Rwama

Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)

Après Comment se débarrasser de nous pour un monde meilleur et Comment réussir sa migration clandestine (éditions LHE et Encre de nuit) l'auteur dresse le portrait personnel, politique et religieux d'une Algérie méconnue et sombre entre 1975 et 2000.


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Tout le monde n'a pas eu la chance de grandir en Algérie ! Et encore moins dans un immeuble moderne en forme d'arc de cercle peuplé d'Algériens, de Russes, d'Allemands de l'Est, de Cubains et surnommé « Rwama » - littéralement « Les Français » en algérois - ! C'est depuis cette cité atypique, érigée sur les hauteurs d'Alger pour accueillir les « Jeux méditerranéens de 1975 » durant la dictature de Houari Boumediene, que Salim Zerrouki nous livre ses souvenirs d'enfance et d'adolescence avec une sensibilité et un humour décapant.

Scénario
Dessin
Couleurs
Editeur
Genre / Public / Type
Date de parution 15 Mars 2024
Statut histoire Série en cours 1 tome paru
Dernière parution : Moins d'un an

Couverture de la série Rwama © Dargaud 2024
Les notes
Note: 2/5
(2/5 pour 1 avis)
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17/04/2024 | Mac Arthur
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L'avatar du posteur Mac Arthur

Et allez ! Encore une autobiographie dans laquelle l'auteur nous parle de sa jeunesse. A croire que ce monde est devenu tellement autocentré que les humains ne savent plus parler d'autre chose que d'eux-mêmes. Si encore, cette jeunesse était exceptionnelle ou pouvait servir d'exemple aux générations futures, son évocation aurait elle un sens. Dans le cas présent, le seul intérêt que je trouve à cet album concerne le contexte historique qui lui sert de toile de fond. Depuis la construction de cet immeuble à appartements dans le cadre des jeux méditerranéens jusqu'à la prise du pouvoir politique par des partis religieux, c'est vraiment ce seul aspect qui aura capté mon attention. Sinon, nous avons une évocation sans grand intérêt d'une jeunesse plutôt favorisée de l'auteur (n'est pas Baru qui veut et Salim Zerrouki ne possède pas ce petit truc qui m'aurait mis en empathie avec ses personnages). Ses parents occupent un appartement de fonction, il va à l'école, joue avec des copains de l'immeuble, est confronté au racisme ordinaire ou à la violence des enfants des cités. Par manque d'entretien (tant de la part des locataires que de l'Etat), l'immeuble tombe progressivement en ruine, à l'image du pays (ce qui est du pain béni pour les partis islamistes qui voient leur influence grandir au même rythme que la crise économique et politique). Je n'ai pas été sensible à l'humour, je n'ai pas été spécialement séduit par le dessin, l'évocation de cette jeunesse n'a pas eu d'écho avec mon propre vécu. Je n'ai donc rien eu à quoi me raccrocher et même si rien n'est mal fait (le dessin est correct, la narration est fluide, le découpage est bon), je sors de cette lecture totalement indifférent à ce qui vient de m'être raconté. Je pense cependant que si un lecteur a vécu une situation similaire à ce qui est raconté dans cette histoire, son appréciation sera totalement différente. Si je n'ai pas spécialement envie de lire la suite de ce récit, je ne peux m'empêcher de penser que celle-ci sera peut-être plus intéressante historiquement parlant. Salim Zerrouki vieillissant (ce premier tome se focalise sur son enfance, la suite devrait le voir devenir adolescent voire jeune adulte), sa conscience politique va sans doute s'éveiller et avec elle, le ton du récit va peut-être passer d'une simple évocation de sa jeunesse à une réflexion plus globale sur l'évolution de son pays. Mais bon... je crains que ça ne se fasse sans moi. Bof pour ma part mais j'insiste : rien n'est mal fait ! Cette autobiographie est peut-être juste tombée au mauvais moment pour moi et le parcours de l'auteur n'a pas eu d'écho avec le mien (ou du moins les points communs m'ont paru sans intérêt). A vous de voir si ce type de jeunesse vous parle.

17/04/2024 (modifier)