Notre-Dame de Paris (Bess)

Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)

Après Dracula et Frankenstein, Georges Bess s’empare de la fresque romanesque de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.


1454 - 1643 : Du début de la Renaissance à Louis XIII Adaptations de romans en BD Georges Bess Paris Victor Hugo

Un monument de la littérature pour un roman graphique cathédrale. On savait Victor Hugo humaniste ; en relisant Notre-Dame de Paris, on le découvre punk ! Contestataire, drôle et anarchisant ! Non seulement cette épopée nous précipite de la hauteur de cinq siècles, en plein coeur du Paris médiéval, dans une Société brutale et obscurantiste où règnent bûcher, superstitions et haine de l'hérétique, mais dans ce décor fascinant, Hugo nous offre un récit d'une saisissante modernité. Au centre de ce drame, une jeune fille, Esmeralda, ses prédateurs et la cathédrale Notre-Dame comme axe, édifice totémique autour duquel gravitent tous les protagonistes et se tisse le sourd complot des ténèbres.Après les succès de Dracula puis de Frankenstein, Georges Bess nous revient avec le plus emblématique des écrivains français. Il s'associe au souffle hugolien pour nous livrer une magnifique fresque historique, épique et romanesque qui rend hommage à la richesse de l'oeuvre originelle. Bess se saisit ici du mythe comme personne ne l'avait fait auparavant avec son imposante maestria graphique et un noir & blanc aussi ensorcelant que le regard d'Esmeralda. C'est un tour de force à grand spectacle, intense et fastueux, peuplé de personnages légendaires !

Scénario
Oeuvre originale
Dessin
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 22 Novembre 2023
Statut histoire One shot 1 tome paru

Couverture de la série Notre-Dame de Paris (Bess) © Glénat 2023
Les notes
Note: 4/5
(4/5 pour 1 avis)
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L'avatar du posteur Tomdelapampa

Avec ses 2 précédentes adaptations, l’auteur jouit déjà d’une belle côte sur le site. Alors que je les possède, j’avoue ne pas les avoir encore lues, du coup je suis tout étonné d’être le premier à aviser cet album. Mon regard sera donc vierge de toutes comparaisons, et je suis bien content de découvrir le travail de Georges Bess avec ce classique de Victor Hugo. Alors attention ne vous y méprenez pas, j’ai zéro affinité avec ce récit (comme d’autres à priori, vu que c’était toujours pas posté ;), mais quand je vois la qualité et le soin apporté à l’ouvrage, je me dis que je vais encore plus me régaler avec les 2 autres à l’aura bien supérieure dans ma petite tête. Précisons également que j’ai découvert cette version dans l’édition Prestige (Big format N&B), ce qu’on pourrait penser être une force, c’est transformé en sa plus grosse faiblesse mais j’y reviendrais, parlons d’abord du contenu. Je ne suis pas un grand connaisseur de l’œuvre originale et je dois dire que je n’en serai toujours pas un grand admirateur en sortie de lecture. Malgré ça, je pense que cette version enterre toutes les autres, finit les versions édulcorées de Disney, les comédies musicales … ici on est dans de l’authentique et fidèle, l’auteur rend honneur au matériau de base, pas de digressions inutiles. Il met son talent graphique au service du récit, c’est parfaitement séquencé et réalisé. Quasimodo est aussi laid qu’Esmeralda est belle, matez leurs apparitions dans la galerie. Honnêtement, le candidat parfait pour cette fresque romanesque, j’ai aimé me plonger dans ce classique de si belle manière. J’ai tout de même un tout petit reproche sur la fin, qui ne m’a pas laissé aussi ému que souhaité, et je n’arrive pas à déterminer si ce n’est tout simplement pas le roman ?! Je ne peux que constater que c’est super bien écrit, les nombreux encarts sont là pour nous le rappeler, je reconnais également le mythe même si il peine à me convaincre totalement dans son déroulé. Revenons maintenant à l’édition prestige, qui c’est avérée une déception. Je ne saurais que trop vous conseillez de privilégier la version classique, plus maniable et surtout bien plus belle à mes yeux. Le grand format et l’absence de lavis en arrière plan en font certes un bel objet, mais le dessin m’a paru nettement moins beau, les planches paraissent bien plus vides et le trait imprécis (un comble !), par contre les plus chargées sont sublimes. En tout cas et pour conclure, même si on n’est pas fan de Frollo, Phoebus & co, ça n’enlève en rien le bon ressenti final et le beau travail de l’auteur, qui livre un classique d’un classique.

25/04/2024 (modifier)