visite à August Fryne pour réclamer ce qu'il lui a promis. Son interlocuteur est à terre, certainement déjà malmené car il n'a pas pu fournir ce à quoi il s'était engagé. Son commanditaire lui laisse deux jours de plus. Fryne réfléchit : il ne lui reste plus qu'à demander l'aide de la fille. À l'intérieur d'une grande cabane dans les monts Ozarks, Abigail McGrath est assise en tailleur sur le sol, avec des bougies allumées devant elle, en pleine séance de spiritisme : elle est en train de parler aux esprits. Elle constate la présence d'un nouvel esprit confus, et lui enjoint de se calmer et de lui dire ce qu'il lui est arrivé. Elle voit une ombre dans la pièce qui abat une clé à molette sur sa tête. Sa transe étant brisée, elle reprend pied dans la réalité, et voit sa mère à la porte qui lui dit que Japhet Clancy est persuadé que sa mère hante la soue à cochons, et il veut que Abi lui parle. Cette dernière lui répond qu'elle fera ça plus et tard, et elle tache de se reconcentrer, mais la nouvelle présence spirituelle est partie. Dans une grande métropole, Dan Collins est allongé sur son lit d'hôpital, les yeux grands ouverts, maintenu en vie par un appareillage médical, semblant dans un état végétatif. Son frère Luke Collins est présent dans la chambre d'hôpital et discute avec la docteure : il est persuadé que son frère peut les entendre, mais elle lui assure qu'il n'est pas conscient. Quoi qu'il en soit, il faut le laisser se reposer, avant de réaliser d'autres tests. Ils sortent de la pièce. En réalité, Dan est pleinement conscience, mais il n'a aucune maîtrise sur son corps, il est incapable de bouger, de parler, et il ne se souvient pas de grand-chose. Il s'exhorte au calme et à utiliser les méthodes qu'il met en pratique avec ses propres patients en tant que psychothérapeute. Il fait un effort de remémoration : il sortait de son troquet préféré Doyle's. Il marche dans la nuit pour rejoindre sa voiture. Il se rend compte qu'il perçoit des pas derrière lui. Il se retourne et… plus rien. A-t-il été agressé ? Il entend quelqu'un entrer dans sa chambre : un policier, l'inspecteur Nowak qui se présente à la docteure. Il fait partie de la brigade qui enquête sur les homicides. Il parle de manière assez crue de Dan qui le juge comme étant un intuitif extraverti, se défiant des intellectuels. Nowak indique que Dan a été attaqué, mais que son agresseur ne lui a pas pris son portefeuille. C'était un motif personnel. L'inspecteur s'en va. Un peu plus tard, c'est au tour de son collègue Milton Maines de lui rendre visite, un spécialiste de la psychologie des relations interpersonnelles. Il lui dit que tout le monde a la certitude qu'il va s'en sortir et qu'il aura certainement plein de choses à raconter. Cohérent avec sa politique, l'éditeur Aftershock publie un récit complet en cinq épisodes. Le regard du lecteur est attiré par le scénariste, auteur ayant débuté sa carrière à la fin des années 1980 dans le magazine britannique 2000 AD, et ayant laissé une empreinte durable avec des histoires comme Shade the changing man avec Chris Bachalo, Enigma avec Duncan Fegredo, X-Statix avec Mike Allred, Hellblazer avec Giuseppe Camuncoli et Simon Bisley, et des histoires courtes comme Terminal Hero avec Piotr Kowalski. De son côté Inaki Mirandi a réalisé une histoire mémorable de Fairest avec Lauren Beukes, la série We live avec son frère Roy Miranda, Ragman avec Ray Fawkes, ou encore la série Coffin Hill avec Caitlin Kittredge. Le lecteur s'attend donc à un récit d'un certain niveau, encore plus confiant avec la référence à la fenêtre de Johari dans l'introduction, une méthode de représentation entre deux personnes, souvent utilisée en marketing et en formation de commerciaux. La scène d'introduction place immédiatement l'histoire dans les récits de genre : un magicien aux pouvoirs flous, un individu à la vie prolongée de manière surnaturelle en se repaissant d'âmes. L'artiste représente ces éléments surnaturels : un pentagramme tracé bien proprement sur un dallage, ls effets psychédéliques de la psilocybine, un démon à la carrure impressionnante avec des cornes de bouc, un scaphandre avec des runes phosphorescentes, sans oublier le corps astral des uns et des autres, la lumière blanche, et l'espace liminal. S'il a lu l'introduction, le lecteur peut ressentir un écart entre les la matière de la genèse de l'œuvre, et le registre de l'histoire. L'artiste réalise des dessins descriptifs et réalistes, avec un bon niveau de détails. Il utilise des traits de détourage bien nets et réguliers, ce qui donne une apparence assez propre, presque clinique, tout en sachant les épaissir par endroit pour accentuer le relief. il ne lésine pas dans la représentation des décors : la pièce sous-sol avec son dallage, sa bibliothèque de rouleaux de parchemins, les animaux empaillé au mur, les accessoires pour rituels divers et variés, la salon d'Abigail avec son canapé et son tissu à motif, es rideaux, ses meubles bon marché, ses chaises, son miroir, la salle d'hôpital avec son appareillage médical de monitoring (peut-être un peu trop spécieuse quand même), les rues de la métropole avec les façades des gratte-ciels, le bar fréquenté par Dan, etc. Il n'y a que dans le dernier épisode où une séquence se déroule les ténèbres complètes, sans autre arrière-plan qu'un aplat de noir. Les personnages sont aisément identifiables, avec des morphologies normales, chacun leur façon de s'habiller en cohérence avec leur statut social et leur personnalité, et un langage corporel d'adulte normal. La complémentarité entre dessinateur et coloriste impressionne par sa qualité : que ce soit dans les scènes en civil où les couleurs n'écrasent pas les traits encrés et complémentent discrètement les surfaces, ou dans les passages spectaculaires. Miranda a opté pour une représentation très banale du corps astral : identique à celui physique, mais translucide et baignant dans une aura bleue. La découverte d'autres corps astraux s'effectue dans un dessin en double page, une contreplongée saisissante. Le monde liminal est représenté de manière aussi premier degré avec une forme de naïveté quant à la lumière blanche vers laquelle il ne faut pas se diriger. La coloriste applique la couleur bleutée avec pertinence, pour un bel effet de halo. Leur complémentarité produit un effet plus saisissant quand Dan s'immisce dans le corps de quelqu'un pour y chercher ses souvenirs, ou quand l'effet de la psilocybine se fait sentir : des pages spectaculaires. Dans un premier temps, le lecteur réajuste son horizon d'attente pour se plonger juste dans une histoire de meurtre avec du surnaturel. Il se dit que ça ne va pas être bien compliqué : quelqu'un a voulu assassiner Dan Collins et celui-ci va aller habiter quelques instants l'esprit des différents suspects pour découvrir la vérité. Il voit bien que le scénariste à rajouté cette menace supplémentaire d'un individu qui souhaite revendre une âme fraîche à un commanditaire peu commode, mais en fait cet axe de l'intrigue sert surtout à aboutir à une confrontation finale dont l'auteur pourra manipuler l'issue à sa guise. De ce point de vue, le lecteur découvre que prise au premier degré l'intrigue perd de son intérêt avec ce processus qui donne l'assurance de découvrir le coupable, malgré un ou deux obstacles et un ou deux périls. Il remarque en passant que Milligan est fidèle à lui-même : Dan établit quelques diagnostics bien sentis en termes de profil psychologique, il est fait mention de Jen Kesey (1935-2001) et de ses expériences, et un personnage évoque effectivement la fenêtre de Johari. Mais ça ne suffit pas à rendre l'intrigue plus palpitante. La confrontation finale a lieu, l'identité de l'agresseur est révélée… et le lecteur se dit que le scénariste s'est moqué de lui. Il revient quelques pages en arrière et regarde à nouveau ce qui vient de se passer. Il prend alors conscience qu'il s'est trompé dans le réel enjeu du récit. L'enquête fournit la colonne vertébrale du récit. La projection astrale est un moyen pour découvrir la zone cachée de la fenêtre de Johari. L'histoire amène Dan Collins à découvrir la zone aveugle de ladite fenêtre. Avec cette idée en tête, cette histoire prend une tout autre dimension, une tout autre saveur, et se révèle être un récit réellement adulte. Le lecteur part avec un a priori positif à la découverte de cette histoire, ayant identifié un scénariste solide, et un dessinateur minutieux. L'introduction de Milligan lui fait miroiter un récit sophistiqué sur la représentation mentale qu'un individu se fait des autres et de lui-même, sur la base des autres zones publique, aveugle, cachée, inconnue. La lecture confirme une narration visuelle solide et nourrie, avec des moments spectaculaires mémorables. En revanche elle fait apparaître une histoire très premier degré, combinant le genre enquête policière avec du surnaturel bon marché. La révélation de l'identité de l'assassin fait sursauter le lecteur qui se dit que l'intérêt du récit doit être ailleurs. Il reconsidère alors les scènes sous un autre angle et se rend compte que le scénariste a bien tenu ses promesses.


Un thriller un peu horrifique sur un type dans le coma après avoir été attaqué et qui se retrouve en projection astrale. Il va profiter de son nouveau pouvoir pour essayer de trouver et comprendre pourquoi on a voulu le tuer. Il sera aidé par une mystérieuse femme et il y a des mystérieux méchants qui sont à sa poursuite. Le scénario est correct même si au début le scénario semble décousu avec ses allers-retours entre personnages qui ne semblent pas se connaitre jusqu'à ce que le récit commence à former un tout plus ou moins cohérent. Un récit pas désagréable à lire, mais qui ne pas trop passionné non plus. La faute en partie au dessin et particulièrement les couleurs informatiques qui est très conforme aux normes des comics modernes et du coup ne sort pas du lot tellement c'est un style formaté. Les révélations sur pourquoi le héros a été attaqué est plutôt original, mais je pense qu'elle risque de décevoir les lecteurs qui s'attendraient à plus. Un one-shot pour les fans du genre.
Site réalisé avec CodeIgniter, jQuery, Bootstrap, fancyBox, Open Iconic, typeahead.js, Google Charts, Google Maps, echo
Copyright © 2001 - 2025 BDTheque | Contact | Les cookies sur le site | Les stats du site