Mr. Crook !

Une aventure à la Arsène Lupin, pleine de rebondissements, dans le New York de 1928.
1919 - 1929 : L'Après-Guerre et les Années Folles New York Paquet Voleurs et cambrioleurs
Cette fois, il n'est plus l'heure de jouer. Le "Mangaza", plus gros diamant du monde connu, vient d'être découvert par le célèbre Sigmund Openthal. Dans quelques jours, il sera vendu à New-York. Dès lors va se dérouler un duel impitoyable entre un capitaine de police décidé à protéger le caillou, et Crook, le plus grand escroc de son époque. Les jeux sont faits, rien ne va plus...
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Date de parution | 14 Février 2024 |
Statut histoire | One shot 1 tome paru |
Les avis


Voila une lecture fraiche et déjantée, c'est le moins qu'on puisse dire ! Cette lecture est distrayante d'un bout à l'autre, servie par son dessin à la plasticité comique qui va jouer des cadrages, des têtes et des expressions pour rajouter ce petit effet amusant qui nous met dans la connivence de Crook, escroc de haut-vol, sorte d'Arsène Lupin gentleman qui sait se jouer de la haute société. Parce que cette bonne société sera bien représenté, avec tout ce qu'on peut imaginer de côté caricatural : gros messieurs à moustaches, femmes longilignes entremetteuses, imbécile certain de sa supériorité intellectuelle, colon arrogant ... C'est une brochette de ces messieurs très haut placés et certains de leurs bon droit, qu'on prend plaisir à voir manipulé comme des marionnettes par une trogne bonhomme et affable. Le récit est porté par ce monsieur Crook, figure amusante et bouffonne qui se rit des autres, se joue d'eux pour notre plus grand plaisir et montre tout les artifices nécessaires au lecteur pour qu'il soit en permanence dans la confidence. Cela dit, les surprises seront tout de même au rendez-vous dans le récit, et j'ai personnellement apprécié ce final qui reste sur une bonne note, avec toujours cette humeur malicieuse et guillerette. Amateur de Renard, dans le roman du même nom, des Pieds Nickelés ou d'Arsène Lupin, de tout ceux qui savent user leur cervelles et leur bonnes manières pour faire croire aux bonnes gens qu'ils sont les meilleurs, jusqu'à les détrousser entièrement, cette BD est pour vous. Le tout avec un dessin maitrisé et qui colle parfaitement à l'ambiance, jouant sur des cadrages cinématographiques tout en ayant un style déformant les personnages qui rappelle les cartoons. Le tout est plaisant à l’œil, plaisant à la lecture ... Non, vraiment, c'est du tout bon.


Comme souvent, je commence mes vacances par un petit tour chez le libraire... Et décidément, qu'est-ce qu'il me connaît bien ! Ce nouvel achat à l'aveugle s'est révélé une excellente surprise pour moi ! Je ne me serais probablement pas tourné spontanément vers cette bande dessinée dans la mesure où je ne trouve pas la couverture particulièrement remarquable (malgré une idée de mise en scène amusante) et surtout dans la mesure où je ne connais aucun de ces deux auteurs. Et pourtant, voilà une sortie qui mérite qu'on en parle. Il n'y a rien, en soi, d'absolument exceptionnel dans Mr. Crook !. On a déjà vu ce genre de récit ailleurs, avec plus ou moins de réussite, mais force est de reconnaître qu'on est ici dans le haut du panier. Tillard et Blais mettent donc en scène ce Mr. Crook, sorte de gentleman cambrioleur qui ne serait ni vraiment gentleman, ni vraiment cambrioleur. Et pourtant, il est évident qu'on ne peut que penser à Arsène Lupin devant cet escroc qui ne recule devant aucun danger pour aller au bout de son crime. C'est délicieux d'amoralité assumée, encore qu'on a du mal à avoir beaucoup de regret pour les victimes de cet escroc, vu leur profil, et les auteurs manient admirablement les codes du genre. Les changements d'identité sont hilarants, les dialogues qui en découlent ne le sont pas moins, les différentes rencontres ne manquent jamais de sel, et quant aux larcins insolents de cet artiste de l'escroquerie, on les goûte avec une gourmandise qu'il nous est impossible de feindre. Il y a du Maurice Leblanc, mais aussi du Chaplin, du Hawks et du Audiard. Une sorte de mélange des genres détonnant qui allie au meilleur de la screwball comedy (sans l'aspect "comédie de mœurs") la verve de la comédie française à son âge d'or. Du côté du dessin, il y aurait peut-être un aspect un peu Disney. Les décors sont sublimes, magnifiquement colorisés (par Blais lui-même) et d'une rigueur graphique plus que satisfaisante. Les personnages, eux, sont tout en rondeur, d'un trait caricatural extrêmement maîtrisé. Cela rend le trait souple et incroyablement dynamique, à l'image de son (anti-?)héros insaisissable. C'est exactement la tonalité graphique qu'il fallait pour cet univers. Bref, pour ma part, une très belle expérience, qui rentre parfaitement dans la catégorie de ce que j'aime. Le récit est bondissant, joyeux, entraînant, et nous réserve quelques surprises qui, sans nous faire tomber de notre siège, nous offrent un final à la hauteur du récit. Et sans tomber dans le piège du cliffhanger racoleur, la fin nous laisse quand même entendre qu'on devrait potentiellement retrouver Mr. Crook dans de nouvelles aventures. Disons-le tout net : il faudrait être fou pour ne pas aller se laisser escroquer une seconde fois !
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